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- L'essentiel du Conseil de Paris des 8-11 juillet 2024 - en moins de 5 minutes
Le 28e Conseil de Paris de la mandature s'est tenu du 8 au 11 juillet 2024. Vous trouverez ici l'ordre du jour. Sommaire Un budget dépensier et insincère "Pastillage" du PLU, ZTL Paris Centre, transformation du périphérique La nouvelle scène du catéchisme municipal accueillie à bras ouverts dans le 8e Un budget dépensier et insincère Les Conseillers de Paris ont examiné plusieurs délibérations budgétaires, sur le compte de gestion et le compte administratif de la Ville pour l'exercice 2023, ainsi que - et surtout - sur le budget supplémentaire ou rectificatif pour l'exercice 2024. Marie-Claire CARRÈRE-GÉE et David ALPHAND, Conseillers de Paris (groupe Changer Paris) des 14e et 16e arrondissements, se sont mobilisés sur ce thème. Rétrospectivement, le budget 2024 apparaît dans sa crudité : c'est un budget dépensier (86 millions d'euros de dépenses courantes supplémentaires par rapport au budget primitif) et dans le déni d'une double dépendance à une fiscalité immobilière en baisse alarmante (100 millions de frais de notaire en moins) et à un endettement en hausse catastrophique (1 milliard d'euros de dette supplémentaire). Autrement dit, c'est un budget bel et bien insincère. La Mairie de Paris accumule les records budgétaires. Pour la première fois, les dépenses de fonctionnement dépassent les 10 milliards d'euros. Pour la première fois, la charge annuelle du remboursement de la dette dépasse les 500 millions d'euros. La durée de désendettement de la Ville s'élève désormais à 23 ans, soit le double du seuil critique de la capacité de remboursement des collectivités, généralement de 11 à 12 ans. Lourdement endettée, ne parvenant manifestement pas à aider suffisamment les familles parisiennes, la majorité municipale n'en a pas moins renouvelé l'octroi d'une subvention de 100 000 euros à l'association SOS Méditerranée, contribuant ainsi à remettre une pièce dans le système qui incite les migrants au périlleux passage clandestin de l'Afrique à l'Europe... RÉTROSPECTIVE 2023. En 2023, la Ville de Paris a continuer d'investir au-dessus de ses moyens, le recours à l’endettement a persisté, la dette a franchi la barre des 8 milliards d'euros, avec une durée de désendettement affichée à 10,6 ans, mais qui serait plutôt de 26,5 ans sur la base du rythme de remboursement actuel. Et ce sans prendre en compte la dette "déconsolidée" dans les structures des bailleurs sociaux, dépassant probablement les 9.1 milliards d'euros fin 2022. La Ville de Paris peut "remercier" les propriétaires parisiens (particuliers et entreprises) : en 2023, le "coup de massue" fiscal de la taxe foncière et de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires a généré un produit supplémentaire de + 832 millions d'euros par rapport à 2022, et même de + 91 millions d'euros par rapport au budget 2023 attendu. La chute des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) est au final de -418 millions d'euros entre 2022 et 2023 (-24%), en corrélation avec la crise du marché immobilier à Paris, largement plus que l’anticipation du budget 2023 (-96 millions d'euros, -5%). "Pastillage" du PLU, ZTL Paris Centre, transformation du périphérique Je retiens de ce Conseil de Paris plusieurs autres positions et propositions intéressantes. Anne BIRABEN, Conseillère de Paris élue du 5e arrondissement (groupe Changer Paris), a défendu dans un vœu la suppression de certains "emplacements réservés" dans le cadre du futur Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUB). En l'occurrence, il s'agissait de localisations dédiées aux activités d'enseignement supérieur et de recherche. Valérie MONTANDON, Conseillère de Paris élue du 12e arrondissement (groupe Changer Paris), avait elle aussi demandé le retrait de "pastillages" sur les établissements scolaires privés lors du Conseil de Paris de mai 2024. Les habitants et les acteurs du 8e auraient apprécié que leur Maire défende, elle aussi, en Conseil de Paris, la suppression d'une partie des 97 emplacements réservés pour la création de logements sociaux dans l'arrondissement. Pour mémoire, le futur PLUB sera examiné à la fin de l'année pour une éventuelle adoption définitive. Je ne manquerai bien sûr pas de me mobiliser à nouveau. Je m'étais moi-même beaucoup mobilisée sur le sujet des "emplacements réservés " dans le cadre du futur Plan local d'urbanisme bioclimatique. J'avais notamment été la première élue parisienne à lever le lièvre de l'instrumentalisation idéologique du pastillage par la Mairie de Paris à des fins de "chasse aux sorcières" contre les établissements scolaires privés catholiques. Aurélien VÉRON, Conseiller de Paris élu de Paris Centre (groupe Changer Paris), a rappelé son opposition au projet de zone à trafic limité (ZTL) dans le centre de la capitale. J'avais déjà pris position contre ce projet "ni souhaitable ni opérationnel" pour Paris, son centre et le 8e arrondissement. Je partage pleinement les arguments qu'il a développés : les "effets de bord" pour les quartiers voisins sont significatifs, les mécanismes de contrôle sont flous, les gains environnementaux sont quasi nuls, le projet est discriminant sur le plan territorial, et il pourrait accentuer la "touristification" de l'économie et de l'habitat des arrondissements du centre de Paris, avec de nombreuses externalités négatives pour la vie locale et quotidienne des habitants et des commerçants de proximité. Le projet de ZTL Paris Centre est d'autant moins convaincant qu'il n'a guère convaincu : au terme de l'enquête publique, seuls 51% des à peine 800 et quelques participants se sont exprimés en sa faveur... Anne-Claire TYSSANDIER, Conseillère de Paris élue du 15e arrondissement (groupe Changer Paris), a demandé dans un vœu qu'une étude d'impact indépendante sur les reports de circulation et de pollution soit réalisée avant toute décision d'aménagement du boulevard périphérique. C'est évidemment un préalable indispensable. J'avais pris position contre ce "projet de voie dédiée au covoiturage, aux transports collectifs et aux taxis sur le boulevard périphérique", ainsi que sur la réduction de la vitesse de 70 à 50 km/h, un projet de "privatisation" partielle de la voie circulaire porté par la seule Maire de Paris qui interroge - une nouvelle fois - sur sa politique de la mobilité. Je salue également le vœu défendu avec succès par Agnès EVREN, Conseillère de Paris élue du 15e arrondissement (groupe Changer Paris), pour préserver la santé des jeunes Parisiens en renforçant la prévention contre la surexposition aux écrans. Ce vœu s'inscrit dans la continuité de la proposition de loi n°547 "visant à rendre obligatoire le dépôt des téléphones portables à l'entrée des écoles et collèges et à renforcer la prévention concernant l'abus d'écrans chez les jeunes" que la Sénatrice de Paris avait déposée en avril. J'approuve enfin le vœu défendu par les élus du groupe Indépendants et Progressistes relatif à la création d'un espace canin dans chaque quartier parisien. Visant à créer des espaces canins dans chaque quartier et à rendre plus d'espaces verts accessibles aux animaux de compagnie tenus en laisse, ce vœu va dans le sens de mes interventions en Conseil d'arrondissement et de ma pétition en ligne "pour un 8e arrondissement plus sûr et tranquille pour les usagers des espaces verts et plus accueillant pour les propriétaires de chiens". Théâtre de la Concorde : la nouvelle scène du "catéchisme municipal" accueillie à bras ouverts dans le 8e Lors de la cérémonie de ses vœux aux élus le 10 janvier 2024, la Maire de Paris avait annoncé qu'elle allait transformer l'Espace Cardin en "une grande université populaire" rebaptisée "Théâtre de la Concorde", "un lieu de débat et de création artistique" autour de la thématique de la démocratie, "un rempart contre l'obscurantisme" face à "la montée des populismes". Au menu de la programmation : des spectacles vivants en lien avec la thématique de la démocratie - théâtre, stand-up, musiciens résidents, ateliers de danse ou d'éloquence, etc. La réouverture du site de l'Espace Cardin, fermé depuis la réouverture du Théâtre de la Ville place du Châtelet en septembre 2023, a été effectuée progressivement depuis février 2024, dans l'attente d'une inauguration à l'automne prochain. Lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 22 janvier, j'avais déjà prévu d'exprimer mes réserves sur toute programmation artistique et culturelle militante et prosélyte de la part d'une institution publique. Je considère en effet qu'il ne relève pas de la compétence des pouvoirs publics de promouvoir et d'entraîner à une forme d'engagement pour une cause, quelle qu'elle soit. Si je m'étonne que le Conseil du 8e arrondissement n'ait toujours pas pu délibérer sur ce dossier, le Conseil de Paris a eu l'occasion d'examiner le 10 juillet une délibération 2024 DDCT 147 fixant les redevances liées à l'occupation ou l'utilisation temporaire du Théâtre de la Concorde. L'exposé des motifs de la délibération était éloquent, le Théâtre de la Concorde étant qualifié ainsi, pêle-mêle : "une véritable fabrique de citoyens et de démocratie" ; "un lieu de mémoire et de réflexion internationale sans frontière temporelle ou spatiale, qui questionnera le sens même de sa vocation par l’interrogation permanente de ce qui se fait ailleurs dans le monde ou s’est fait en d’autres temps" ; "un rempart contre l’obscurantisme qui accompagnera les grandes mutations de notre société, et notamment les grandes crises – humanitaire, climatique, sociale, et bien sûr démocratique – que nous traversons". Vaste programme ! La Mairie de Paris avait déjà transformé les bâtiments de trois des anciennes mairies des quatre arrondissements du centre en des lieux de débat et de création thématiques : la "jeunesse" dans le 1er arrondissement, la "solidarité" dans le 2e arrondissement et "l'environnement" dans le 4e arrondissement - la fameuse "Académie du Climat"... Les résultats sont pour le moins mitigés, sur l'intérêt comme sur l'affluence. En revanche, les lieux bénéficient largement aux diverses associations politiquement proches de l'Hôtel de Ville. L'Académie du climat, un entre-soi militant et coûteux. Le réchauffement climatique et ses conséquences sont des enjeux majeurs. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifie d'ailleurs le réchauffement climatique de "plus grande menace pour la santé mondiale au 21e siècle". Le principe d'un lieu d'apprentissage et de sensibilisation (par des activités, des conférences, etc.) sur le réchauffement climatique, sur son atténuation, sur notre adaptation, est donc souhaitable et justifié. A fortiori dans la ville hôte de l'Accord de Paris sur le climat (2015). Mais les modalités de fonctionnement de cette Académie du climat ouverte par la Ville de Paris en 2021 dans l'ancienne Mairie du 4e arrondissement ne sont pas satisfaisantes. Le public est partiel, le message est partial. D'une part, le public reçu est déjà largement convaincu. D'autre part, les messages émis sont principalement ceux d'une écologie de combat politiquement orientée. Plusieurs mouvements militants radicaux ont ainsi leur rond de serviette dans cet espace municipal où ils interviennent régulièrement : Les Soulèvements de la terre, Extinction rebellion, Riposte alimentaire, etc. Après avoir initialement investi deux millions d'euros, la Mairie de Paris n'en subventionne pas moins chaque année à hauteur d'un million d'euros le fonctionnement - hors salaires - de l'Académie du climat. La délibération 2024 DDCT 147 prévoyait précisément "la possibilité de consentir à des mises à disposition à titre gratuit au profit des associations et structures dont l’activité coïncide avec les missions du Théâtre de la Concorde". Pour autant, nul élu n'a pu encore avoir connaissance et délibérer sur le budget et le modèle économique du Théâtre de la Concorde... Compte tenu de ce qui précède, les habitants du 8e arrondissement pouvaient légitimement attendre de leur Maire qu'elle interroge Mme HIDALGO sur la vocation militante du Théâtre de la Concorde, qu'elle exprime des réserves et qu'elle obtienne des garanties minimales de "neutralité" politique du site. Au lieu de quoi, la Maire du 8e arrondissement s'est félicitée du projet avant de voter "pour" cette délibération DDCT 147. Je le regrette. Les habitants du 8e apprécieront.
- Cérémonie d'ouverture des JO : dernières informations à retenir
En ce jour de la cérémonie d'ouverture des JO, vous voudrez bien trouver ci-après un dernier rappel des mesures de sécurité et des périmètres de circulation renforcés dès 13 heures et jusqu'à la fin de la cérémonie. En zone rouge, vous pouvez continuer de vous déplacer à pied ou en vélo librement. En revanche, les véhicules des riverains ne sont pas autorisés à circuler ; seuls sont autorisés à circuler les véhicules des services d'incendie, de secours et de sécurité. En zone grise, les riverains peuvent accéder à pied ou en vélo à la zone en présentant leur Pass Jeux. En revanche, comme en zone rouge, les véhicules des riverains ne sont pas autorisés à circuler ; seuls sont autorisés à circuler les véhicules des services d'incendie, de secours et de sécurité.
- Une dissolution et trois tours de scrutin : premiers enseignements
Au terme d'une séquence électorale d'un mois, jalonnée par une dissolution et trois tours de scrutin , les Français ont d'abord voulu émettre un message clair, les Parisiens ont culbuté à gauche, tandis que la 1ère circonscription et le 8e arrondissement sont restés au centre. Dans la capitale, le décor des municipales de 2026 est désormais planté. Sommaire Les Français émettent un message clair Les Parisiens culbutent à gauche La 1ère circonscription et le 8e arrondissement de Paris restent au centre A Paris, le décor des municipales est planté Les Français émettent un message clair En plaçant le Rassemblement national en tête - en nombre de voix - des trois tours de scrutin des 9 juin (européennes), 30 juin (1er tour des législatives) et 7 juillet (2nd tour des législatives) , le RN dominant la carte du territoire hors des grandes villes (leur cœur et leur périphérie) où prévalent le centre, la gauche et l'extrême gauche, les Français ont ainsi émis un message clair : ils veulent que des réponses soient apportées à leurs préoccupations prioritaires . Ils veulent retrouver du pouvoir d'achat face à la vie chère ; que la sécurité soit garantie partout et que l'autorité soit respectée par tous ; que l'immigration légale soit maîtrisée et que celle illégale soit empêchée ; que l'accès territorial à des services publics de qualité soit assuré, etc. C'était sans compter sur le "barrage républicain" érigé à l'initiative des formations de gauche coalisées dans un "Nouveau Front populaire", avec la complicité tactique du Premier ministre . L'exercice est connu : à l'antienne "tout sauf le RN" ont succédé le feuilleton des "désistements républicains", le décompte des triangulaires restantes, la cacophonie des consignes de vote et les élucubrations d'alliances. L'entre-deux-tours des élections législatives a pu faire penser au proverbe de l'idiot qui regarde le doigt pendant que le sage désigne la lune . Les Français venaient de renouveler, pour la deuxième fois en moins de trois semaines, leur vif mécontentement et leur demande expresse pour que des réponses soient enfin apportées à leurs préoccupations prioritaires sur le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration, les services publics... Pendant ce temps, responsables politiques et journalistes ne parlaient que de "barrage républicain" ! Ce "barrage républicain" a finalement tenu le RN en échec . Alors qu'il totalisait un cumul de 18 123 351 voix aux 1er et 2nd tours des élections législatives, le RN n'a obtenu que 125 sièges, soit un ratio de près de 145 000 voix par siège. Le "Nouveau Front populaire" obtenait lui 178 sièges en cumulant 16 000 245 voix, soit un ratio de près de 89 000 voix par siège. Attention au trompe-l’œil des coalitions artificielles . Elles pourraient générer de la frustration électorale chez les millions de Français qui s'estimeraient privés d'une victoire en siège en dépit de leur 1ère position en voix. Le sentiment d'une "distorsion" de l'expression démocratique par le mode de scrutin pourrait susciter du ressentiment et servir de "carburant" pour le RN en 2027 - ou avant en cas de nouvelle dissolution. Cette année encore, de nombreux partis politiques ont présenté des candidats aux élections législatives. Pourquoi ? La réponse réside notamment dans les règles du financement public des partis politiques . La loi prévoit en effet un financement public accordé aux différents partis politiques en fonction de 2 critères cumulatifs : 1/ les résultats au premier tour des élections législatives, pour ceux qui ont présenté des candidats ayant obtenu au moins 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions ; et 2/ le nombre de parlementaires. Ainsi pour l'année 2024, le montant global versé aux partis est fixé à 66,43 millions d'euros. En cas de non-respect de la parité hommes-femmes pour la présentation de candidats aux élections, les formations sont pénalisées financièrement. Les partis politiques bénéficient également d'une aide publique indirecte : l'incitation fiscale résultant de la réduction d'impôt sur le revenu des particuliers (à hauteur de 66%) accordée aux donateurs et cotisants. En 2023, 63 millions d'euros de dons et cotisations ont été déclarés par plus de 188 000 foyers fiscaux (source : https://www.vie-publique.fr/fiches/24004-comment-les-partis-politiques-sont-ils-finances ). Rétrospectivement, la dissolution de l'Assemblée nationale aura agi tel un boomerang, actant la disparition du paysage politique dessiné par la présidentielle de 2017 . La clarification n'a pas eu lieu. La confusion règne. Aucun parti n'a la majorité à lui seul. La tripolarisation de la vie politique française est confirmée avec trois blocs de force équivalente. Non seulement le clivage droite-gauche n'a pas disparu, mais il s'est radicalisé entre l'extrême droite et l'extrême gauche, lesquelles acquièrent de fait le monopole de l'opposition et incarnent la seule alternance possible au bloc "central". Enfin, les fractures territoriales qui divisent le pays semblent abyssales. Ma famille politique, celle la droite républicaine, a plutôt bien résisté. Au moment où les Français se positionnent plus à droite sur nombre de politiques publiques régaliennes, il serait inacceptable que l'extrême gauche et la gauche gouvernent sous la férule de Jean-Luc MÉLENCHON. Tout doit être fait pour bloquer la gauche et l'extrême gauche, et contribuer à mener de toute urgence une quinzaine d'actions prioritaires pour la France et les Français : améliorer le pouvoir d'achat , en réduisant la pression fiscale, en soutenant la croissance, en rétablissant la souveraineté industrielle et en rémunérant mieux le travail ; répondre aux demandes d'autorité et de sécurité , en reprenant en main la politique pénale, en luttant contre l'islamisme et l'antisémitisme, en maîtrisant l'immigration légale incontrôlée ; reconstruire le service public , en mettant de l'ordre dans les comptes publics, en corrigeant les dérives du modèle social, en réformant en profondeur l'éducation, en mettant en place une vraie politique du logement, en garantissant l'accès aux soins, en luttant contre la bureaucratie. Enfin, et de façon transversale, il faut soutenir les familles et promouvoir une écologie fondée sur le progrès. Les Parisiens culbutent à gauche Au terme des élections européennes et législatives, la gauche est revenue en force à Paris , dans sa version socialiste aux européennes, dans ses versions insoumise et écologiste aux législatives. Ce retour de la gauche s'effectue aux dépens de l'ancienne majorité présidentielle. Aux élections européennes, en obtenant 22,86% des suffrages exprimés dans la capitale, la liste socialiste est arrivée en tête dans les 2e, 3e, 4e, 5e, 9e, 10e, 11e, 12e, 13e, 14e et 18e arrondissements . La liste Renaissance a été première dans les 1er, 6e, 7e, 8e, 15e et 17e arrondissements (avec 17,72% à Paris). La liste insoumise a "remporté" les 19e et 20e (avec 16,76% dans la capitale). La liste LR a été en tête dans le 16e arrondissement (en obtenant 10,49% à Paris). La liste de François-Xavier BELLAMY a également réalisé des scores encourageants dans les arrondissements traditionnellement marqués à droite, notamment les 7e et 8e. Dès le 1er tour des élections législatives, le "Nouveau Front populaire" a gagné la moitié des 18 circonscriptions législatives de Paris (les n°5, 6, 7, 8, 9, 10, 16, 17 et 18) . A telle enseigne que le quotidien Libération titrait le lendemain "Paris, capitale du Nouveau Front populaire" ! Au sein de ce NFP, La France Insoumise domine en devançant Les Écologistes et le Parti socialiste. Le seul député socialiste élu au 1er tour est le Premier adjoint à la Maire de Paris, Emmanuel GRÉGOIRE. Anne HIDALGO réussit ainsi le tour de force de faire fuir jusqu'à ses plus proches ! Au terme du 2nd tour, le NFP a finalement remporté les deux tiers des circonscriptions (12 / 18), gagnant trois députés de plus qu’en 2022, aux dépens de la majorité présidentielle sortante . La capitale reste toutefois un "refuge" pour l'ancienne majorité, à l'instar d'autres grandes villes. Certes, elle n'a cessé de refluer : 13 députés en 2017, 9 en 2022, 6 en 2024. Et elle n'a au demeurant jamais réussi à convertir ses réussites nationales en réussite locale. Mais l'ancienne majorité présidentielle a aussi consolidé ses positions sur les circonscriptions et les arrondissements qui furent longtemps à droite. En revanche, Les Républicains n'ont toujours pas retrouvé un député à Paris . Le clivage géographique perdure, les formations partisanes changent... Traditionnellement faible à Paris, le RN a réalisé une percée au 1er tour des élections législatives . En gagnant 77 000 voix par rapport au 1er tour des législatives de 2022, passant de 3,9% à 10,7% des suffrages exprimés, il s'est placé en 3e position dans 15 des 18 circonscriptions et a réalisé ses scores les plus élevés dans l'Ouest parisien. La 1ère circonscription et le 8e arrondissement de Paris restent au centre Dans la 1ère circonscription législative de Paris (les 1er, 2e, 8e et une partie du 9e arrondissements) , après des élections européennes au cours desquelles les forces de gauche avaient atteint 42,75% des suffrages exprimés (23,91% pour la majorité présidentielle, 15,71% pour l'extrême droite, 13,63% pour la droite), les élections législatives ont rééquilibré le rapport de force, avec au 1er tour 44,70% des suffrages exprimés pour la majorité présidentielle , 32,09% pour la gauche, 11,52% pour l'extrême droite et 10,12% pour la droite. Au 2nd tour, le candidat "Ensemble" l'a largement emporté avec 63,64% des suffrages exprimés, atteignant même 77,02% dans le 8e arrondissement (60,57% dans le 1er arrondissement, 55,32% dans le 2e arrondissement, 58,86% dans le 9e arrondissement). J'avais décidé de ne pas être candidate dans la 1ère circonscription pour ne pas rendre encore plus confuse l'offre électorale à droite . Au second tour, il fallait voter contre le candidat LFI. Ce candidat du NFP avait été investi par Jean-Luc MÉLENCHON. Il appartenait à une coalition contre-nature portant un projet démagogique sans crédibilité, qui aurait contribué à ruiner notre économie. Son parti politique et son leader entretiennent l'antisémitisme, nourrissent l'islamo-gauchisme, remettent en cause nos forces de l'ordre. Cette équipe, ces valeurs et ce projet sont dangereux pour Paris et les Parisiens, pour la France et les Français, pour notre République et notre unité nationale. A Paris, le décor des municipales est planté Bien sûr, les élections municipales ne sont pas une simple réplique des élections européennes et des élections législatives . Les derniers résultats nationaux à Paris n'en ont pas moins planté le décor des prochaines municipales (2026). Certes, après un quart de siècle de socialisme municipal, les Parisiens pourraient avoir envie - enfin ! - d'une véritable alternance politique . Déjà, en 2022, la candidate à l'élection présidentielle Anne HIDALGO n'avait recueilli au 1er tour que 23 000 voix à Paris, soit 2,17% des suffrages exprimés - 1,75% au niveau national, la plus lourde défaite de l'histoire des socialistes sous la Ve République. Mais j'ai la conviction que la droite ne pourra pas gagner seule à Paris en 2026. Une alternance ne sera possible qu'à la condition sine qua non que les actuelles oppositions des droites et des centres - Les Républicains, Horizons, Renaissance, le MoDem - réussissent à se rassembler dès le 1er tour afin de former une large "coalition électorale pour l'alternance" . La volonté de faire battre dans les urnes Anne HIDALGO - ou son successeur - devra être suffisamment forte pour que les électorats des droites et des centres soient disposés à accepter des compromis programmatiques et électoraux, afin d'être en capacité de reconquérir Paris. Au moment où le paysage politique parisien se transforme, avec le renforcement des gauches et l'affaiblissement de l'ancienne majorité présidentielle, le temps est venu pour la droite parisienne d'accélérer sa mobilisation dans la perspective de prendre le leadership de cette large coalition pour l'alternance composée des actuelles oppositions locales des droites et des centres. A la place qui est la mienne, j'y participerai avec mes convictions et mon énergie.
- Retour exclusif sur les Assemblées plénières des Conseils de quartier du 8e arr. de mai et juin 2023
Avertissement préalable : la date de publication de ce compte rendu résulte de la publication tardive (le 30 juin) des présentations projetées au cours des Assemblées plénières des Conseils de quartier. Merci d'avance pour votre compréhension. Les sept Conseils de quartier du 8e arrondissement ont tenu leurs Assemblées plénières du printemps 2024 du mardi 14 mai au jeudi 6 juin. Les sujets d'intérêt local et parisien étaient nombreux : calendrier de montage et de démontage des sites provisoires installés dans le 8e arrondissement pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, périmètres de sécurité et de circulation, bilan de l'activité de la police municipale, sans oublier les divers aménagements et travaux sur l'espace public. Chaque réunion a été l'occasion de préciser les calendriers de montage et de démontage des sites provisoires installés dans le 8e arrondissement pour les JOP : la place de la Concorde, le Grand-Palais, le pont Alexandre III et le site de "festivités" dans le parc Monceau. Le démontage du site Concorde s'étalera du 29 août au 30 octobre. Le démontage du site Alexandre III sera progressivement réalisé du 12 septembre au 26 octobre. Pour en savoir plus, je vous invite à vous rendre sur la page de mon site dédiée aux informations pratiques pour les JOP - cette page est régulièrement mise à jour. La Cheffe de la Police municipale et de la prévention dans le 8e arrondissement, Mme Laurent OLBRECK, est intervenue - ou a été représentée - à chacune des Assemblées plénières, pour faire un point sur la situation sécuritaire, avec notamment des éléments chiffrés sur les missions, les interventions, les PV dressés pour infraction au Code de la route, incivilités, terrasses ou étalages gênants, ou encore nuisances de chantiers. Le Chef de la division de la Direction de la propreté et de l'eau (DPE) dans le 8e arrondissement, M. Olivier BOUDROT, son Chef adjoint de la DPE dans le 8e arrondissement, Renaud ROY, et sa Responsable de l'information et de la sensibilisation des usagers de la DPE, Valérie DELPECH, sont intervenus au cours de plusieurs Assemblées plénières pour faire un point de situation sur la collecte des ordures dans le secteur. La division compte 315 agents, 5 ateliers d'éboueurs et de balayeurs, et 2 équipes d'urgence l'après-midi pour des lavages de rues. Elle fonctionne tous les jours de l'année - sauf le 1er mai. Le 8e fait l'objet d'un lavage par semaine et deux ou trois balayages par semaine - les représentants du service de la propreté reconnaissent que ce n'est pas toujours suffisant. Chaque jour, 130 tonnes d'ordures ménagères sont collectées dans l'arrondissement. M. BOUDROT a indiqué aux participants qu'il était joignable (olivier.boudrot@paris.fr) pour tout signalement de points noirs en termes de propreté. Sommaire Conseil de quartier Triangle d'Or mardi 14 mai Conseil de quartier Monceau jeudi 16 mai Conseil de quartier Saint-Augustin lundi 27 mai Conseil de quartier Europe jeudi 30 mai Conseil de quartier Elysée-Madeleine lundi 3 juin Conseil de quartier Saint-Philippe-du-Roule mardi 4 juin Conseil de quartier Hoche-Friedland jeudi 6 juin Conseil de quartier Triangle d'Or mardi 14 mai L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Triangle d'Or s'est tenue le mardi 14 mai à l'école Robert Estienne. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion. Bilan de l'activité de la police municipale pour la période du 1er décembre 2023 jusqu'à la mi-mai : 530 missions effectuées, 404 interventions réalisées, 5 916 PV dressés pour infraction au Code de la route, 382 PV dressés contre des incivilités - dont 100 contre des terrasses ou des étalages gênants. La réunion a ensuite porté sur le plan de circulation lié à la fermeture de la place de la Concorde, le calendrier de montage des sites provisoires, le détail des périmètres de sécurité et de circulation dans le quartier Triangle d'Or, autour des sites de compétition de la Concorde, du Grand-Palais et du pont Alexandre III. Pour en savoir plus, je vous invite à vous rendre sur la page de mon site dédiée aux informations pratiques pour les JOP. La réunion a enfin porté sur les principaux chantiers de travaux achevés et en cours. Les travaux de réduction de la chaussée du rond-point de l'Etoile et de réfection des trottoirs de l'avenue Montaigne ont été achevés en avril. A la suite d'une décision négative du Préfet de police de Paris, l'aménagement de pistes cyclables en site propre sur l'avenue Winston Churchill n'est finalement plus à l'ordre du jour. Pour mémoire, au cours de la réunion publique d'information organisée le 5 mars 2024 par la Mairie du 8e arrondissement et la Mairie de Paris sur la démarche "Embellir votre quartier - Triangle d'Or", un "schéma directeur" avait été présenté. Ce schéma listait et cartographiait des "propositions de projets" qui devaient être arbitrées au cours de la phase de concertation organisée par la Ville de Paris du 5 mars au 15 mai 2024. Dans la perspective de contribuer à flécher au mieux les 5 millions d'euros de crédits budgétaires alloués à cette démarche "Embellir votre quartier - Triangle d'Or", j'avais donc lancé un questionnaire à l'attention des habitants, des professionnels et des usagers du quartier, afin de recueillir leurs observations, leurs positions et leurs suggestions sur les "propositions de projets" du "schéma directeur". Finalement, la consultation en ligne de la Ville de Paris n'est pas une véritable "concertation" à proprement parler sur les "propositions de projets" de ce "schéma directeur" présenté le 5 mars, mais une simple "boîte à idées", certaines recevables sur le plan politique, financier et technique, d'autres non. Dans l'attente de pouvoir faire connaître et valoir mes observations, mes positions et mes suggestions sur ces "propositions de projets", j'ai donc rappelé ici quelques positions de principe préalables concernant la reconquête de l'espace public, la facilitation du cheminement piéton, la végétalisation et le renforcement du cheminement cyclable dans le quartier Triangle d'Or. Conseil de quartier Monceau jeudi 16 mai L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Monceau s'est tenue le jeudi 16 mai à l'école Monceau. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion. Bilan de l'activité de la police municipale pour la période du 1er décembre 2023 jusqu'à mi-mai 2024 : 335 missions effectuées, 94 interventions réalisées, 2 004 PV dressés pour infraction au Code de la route, 270 PV dressés contre des incivilités - dont 94 pour des nuisances causées par des chantiers. Un point d'information et de situation a été présenté sur le site de "festivités" installé dans le parc Monceau pendant toute la durée des JOP, un dossier sur lequel je suis mobilisée de longue date. Le site occupe 5% des 8,3 hectares du parc, soit un plus de 4 000 m². Le filtrage est limité à la zone de festivités. Les horaires s'étendent de 10 h à 22 h et jusqu'à 23 h pour les cérémonies d'ouverture, de clôture, ainsi que la finale du 100 m. Pour maintenir l'ordre public, trois agents de police municipale vont assurer en permanence la sécurité du site. Les activités seront encadrées par huit personnes. Un maître-chien sera présent la nuit. Enfin, aucune vente d'alcool ne sera autorisée. Les activités programmées seront exclusivement sportives et culturelles, et orientées vers les familles. L'expérimentation lancée le 4 mai jusqu'au 4 octobre pour élargir l'autorisation de la promenade des chiens tenus en laisse aux allées principales du parc serait, à date, plutôt positive. Afin de rendre le 8e arrondissement plus sûr et tranquille pour les usagers des espaces verts, et plus accueillant pour les propriétaires de chiens, je propose d'aller un peu plus loin et qu'un espace canin clôturé, spacieux et équipé de jeux, soit créé dans l'arrondissement, de préférence dans le jardin de la mairie du 8e arrondissement ou un autre espace vert qui convienne au plus grand nombre. La Mairie du 17e arrondissement a récemment avancé sur ce sujet en créant un espace canin de 137 m² sur le boulevard des Batignolles. Ne prenons pas de retard. Le projet "One Monceau", la restructuration lourde d'un immeuble de bureaux situé aux 59-65 rue de Courcelles / 3 avenue Hoche et 220 rue du Faubourg Saint-Honoré, a fait l'objet d'une présentation. Depuis son édification dans les années 70, l’immeuble de bureaux n’a jamais fait l’objet d'une restructuration lourde. L'investisseur Primonial a décidé de réhabiliter les locaux autour d’un "projet environnemental ambitieux". C'est le cabinet d'audit financier et de conseil EY qui devrait finalement installer 5 000 de ses salariés dans les 40 000 m² du projet. Les travaux devraient durer jusqu'à l'automne 2026, soit environ deux années et demie. Le chantier est actuellement en cours de préparation, avec des installations de chantier et un curage préparatoire. Ils visent à remettre l'immeuble de bureaux aux niveaux des standards actuels et de corriger certains dysfonctionnements. Concrètement, la façade va être remplacée, la voie d'accès aux pompiers va être remise à neuf, la terrasse du toit va faire l'objet d'une réfection complète et une toiture végétale sera créée, les systèmes de mise en sécurité et les équipements techniques vont être remis en état, et divers travaux vont permettre d'améliorer la performance énergétique de l'immeuble et le confort des occupants. Un dispositif de communication est prévu pour informer les riverains et établir le contact en cas de besoin, avec la mise en place de panneaux d'affichage sur les clôtures chantier, une boîte aux lettres pour recueillir les avis du voisinage, une adresse électronique dédiée (onemonceau.vinci@gmail.com), un interlocuteur privilégié (M. Marc FARAH) et la mise en place d'une newsletter mensuelle pour informer sur l'actualité du chantier et l'avancement des travaux. Le maître d'oeuvre s'est engagé à respecter les horaires réglementaires pour les travaux les plus bruyants. Compte tenu de l'ampleur de la restructuration, j'avais suggéré à l'automne 2023 que la Mairie du 8e prenne l'initiative de proposer aux maîtres d’ouvrage la signature d’une “charte de qualité de chantier”. Cette charte aurait un triple objectif : veiller à la qualité environnementale du chantier, garantir aux riverains la mise en œuvre de toutes les précautions nécessaires à leur tranquillité et à leurs activités, et économiser les consommations de matériaux et d’énergie. Les engagements pris et les outils de communication mis en place par le maître d'oeuvre vont dans le bon sens. Je suivrai avec attention et vigilance la conduite de ces travaux. La réunion e enfin porté sur les principaux chantiers de travaux en cours et à venir. Les travaux de la piste cyclable du boulevard Malesherbes ainsi que ceux de la piste cyclable du boulevard Haussmann sont en voie d'achèvement. La végétalisation de la place de Narvik doit être réalisée d'ici fin juillet. La piste cyclable du boulevard de Courcelles doit être reprise cet été, y compris la barrière pour résoudre les conflits d'usages entre cyclistes et piétons au droit du parc Monceau. Les travaux de la rue Ruysdaël et de l'avenue Van Dyck seront réalisés en novembre. Conseil de quartier Saint-Augustin lundi 27 mai L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Saint-Augustin s'est tenue le lundi 27 mai en Mairie du 8e arrondissement. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion. Bilan de l'activité de la police municipale pour la période du 1er décembre 2023 jusqu'à mi-mai 2024 : 468 missions effectuées, 70 interventions réalisées, 2 804 PV dressés pour infraction au Code de la route, 468 PV dressés contre des incivilités - dont 263 contre le stationnement gênant. A noter : le square Marcel Pagnol place Henri Bergson fait l'objet d'une surveillance attentive, avec la police nationale. Au sujet des riverains qui se plaignent d'avoir été verbalisés pour avoir stationné sur des places de livraison du boulevard Malesherbes alors qu'ils disposaient d'un disque bleu, j'ai émis des réserves suite à la réponse de la représentante de la police municipale, selon laquelle il incomberait aux habitants verbalisés de contester et de justifier de leur bonne foi... la charge de la preuve doit évidemment être inversée ! La perte d'attractivité et les fermetures de commerce dans le secteur de la rue du Rocher ont été évoqués. Bien sûr, nombre de commerces parisiens connaissent des difficultés économiques depuis plusieurs années du fait, notamment, des conséquences de la crise de la Covid, de la concurrence du commerce en ligne, du développement du télétravail et de l'évolution des modes de consommation. Mais, parmi les hypothèses explicatives des difficultés économiques rencontrées par les entreprises du secteur de la rue du Rocher, sont régulièrement avancés l'aménagement de la "rue aux écoles" rue de Monceau avec des barrières amovibles entre la rue du Rocher et la rue du Général Foy, laquelle aurait significativement réduit la circulation et la clientèle sur l'ensemble du secteur ; les difficultés croissantes rencontrées pour les livraisons ; ainsi que l'abandon croissant de l'espace public, notamment en termes de saleté. A ma suggestion de faire étudier l'option de l'ouverture des barrières amovibles de la "rue aux écoles" Monceau en dehors des horaires d'entrée et de sortie des élèves de l'école Fénelon, il m'a été un peu rapidement répondu qu'elle n'était pas envisagée... Ce qui signifie pas qu'elle ne soit pas envisageable ! L'activité économique et le commerce de proximité participent pleinement du cadre et de la qualité de vie et de travail dans un quartier. Après avoir une nouvelle fois rencontré sur place des commerçants qui se plaignaient de la perte d'attractivité de la rue du Rocher, j'ai donc décidé de saisir par un courrier l'Adjoint à la Maire de Paris en charge notamment des mobilités, M. David BELLIARD, pour lui demander de contribuer à sauvegarder et redynamiser le commerce et l'artisanat dans le secteur de la rue du Rocher. J'ai également posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement dans ce sens lors de notre Conseil d'arrondissement du 11 juin. A l'occasion du réexamen du projet de "rue aux écoles" Monceau demandé par les Architectes des Bâtiments de France, j'ai la conviction qu'un nouvel équilibre peut être trouvé pour mieux conjuguer l'indispensable sécurité des enfants et la vitalité souhaitable des commerces de la rue du Rocher. Un participant, Ronan GUÉVEL, Président de l'association "Vivre le 8e", a également suggéré de transformer les places de transport de fond rue du Rocher au droit de la Société générale en zones de livraison. Je me réjouis que sa demande ait pu, depuis, aboutir. La réunion a enfin porté sur les principaux chantiers de travaux achevés, en cours et à venir. La végétalisation de la rue Joseph SansBoeuf et la réfection de la chaussée rue de Madrid ont été achevées. Les travaux de la piste cyclable du boulevard Malesherbes ainsi que ceux de la piste cyclable du boulevard Haussmann sont en voie d'achèvement. La réfection de la chaussée de la rue d'Edimbourg doit être effectuée en juillet. L'aménagement définitif de la "rue aux écoles" Naples doit être réalisé entre août et novembre. Celui de la "rue aux écoles" Monceau doit encore être validé par l'Architecte des Bâtiments de France. Quant à la "rue aux écoles" Rocher, des études sont en cours après la marche exploratoire. Enfin, le réaménagement de la rue Joseph Sansboeuf doit être réalisé cet été. Aucun plan n'est à date disponible pour étudier ces projets et émettre un avis. Un point d'étape a été fait sur la rénovation et les travaux horticoles du square Marcel Pagnol. Les documents ci-dessous projetés en réunion en rendent compte. La Ville de Paris a en revanche considéré que le projet de boulodrome dans le square n'était pas adapté. Conseil de quartier Europe jeudi 30 mai L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Europe s'est tenue le jeudi 30 mai à l'école Moscou. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion. Bilan de l'activité de la police municipale pour la période du 1er décembre 2023 jusqu'à fin mai 2024 : 255 missions effectuées. 75 interventions réalisées, 2 883 PV dressés pour infraction au Code de la route, 81 PV dressés contre des incivilités. Une opération conjointe avec la police nationale et la RATP a été menée contre les vendeurs à la sauvette sur le parvis de la gare Saint-Lazare. Des participants se sont plaints une nouvelle fois des embouteillages causés par l'insertion sur la place de Clichy des double-bus en provenance de la rue de Saint-Pétersbourg. Les embouteillages de la rue de Liège et son futur aménagement ont également été évoqués. Je remonterai prochainement "au créneau" sur ces deux dossiers dont le traitement par la Mairie de Paris fait lui aussi du surplace... Le chef de la division de la Direction de la propreté et de l'eau (DPE) dans le 8e arrondissement, M. Olivier BOUDROT, a fait un point de situation sur la collecte des ordures dans le secteur. Lui-même reconnaît que les itinéraires de collecte sont plus compliqués depuis 2021 et la mise sens dessus dessous du plan de circulation du quartier Europe. Pour les agents de la Ville de Paris aussi, les aménagements réalisés se traduisent par un véritable "gymkhana" et de très nombreux embouteillages. M. BOUDROT a également mentionné les dépôts sauvages sur le terre-plein de la rue de Liège, les sapins de Noël abandonnés après les fêtes (ce qui peut créer un risque d'incendie au pied des immeubles), ou encore la dépose des containers à vêtements de la rue de Rome et de la place Saint-Augustin en raison des actes de vandalisme. Pour mémoire, le 4 février dernier, lors de la votation organisée par la Mairie de Paris, les électeurs du 8e arrondissement ont répondu "contre" à 58,92 % (1 301 votants) à la question d'intérêt local, posée par la Maire du 8e arrondissement, "pour ou contre accélérer la piétonnisation et la végétalisation des voies du 8e arrondissement et plus particulièrement certaines portions de la rue de Monceau et de la rue de Liège". Interpellée sur les suites qu'elle entendait donner au refus des électeurs du 8e d'accélérer la piétonnisation et la végétalisation des voies de l'arrondissement, la Maire du 8e arrondissement a remis en cause le résultat de sa propre votation, considérant qu'il ne serait "pas significatif". Que faut-il comprendre ? En tout état de cause, cette absence de considération augure ainsi bien mal de l'avenir des votations sur des questions d'intérêt local... André TILLOY, Adjoint chargé des questions relatives à la démocratie participative et à la vie associative, présenta alors trois pistes de scénarios pour solutionner les problèmes d'embouteillages de la rue de Liège : la fermeture de la rue de Vienne entre la rue de Rome et la place de l'Europe, sauf pour les bus ; la création d'une aire piétonne rue de Liège entre les rues de Turin et de Moscou ; la mise en impasse de la rue de Liège, en aménageant les abords de la sortie du métro. Chaque scénario présentant autant d'inconvénients que d'avantages, je suis alors intervenue pour demander de cesser de "bricoler" le plan de circulation du quartier Europe. Je crois qu'une remise à plat de ce plan de circulation s'impose désormais pour le doter enfin d'une vision et d'une cohérence. Une bonne nouvelle : la ligne de bus n°21, dévoyée rue de Saint-Pétersbourg, devrait être rétablie rue de Clichy. Au problème soulevé par des participants de la mauvaise répartition des arceaux vélos dans le quartier, il leur a été répondu que les habitants devaient se manifester pour exprimer leurs besoins, lesquels seront alors pris en compte par les services municipaux. La réunion a enfin porté sur les principaux chantiers de travaux achevés, en cours et à venir. Les travaux de la rue de Londres sont achevés avec la fin des travaux de reprise des pavés. Les travaux de la place de Dublin sont presque achevés depuis la pose de l'enrobé clair. En revanche, les barrières prévues manquent encore à l'appel. La base de chantier Eurovia est installée place de l'Europe pour réaliser tous les travaux de l'été (rues aux écoles, pose d'enrobés, etc.) le temps des JOP ; elle sera déposée en octobre. Conseil de quartier Elysée-Madeleine lundi 3 juin L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Elysée-Madeleine s'est tenue le lundi 3 juin à l'école Surène. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion. Bilan de l'activité de la police municipale pour la période du 1er décembre 2023 jusqu'à fin mai 2024 : 567 missions effectuées, 395 interventions réalisées, 3 479 PV dressés pour infraction au Code de la route, 459 PV dressés contre des incivilités. La réunion a enfin porté sur les principaux chantiers de travaux en cours et à venir. Les travaux de la piste cyclable du boulevard Malesherbes ainsi que ceux de la piste cyclable du boulevard Haussmann sont en voie d'achèvement. La réfection de la chaussée de la rue Cambacérès entre la place des Saussaies et la rue Roquépine sera réalisée à compter de septembre. Un "focus" a été porté sur les travaux de rénovation du square Louis XVI. Pour mémoire, ces travaux démarrés en 2022 ont vocation à s'achever en 2026 ou 2027. Ils portent sur la rénovation des massifs sur la rue des Mathurins, la rénovation de la pelouse centrale et l'aménagement d'une décoration estivale, la mise en accessibilité PMR du jardin, la rénovation des sols et du cheminement sur la Chapelle, la mise aux normes de l'arrosage automatique, la rénovation des massifs sur la rue d'Anjou, le boulevard Haussmann et autour de l'aire de jeux, la rénovation de serrureries. Trois arbres en mauvais état phytosanitaire ont été abattus. Des travaux d'essouchage sont prévus en novembre 2024. Des arbres seront plantés en février 2025. L'aire de jeux devrait être rénovée à compter de 2026. Conseil de quartier Saint-Philippe-du-Roule mardi 4 juin L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Saint-Philippe du Roule s'est tenue le mardi 4 juin à l'école Paul Baudry. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion. Bilan de l'activité de la police municipale pour la période du 1er décembre 2023 à début juin 2024 : 529 missions effectuées, 259 interventions réalisées, 3 357 PV dressés pour infraction au Code de la route, 379 PV dressés contre des incivilités - dont 94 pour des nuisances causées par des chantiers. Les problèmes de troubles à l'ordre public du secteur des rues de Ponthieu, Paul Baudry et Frédéric Bastiat ont à nouveau été évoqués. Les habitants et les commerçants continuent de déplorer de nombreux troubles à la sécurité, à la tranquillité et à la salubrité publiques, avec notamment des trafics de stupéfiants. Pour les services de la propreté aussi, la rue de Ponthieu est un "point noir" en termes de sécurité : le matin, un agent n'y est jamais envoyé seul en raison des risques encourus... Pour améliorer la sécurité et la tranquillité publiques dans le secteur, je plaide de longue date pour le déploiement d'un véritable "plan Marshall" afin de mobiliser enfin les moyens humains et matériels que la situation rend nécessaires. Dès le lendemain de la réunion du Conseil de quartier, j'ai d'ailleurs écrit au Préfet de police de Paris pour appeler son attention personnelle sur le courrier que les représentants d'immeubles et d'établissements de la rue Frédéric Bastiat et de la rue Paul Baudry venaient de lui adresser le 31 mai 2024 au sujet de l'augmentation de l'insécurité et de la délinquance dans leurs rues. Je continue aussi d'appuyer auprès des décideurs concernés (principalement la Préfecture de police de Paris et la Mairie de Paris) les demandes de l'association Ponthieu D'Abords, à commencer par l'installation d'une caméra de vidéoprotection à l'angle des rues de Ponthieu et du Colisée. La réunion a enfin porté sur les principaux chantiers de travaux en cours et à venir. L'aménagement de la "rue aux écoles" Paul Baudry sera réalisé d'octobre 2024 à février 2025. L'aménagement du tronçon de la rue de Ponthieu entre les rues de Berri et La Boétie sera réalisé de septembre 2024 à mars 2025. Les travaux de la place Chassaigne-Goyon devaient initialement être réalisés fin 2024, mais les propositions doivent finalement être revues avec les porteurs du projet. Plusieurs réunions publiques de présentation des projets doivent être organisées à la rentrée. A date, aucun plan ne permet de se positionner sur ces différents projets de travaux. Conseil de quartier Hoche-Friedland jeudi 6 juin L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Hoche-Friedland s'est tenue le jeudi 6 juin à l'école Louis de Funès. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion. Bilan de l'activité de la police municipale pour la période du 1er décembre 2023 à début juin 2024 : 365 missions effectuées, 284 interventions réalisées, 5 607 PV dressés pour infraction au Code de la route, 242 PV dressés contre des incivilités - dont 80 pour des terrasses ou étalages non conformes. La réunion a principalement porté sur les chantiers de travaux en cours et à venir. Les travaux de la piste cyclable du boulevard Malesherbes ainsi que ceux de la piste cyclable du boulevard Haussmann sont en voie d'achèvement. Voté au Budget participatif 2022, doté d'un budget de 800 000 euros et visant à élargir les trottoirs pour favoriser les cheminements piétons, le réaménagement de la rue Washington doit faire l'objet d'une réunion sur site à programmer avec les riverains et les services de la Ville de Paris. Le projet "One Monceau" a été présenté également au cours de cette réunion : voir le compte rendu du Conseil de quartier Monceau ci-dessus.
- Élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet : faire le choix du Député le plus utile pour la France et pour Paris
La campagne officielle des élections législatives anticipées des dimanches 30 juin et 7 juillet est ouverte. Les Français sont appelés à choisir leur avenir parlementaire en élisant leurs Députés à l'Assemblée nationale, lesquels voteront le budget, élaboreront les normes et contrôleront l'action du Gouvernement. C'est de cette nouvelle chambre basse que procédera aussi la nomination du futur Premier ministre de la France. Je m'exprime ici après que nombre d'entre vous m'ont encouragée à être à nouveau candidate aux élections législatives dans la 1ère circonscription législatives de Paris (1er, 2e, 8e et 9e arrondissements) . La dissolution a probablement refermé la parenthèse politique ouverte en 2017. Dans les circonstances actuelles, si j'ai décidé en responsabilité de ne pas être candidate, et de rester concentrée sur la conquête de Paris en 2026, je veux rappeler ce que devrait être un Député utile pour la France et pour Paris. Sommaire Une fermeture de la parenthèse ouverte en 2017 Je ne suis pas candidate Un Député utile pour la France Un Député utile pour Paris Explication de vote Une fermeture de la parenthèse ouverte en 2017 Emmanuel MACRON a procédé à la dissolution de l'Assemblée nationale dès l'annonce du revers de la liste de la majorité présidentielle, "Besoin d'Europe", aux élections européennes . Les résultats avaient parlé d'eux-mêmes. L'abstention est restée le premier "parti" de France, en dépit d'une légère diminution. La liste du Rassemblement national (RN) est arrivée très largement en tête, en réalisant la deuxième performance de toute l'histoire des élections européennes et en creusant un écart du simple au double avec la liste suivante. En arrivant deuxième plus de 15 points derrière, la liste du camp présidentiel a été lourdement sanctionnée. Dans ces circonstances, même si le principe d'un "reset" était devenu quasi inévitable, la précipitation avec laquelle celui-ci a été acté n'en reste pas moins regrettable et à haut risque. Pour la majorité présidentielle, la sanction des élections européennes et la tenue d'élections législatives anticipées à risque confirment l'échec prévisible d'une méthode présidentielle, celle du "en même temps" . Ce positionnement politique flou, dont j'ai toujours considéré qu'il revenait finalement à nier l'essence même de la politique, l'art de faire des choix, a abîmé le pays. Cette séquence électorale confirme aussi l'échec manifeste d'une ambition d'Emmanuel MACRON, la transformation du paysage politique . Si la décomposition s'accélère, la recomposition ne se déroule pas comme prévu. Non seulement le clivage droite - gauche renaît de ses cendres, mais il est désormais radicalisé entre deux extrêmes, l'extrême droite et l'extrême gauche. Alors que se referme la parenthèse du "macronisme" ouverte en 2017, les Français pourraient finalement être privés de la possibilité de choisir une alternance à la fois crédible et modérée . Je ne suis pas candidate Anticipant une situation ambiguë pour l'incarnation de la droite dans la 1ère circonscription législative de Paris, j'ai un temps pensé être moi-même candidate afin d'offrir un choix clair aux électeurs . J'aurais alors porté la candidature d’une femme de droite libre et indépendante, loyale, qui incarne la fidélité à des valeurs et le renouveau des pratiques, dont les convictions ne sont solubles ni dans le macronisme, ni dans le lepénisme, ni dans le mélenchonisme. Mais je n'ai pas voulu ajouter de la "confusion" à la confusion ambiante de l'offre électorale . Par conséquent, après beaucoup d'hésitation, j'ai renoncé à être candidate. Candidate, j'aurais défendu et promu une certaine idée de la France, une France forte et fière de ses valeurs. Avec une conviction intime : les Français en général et les Parisiens en particulier veulent des choix clairs . Comme vous, j’aspire à retrouver une France unie et apaisée, une France dynamique et pleine d’optimisme, une France riche de ses habitants et de son histoire, fière de sa place singulière en Europe et dans le monde. Comme vous, j’aime profondément mon pays et je ne me résous pas à le voir fracturé par les divisions, asphyxié par la bureaucratie, miné par la peur de l’avenir. Dans la 1ère circonscription de Paris, la menace politique n°1 est le candidat du Nouveau Front populaire (NFP), Raphaël KEMPF, par ailleurs avocat du collectif radical contestataire "Les Soulèvements de la Terre" . Voter pour lui, c'est voter pour un projet dangereux et incompatible avec notre pacte républicain. Irréaliste, démagogique et sans crédibilité, l'extrême gauche menace notre unité nationale. Voter pour Raphaël KEMPF et le NFP, c'est enfin voter pour une coalition de candidats dont beaucoup ont troqué leurs convictions contre des circonscriptions... A date, le chiffrage des programmes économiques est encore partiel et partial. D'une part, la totalité des programmes n'est pas encore disponible. D'autre part, la plupart des chiffrages émanent des équipes de campagne concernées ou concurrentes. L'Institut Montaigne a esquissé un premier chiffrage des programmes des trois principales coalitions électorales Ensemble (majorité présidentielle), NFP et RN. D'après ce sérieux think tank libéral, le coût du programme du NFP se chiffre en centaines de milliards d'euros . Le blocage des prix des produits de première nécessité coûterait 120 milliards d'euros sur les cinq années d'une législature (24 milliards d'euros par an, soit environ 1 point de PIB), l' augmentation du Smic à 1 600 euros net coûterait 17,5 milliards d'euros (3,5 milliards d'euros par an, soit environ 0,1 point de PIB) et la revalorisation des APL de 10% coûterait 7,5 milliards d'euros (1,5 milliard d'euros, soit environ 0,05 point de PIB). Rappel des règles du scrutin des élections législatives . Pour être élu au premier tour de scrutin, il faut recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix égal au quart des électeurs inscrits. Au second tour, la majorité relative suffit. En cas d’égalité de suffrages, le plus âgé des candidats est élu. Pour qu’un candidat ait le droit de se présenter au second tour , il doit avoir obtenu au premier tour un nombre de voix au moins égal à 12,5% du nombre des électeurs inscrits dans la circonscription. Si un seul candidat remplit cette condition, le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages après lui peut se maintenir au second tour. Dans le cas où aucun candidat ne remplit cette condition, seuls les deux candidats arrivés en tête peuvent se maintenir au second tour. Un Député utile pour la France Le ou la futur(e) Député(e) de la 1ère circonscription devra être un Député utile pour la France . Le pays a été trop longtemps bloqué depuis 2022. Sans majorité absolue, l'Assemblée nationale et le Gouvernement n'ont pu adopter toutes les réformes politiques, économiques et sociales dont le pays a pourtant cruellement besoin. Les circonstances actuelles sont exceptionnelles . Pour redresser cette situation, je crois que plusieurs actions prioritaires doivent être menées de toute urgence : réindustrialiser pour la prospérité et le pouvoir d'achat, maîtriser l'immigration légale incontrôlée, mettre en place une vraie politique du logement, reprendre en main la politique pénale, soutenir l'assimilation et lutter contre l'islamisme, lutter résolument contre l'antisémitisme, lutter contre la bureaucratie pour libérer les Français et soutenir les entreprises et les agriculteurs, promouvoir une écologie fondée sur le progrès et respectueuse du mode de vie rural, mettre de l'ordre dans les comptes publics et corriger les dérives du modèle social, favoriser les familles et réformer en profondeur l'éducation et la santé. Alors que la décomposition partisane bouleverse les repères politiques au moment même où les Français se positionnement plus à droite sur nombre de politiques publiques régaliennes, en appelant notamment à un sursaut d'autorité, des valeurs et des convictions de droite devront lui servir de boussole pour guider et orienter ses positions de vote et garder le cap parlementaire . Un Député utile pour Paris Le ou la futur(e) Député(e) de la 1ère circonscription devra aussi être un Député utile pour les Parisiens de la capitale et du 8e arrondissement, en préparant le combat des élections municipales de 2026 . Parisienne depuis 30 ans, je suis indéfectiblement liée à Paris, à son histoire, à son patrimoine, mais aussi à son formidable potentiel et à son inépuisable énergie. Je suis indignée par les égarements idéologiques et autoritaires de la Maire de Paris. Le futur Député devra donc se battre pour contribuer à rendre aux Parisiens leur fierté . Du fait d'un mandat national se doublant d'un ancrage local, le Député de la 1ère circonscription de Paris devra mobiliser pleinement son pouvoir de décision et d'influence pour : inclure une part de logement locatif intermédiaire dans le calcul des 25% de logement social imposés par la loi SRU aux communes, alors que Paris a déjà dépassé ce quota et souhaite toujours aller plus loin en "pastillant" tous azimuts des propriétés privées ; améliorer la répartition des compétences entre la Mairie centrale et les Mairies d'arrondissement à l'occasion d'une réforme du statut de Paris dans le cadre d'une révision de la loi de 1982 relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon, dite "loi PML", pour mieux répondre aux attentes des Parisiens dans le domaine des services de proximité ; renforcer la lutte et la certitude de la sanction pénale contre tous les actes ou comportements interdits par la loi, les plus graves, avec la police nationale, comme les moins graves, avec la police municipale ; rendre obligatoire l'armement létal des polices municipales pour garantir la sécurité de tous, celle des policiers municipaux - souvent primo-intervenants - et celle des habitants ; ou encore réajuster les calendriers de l'interdiction de la location en fonction du diagnostic de performance énergétique (DPE) et de l'entrée en vigueur de la "zone à faible émissions" (ZFE) du Grand Paris. Le futur Député de la 1ère circonscription devra être présent à la fois dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale et sur le terrain . Il devra défendre avec pugnacité les besoins, les attentes et les espoirs des habitants et des commerçants, sans esprit partisan, de façon désintéressée, avec pour seul souci la culture du résultat. Il devra être mobilisé au service des habitants du 8e arrondissement pour combattre tous les fatalismes, celui de l'immobilisme idéologique et celui de la résignation quotidienne. Pour conquérir de nouveau Paris, le futur député devra aussi mettre un terme aux baronnies socialistes dans les arrondissements en "municipalisant" le mode de scrutin dans une circonscription territoriale unique , c'est-à-dire en supprimant l'actuel "double" scrutin indirect pour l'élection du Conseil municipal (le Conseil de Paris), de sorte que les Parisiens puissent élire plus directement leurs Conseillers de Paris et donc leur Maire de Paris. Explication de vote Pour conclure, oui, les Français veulent un changement salutaire. Mais non, la France n'a vraiment pas besoin de s'embarquer dans une nouvelle "aventure" ! Le temps n'est pas à donner des leçons de vote mais je tenais à vous faire part des critères qui guideront mon choix : des réponses efficaces aux trois préoccupations prioritaires des Français et des Parisiens : le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration ; la crédibilité économique ; le respect des valeurs républicaines . Pour conclure, les dimanches 30 juin et 7 juillet, votez et faites voter autour de vous !
- Point de vue | Accompagnement de la fin de vie : quelle société voulons-nous ?
La mort est moins un sujet médical qu'un sujet de société. La question qui sous-tend le débat est d'abord celle de la société dans laquelle nous voulons vivre et de l'équilibre d'intérêt général que nous souhaitons entre liberté individuelle et solidarité collective. Avec le projet de loi "relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de la vie", en cours d'examen par le Parlement, le Gouvernement souhaite légaliser une "aide à mourir". Les enjeux anthropologiques et éthiques sont vertigineux : les sociétés se sont historiquement fondées sur l’interdit de tuer ; la mort ne saurait être banalisée. Le sujet est délicat : souvent, les considérations politiques et personnelles s'entremêlent ; chacun doit se positionner en conscience. Quant au législateur, il ne devrait toucher aux lois bioéthiques que d'une main tremblante. Les plus vulnérables sous pression Avec son projet de loi, le Gouvernement traite dans un même débat législatif des soins palliatifs et de l'aide à mourir, ce que je regrette. Aujourd’hui, 22 départements ne disposent toujours pas de soins palliatifs. C'est une véritable injustice car le droit d’accès aux soins palliatifs est prévu depuis les lois Leonetti (2005) et Claeys-Leonetti (2016). Le développement des soins palliatifs sur tout le territoire devrait donc être un préalable à toute nouvelle loi sur la fin de vie. C'est d'ailleurs une exigence du Comité consultatif national d’éthique. La raison est simple : pour faire face à la souffrance, s'il devient plus facile de demander la mort que d'obtenir des soins, la première pourrait être, par défaut, préférée aux seconds. Cette pression d'une "facilité" pour la mort pèserait d'autant plus sur les personnes qu'elles sont vulnérables (malades, âgées, précaires, isolées, etc.), que les conditions d'encadrement strictes initialement promises ont disparu dès le début de la discussion parlementaire et que des forces diffuses poussent, dans notre société, à raccourcir la fin de vie. Une injection létale est en effet moins coûteuse et plus rapide que les soins palliatifs. Le contexte socio-sanitaire joue aussi, avec la saturation du système de santé, le manque de personnel médical et de services à la personne, etc. L'aide à mourir apparaît presque "encouragée" lorsque le délit d'incitation est rejeté par les Députés, tandis que le délit d'entrave est, lui, adopté. La question qui se pose alors est celle de la société dans laquelle nous voulons vivre en termes d'aide, d'assistance et de secours que nous portons aux plus faibles. La mort n'est pas un soin En l'état de la discussion parlementaire, le projet de loi est d'ores et déjà l'un des textes les plus permissifs au monde. La fin de vie est autorisée dans de très nombreuses situations médicales, y compris celles laissant espérer plusieurs années de vie. L’administration de la substance létale est effectuée soit par la personne même, soit par le médecin ou l’infirmier qui l’accompagne. Donner la mort tend à devenir un "soin" final. Le texte soulève ainsi de nombreuses questions, sur le discernement, la définition d'une maladie grave et incurable, les douleurs réfractaires, l'ordonnance du produit légal ou encore la clause de conscience des médecins. Le métier des médecins n'est pas de donner la mort. "Primum non nocere", apprennent les étudiants en médecine. L'aide à mourir n'est pas un acte médical. C'est, au contraire, le renoncement à la voie du soulagement. La mort n'est pas un soin. Accompagner la mort et provoquer la mort ne sont pas synonymes. La définition du soin et la mission des soignants seraient ainsi remises en cause. Nombre de médecins ne veulent pas se voir imposer l'aide à mourir. Le soin, une valeur d'avenir Du point de vue de l'intérêt général, ma conviction intime pour améliorer l'accompagnement de la fin de vie est la suivante. Je considère que les risques en termes de solidarité collective associés à l'évolution de l'accompagnement de la fin de vie, telle que prévue par le Gouvernement, excèdent ses éventuels avantages en termes de liberté individuelle. Le soin étant une valeur plus que jamais d'avenir, je plaide, avant toute éventuelle nouvelle loi sur la fin de vie, pour le renforcement et la diversification des structures et des dispositifs de prise en charge palliative. D'une part, il faut appliquer à la lettre la loi Claeys-Leonetti. Elle a posé le principe selon lequel toute personne a droit à une fin digne et apaisée. Elle a créé de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. Elle autorise déjà l’administration, à la demande du patient et jusqu'au décès, d’une "sédation profonde et continue" provoquant une altération de la conscience, associée à une analgésie et à l’arrêt des traitements. Dans cette perspective, l'adoption par l'Assemblée nationale d'un amendement du Député de Meurthe-et-Moselle Thibault BAZIN (Les Républicains) créant un "droit opposable" aux soins palliatifs va dans le bon sens. D'autre part, il faut développer l'accompagnement de la fin de vie dans les EHPAD mais aussi à domicile, où les Français souhaitent majoritairement finir leurs jours. C'est ainsi, je le crois, que nous pourrons (ré)concilier les deux principes fondamentaux de la fin de vie régulièrement rappelés par le Comité consultatif national d'éthique - le devoir de solidarité envers les personnes les plus vulnérables et le respect de l’autonomie de la personne - ainsi que les valeurs de notre devise républicaine - liberté, égalité, fraternité.
- Conseil du 8e arrondissement du 6 mai 2024 : je vous rends compte
Nous avons tenu lundi 6 mai 2024 notre 27e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . J'ai concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. J'ai d'abord défendu une conviction : le Maire doit exercer la réalité du pouvoir dans le domaine de l'attribution du logement social car il doit être en mesure de choisir les habitants qui en bénéficient dans sa commune en fonction des spécificités de son territoire. Je me suis aussi opposée à la mise en œuvre du triplement du tarif de stationnement des SUV , et je propose d'ailleurs a minima que les familles nombreuses parisiennes soient exonérées de cette mesure d'une écologie aussi discriminante que punitive. J'ai ensuite soutenu deux initiatives de la majorité d'arrondissement, l'une pour maintenir la fermeture des terrasses estivales à 22 heures contre la volonté de la Maire de Paris , l'autre pour faciliter l'installation des professionnels de santé dans l'arrondissement . Puis j'ai défendu deux vœux et posé une question. Mon premier vœu demandait à la Maire de Paris de rendre le 8e arrondissement plus sûr et tranquille pour les usagers des espaces verts et plus accueillant pour les propriétaires de chiens en y créant un espace canin clôturé . Mon second vœu lui demandait de réaménager la piste cyclable du boulevard des Batignolles, non seulement pour sécuriser le cheminement des cyclistes et des piétons, mais aussi pour faciliter la circulation des services d'incendie, de secours et de sécurité en cas d'embouteillages sur le boulevard des Batignolles . Enfin, dans ma question orale, j'ai demandé à la Maire du 8e arrondissement de détailler les modalités définitives et précises d'aménagement, d'organisation et d'animation du "site de festivités" installé dans le parc Monceau pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Vous trouverez ici l'ordre du jour de la séance , ici le compte rendu intégral et ci-dessous le compte rendu synthétique de mes principales interventions. Sommaire Attribution du logement social : le Maire doit exercer la réalité du pouvoir Les familles nombreuses parisiennes doivent être exonérées du triplement du tarif de stationnement des SUV Il faut maintenir à 22 heures la fermeture des terrasses estivales pendant les JOP Facilitons l'installation des professionnels de santé dans l'arrondissement Un 8e plus sûr et tranquille pour les usagers des espaces verts et plus accueillant pour les propriétaires de chiens Réaménager la piste cyclable des Batignolles pour faciliter la circulation des services d'intérêt général "Site de festivités" dans le parc Monceau : quelles modalités définitives d'aménagement et d'organisation ? Attribution du logement social : le Maire doit exercer la réalité du pouvoir A l'occasion de l'examen de la délibération 2024 DLH 100 concernant la convention parisienne de gestion en flux des logements locatifs sociaux, j'ai d'abord défendu une conviction : le Maire doit exercer la réalité du pouvoir dans le domaine de l'attribution du logement social . La loi de 2018 portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, dite "Elan", avait prévu deux nouveaux outils, obligatoires à compter du 1er janvier 2024, pour la gestion de la demande et des attributions du logement locatif social . D'une part, la cotation de la demande. D'autre part la gestion en flux, non plus en stock, des droits de réservation. La cotation de la demande a déjà été mise en place par la Ville de Paris. J'ai eu l'occasion de le regretter. La délibération qui nous était soumise concernait la mise en place de la gestion en flux des droits de réservation. Pour mémoire, à Paris, le nombre de logements sociaux relevant de la gestion en flux (PLAI, PLUS, PLS) s'élève à environ 227 000. Parmi ceux-ci, 70 000 sont réservés à la Ville de Paris. Sur le papier ou en théorie, cette réforme de la gestion en flux devait apporter de la souplesse dans la gestion de la réservation et fluidifier la mobilité résidentielle, avec pour objectif l'amélioration de l'adéquation entre l'offre et la demande et celle de la mixité sociale. Mais sur le terrain ou en pratique, la gestion en flux, dans les communes où elle a été mise en place, s'est avérée complexe, opaque et finalement peu démocratique . Ce mode de gestion aggrave en effet un basculement de la réalité de l'exercice du pouvoir d'attribution depuis le Maire vers le bailleur. Alors que le second devait simplement aider le premier dans le processus d'attribution, il influe finalement de façon aussi opaque que décisive sur son issue, en renforçant son pouvoir d'orientation des logements vers tel ou tel public, ou tel ou tel réservataire. Or, ma conviction, c'est précisément le contraire. Ma conviction, c'est que le Maire doit exercer la réalité du pouvoir d'attribution du logement social . Il doit être en mesure de choisir les habitants bénéficiaires du logement social dans sa commune en fonction des spécificités de son territoire et de sa conception de l'intérêt local. C'est un enjeu de souveraineté municipale. J'ajoute que seul le Maire est tenu pour responsable et redevable de l'action publique de proximité . N'oublions pas que la condition de la confiance dans la politique du logement social, c'est aussi la responsabilité et la transparence. Compte tenu de ce qui précède, j'ai voté contre ce projet de délibération. La majorité d'arrondissement ayant également voté contre, le projet a donc été rejeté . Les familles nombreuses parisiennes doivent être exonérées du triplement du tarif de stationnement des SUV J'ai également voté contre le projet de délibération 2024 DVD 43 concernant la tarification au poids du stationnement de surface . Lors de la votation organisée par la Mairie de Paris le 4 février dernier , je m'étais déjà opposée au triplement de la tarification du stationnement pour un véhicule SUV par rapport à un véhicule normal en invoquant la préservation de la mobilité des Parisiens et des familles. La délibération définit les véhicules "lourds" comme les véhicules électriques dont le poids est supérieur ou égale à deux tonnes et les véhicules autres dont le poids est supérieur à 1,6 tonne . Pour ces véhicules, la redevant de stationnement sera progressive et fixée à 18 € par heure les deux premières heures dans les arrondissements centraux de Paris (du 1er au 11e inclus) et 12 € par heure les deux premières heures dans les arrondissements périphériques (du 12e au 20e, y compris les bois de Boulogne et de Vincennes). Je reste farouchement opposée à cette écologie discriminante et punitive pour plusieurs raisons qui concernent les résidents et les familles . D'abord, l'exonération des résidents parisiens est beaucoup trop limitée puisque restreinte aux seuls résidents stationnés dans leur zone de stationnement . Les habitants du 8e qui possèdent ce type de véhicules verraient ainsi les tarifs du stationnement de leur SUV tripler dès lors qu'ils circuleraient dans la capitale et stationneraient hors de leur zone de résidence. C'est inacceptable. Ensuite, la Maire de Paris sacrifie une nouvelle fois les familles parisiennes sur l'autel d'une mesure électoraliste . En compliquant leur circulation automobile dans Paris sans pour autant faire améliorer les transports en commun (cela ne relève pas directement de sa compétence mais du syndicat Île-de-France Mobilités au sein duquel Paris est toutefois un département membre important parmi d'autres collectivités), la Maire de Paris contribue à aggraver une forme de ségrégation. C'est un peu chacun chez soi, dans son quartier, et les moutons seront bien gardés... Parce que pénaliser la mobilité des familles qui n'ont pas le choix de leur véhicule, c'est dégrader un peu plus leur facilité et leur qualité de vie, donc accélérer encore leur fuite de la capitale, je propose que les familles nombreuses parisiennes soient exonérées du triplement du tarif de stationnement des SUV . Il faut maintenir à 22 heures la fermeture des terrasses estivales pendant les JOP Une fois n'est pas coutume, j'ai félicité la majorité d'arrondissement pour l'initiative d'un vœu relatif à l'horaire de fermeture des terrasses estivales pendant les JOP de Paris. J'avais moi-même déjà pris position contre la décision de la Maire de Paris, invoquant les festivités des JOP de Paris, d'étendre jusqu'à minuit, au lieu de 22 h, les horaires d'ouverture des terrasses estivales du 1er juillet au 8 septembre 2024 . Anne HIDALGO est en effet passée une nouvelle fois en force contre la volonté des associations de riverains, faisant des habitants la cinquième roue du carrosse municipal, après les touristes, après les intérêts économiques de la nuit, etc. La réduction des nuisances sonores est pourtant un enjeu décisif de santé publique et environnementale, ainsi que de qualité de vie à Paris, l’une des capitales les plus denses au monde . A côté du bruit routier, le bruit de voisinage, notamment celui des terrasses bruyantes et des établissements de nuit, est l'autre source de nuisances sonores dans la capitale. Selon la propre communication de la Ville de Paris, le bruit fait perdre aux Parisiens plus de 8 mois d’espérance de vie en bonne santé. Ses effets extra-auditifs sont nombreux : troubles du sommeil, gêne, risques cardiovasculaires accrus, difficultés de concentration, retards dans les apprentissages, etc. Dans sa lutte contre les terrasses bruyantes et pour faire respecter la tranquillité des riverains, la Maire de Paris apparaît plus velléitaire que volontaire. Parmi les actions que la Ville de Paris mène, sans grande conviction, figure le dispositif "Les Pierrots de la Nuit". Le bilan de l'action de cette association interroge . Les nuisances sonores causées par les terrasses n'ont guère diminué depuis sa création. Pour autant, elle a perçu plus d'un million d'euros de subventions de la Ville de Paris depuis 2010. Elle n'est donc ni efficace ni efficiente. Surtout, le but poursuivi par l'association est ambigu : cherche-t-elle à modifier un statu quo insatisfaisant en réduisant les nuisances sonores causées aux riverains, ou veut-elle simplement maintenir ce statu quo en se contentant de mettre de l'huile dans les rouages des relations entre parties prenantes, de sorte que l'activité des bars et restaurants puisse se poursuivre, tant bien que mal ? Nous atteignons ici les limites d'une démarche "collaborative", de "dialogue" et de "concertation" entre des parties prenantes dont les intérêts sont objectivement difficiles à concilier. Afin de préserver un équilibre et une cohabitation aussi harmonieuse que possible entre vivre et travailler à Paris, la Maire de Paris ne devrait avoir maintenant qu'une chose à faire : renforcer la prévention, les contrôles et si besoin les sanctions de l'activité des terrasses estivales . Au lieu de quoi, elle préfère manifestement faire de Paris la capitale des bacchanales et du tapage nocturne. Plus largement, ce passage en force de l'extension horaire des terrasses estivales renvoie à la question des finalités et des bénéficiaires des politiques de la municipalité actuelle . Pour qui Anne HIDALGO gère-t-elle la capitale et quel avenir lui prépare-t-elle ? Depuis 2014 et son premier mandat, à chaque fois que les intérêts des Parisiens sont entrés en conflit avec les intérêts d'autres parties prenantes de la vie de la capitale, la Maire de Paris a trop souvent arbitré en faveur des seconds et aux dépens des premiers. La capitale est ainsi devenue le premier marché mondial de la plateforme de location de logements entre particuliers Airbnb, avec les effets pervers bien connus d'éviction des habitants et de renchérissement des loyers. Bien sûr, "Paris est une fête". Il existe une culture parisienne de la sortie, dans les clubs, les salles, etc. Des événements - au demeurant plus ou moins réussis - sont aussi organisés : festivals des arts de la rue, fêtes de quartier, Nuit blanche, Paris plages, fête de la musique, etc. Mais Paris n'est pas qu'une fête ! Paris, ce n'est pas seulement "l'homo festivus" ! Améliorer le cadre et la qualité de vie à Paris devrait être la priorité des priorités pour enrayer la fuite des Parisiens . C'est pourquoi j'ai voté pour ce vœu , sans la moindre réserve. Ce vœu a été adopté . Facilitons l'installation des professionnels de santé dans le 8 arrondissement J'ai également soutenu le vœu de la majorité relatif à la suppression de l’article 4 bis du Règlement Municipal de Changement d’Usage , car je considère que tout ce qui peut être fait pour lutter contre la désertification médicale, à Paris en général et dans le 8e arrondissement en particulier, doit être fait . Aujourd'hui, notre arrondissement n'est pas dans une situation de désert médical . Il compte 48 équipements de santé. L’offre de santé repose avant tout sur une offre privée et spécialisée avec 8 cliniques et 33 équipements de santé spécialisés (centres dentaires, optiques, etc.). Le taux de médecins généralistes y est l'un des plus élevés de Paris. La Communauté Professionnelle Territoriale de Santé ( CPTS ) Paris 8 rassemble les professionnels et les acteurs de santé de l'arrondissement dans une association qui œuvre au quotidien pour faciliter l’accès aux soins de ses habitants. Mais nous devons anticiper les nombreux départs en retraite de professionnels de santé et faciliter l'installation de nouveaux . C'est précisément ce que fait ce vœu en modifiant le Règlement municipal de changement d'usage pour faciliter la délivrance d'une autorisation de changement d'usage en rez-de-chaussée en vue de pouvoir y exercer, notamment, une profession libérale. J'ai conclu mon intervention en exprimant une nouvelle fois mon regret suite à la suppression de l'unique PMI du 8e arrondissement , laquelle manque toujours à de nombreuses familles modestes de l'arrondissement. Compte tenu de ce qui précède, j'ai voté pour ce vœu. Ce vœu a été adopté . Un 8e plus sûr et tranquille pour les usagers des espaces verts et plus accueillant pour les propriétaires de chiens Mon premier vœu demandait à la Maire de Paris de rendre le 8e arrondissement plus sûr et tranquille pour les usagers des espaces verts et plus accueillant pour les propriétaires de chiens en y créant un espace canin clôturé . Aujourd'hui, la situation des chiens dans les espaces verts du 8e arrondissement n'est satisfaisante pour personne, ni pour les usagers, ni pour les propriétaires de chiens . Certains usagers se plaignent que des chiens troublent leur tranquillité, voire leur sécurité, et qu'ils ne soient pas toujours tenus en laisse par leurs propriétaires, gambadant alors librement sur les pelouses. Au contraire, d'autres usagers, les propriétaires de chiens, se plaignent que des espaces verts du 8e ne soient pas accessibles aux chiens tenus en laisse et qu'aucun espace ne leur soit dédié dans l'arrondissement. Chacun considère d'ailleurs que les Agents des espaces verts de la Ville de Paris devraient agir différemment : les premiers souhaiteraient qu'ils verbalisent davantage, les seconds souhaiteraient qu'ils verbalisent moins. C'est pourquoi le statu quo doit être modifié. La création d'un espace canin contribuerait ainsi à une solution de compromis plus satisfaisante du point de vue de l'intérêt général . Elle permettrait de clarifier l'application du cadre réglementaire en vigueur et de prévenir certains conflits survenant parfois entre les usagers des espaces verts et les propriétaires de chiens. Un espace canin clôturé serait en effet le seul espace où les propriétaires de chiens pourraient, sous certaines conditions strictes, laisser leur animal gambader sans laisse, ce qu'ils souhaitent. En contrepartie de cette possibilité, la non-tenue en laisse des chiens sera plus fermement sanctionnée ailleurs dans les espaces verts, ce que d'autres usagers souhaitent. Chaque partie trouverait ainsi une nouvelle situation plus conforme à son intérêt. Lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 16 mai 2022 , j'avais déjà défendu un vœu pour créer un espace canin dans le 8e arrondissement. Une expérimentation devait aussi être lancée. A l'automne 2023, j'ai pris l'initiative d'un questionnaire pour mieux connaître les besoins et les attentes des propriétaires de chiens du 8e arrondissement , questionnaire auquel plusieurs centaines de personnes avaient répondu. Les répondants se sont très majoritairement exprimés pour l'aménagement d'un espace canin clôturé dans l'arrondissement. Au printemps 2024, j'ai lancé une pétition pour demander à la Maire de Paris de rendre le 8e arrondissement plus accueillant pour les propriétaires de chiens et plus sûr et tranquille pour les autres usagers , pétition que plusieurs centaines de personnes ont d'ores et déjà signée. Pour mémoire, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie "Animaux en ville" , adoptée par le Conseil de Paris des 14, 15 et 16 novembre 2018, la Ville de Paris a décidé de créer des espaces canins sur son territoire . Ces espaces canins ont été conçus afin de permettre aux propriétaires de chien de promener leur animal sans laisse, "courir en toute liberté et exprimer ses comportements naturels dans le respect de ses congénères et des autres utilisateurs". Ces espaces canins sont constitués de divers équipements, à savoir une clôture sur 1 mètre de hauteur avec un sas d’entrée, un panneau d’affichage présentant les règles à respecter dans l’espace canin, des bancs et des poubelles. L’utilisation de ces espaces canins nécessite le respect de certaines règles, définies dans la Charte d'usages des espaces canins à Paris , afin de garantir une bonne cohabitation entre tous les usagers de l’espace public et des espaces verts. Or, à date, si 17 espaces canins sont ouverts au public à Paris, principalement dans les parcs et jardins parisiens, le 8e arrondissement n'en compte aucun . Dans le 8e arrondissement, les espaces verts accessibles aux chiens tenus en laisse sont les suivants - au nombre de six : Parc Monceau, Promenade du Cours Albert 1er, Promenade du Cours la Reine, Jardin des Champs-Elysées, Jardin des abords du Petit Palais et Jardin de la Mairie du 8e. A contrario , ne sont pas accessibles les espaces verts suivants - au nombre de quatre : Square de Berlin, Square Marcel-Pagnol, Square Louis XVI, Square de l'Hôtel Salomon Rothschild. C'est pour toutes ces raisons que j'ai pris l'initiative de proposer que la Maire de Paris rende le 8e arrondissement plus sûr et tranquille pour les usagers des espaces verts et plus accueillant pour les propriétaires de chiens, en créant un espace canin dans le 8e , clôturé, spacieux et équipé de jeux. La majorité d'arrondissement a voté contre . Je le regrette car je crois que nous aurions ainsi pu accélérer utilement la prise de décision et peser plus efficacement vis-à-vis de la Mairie de Paris. Réaménager la piste cyclable des Batignolles pour faciliter la circulation des services d'intérêt général Mon second vœu demandait à la Maire de Paris de réaménager la piste cyclable sur le terre-plein central du boulevard des Batignolles, non seulement pour sécuriser le cheminement des cyclistes et des piétons, mais aussi pour faciliter la circulation des services d'incendie, de secours et de sécurité en cas d'embouteillages sur le boulevard des Batignolles . L'actuel tracé de la piste cyclable du boulevard des Batignolles - mitoyen des 8e et 17e arrondissements - est dangereux pour tous les usagers de l'espace public , à commencer par les cyclistes et les piétons, sur tout son tracé, depuis la jonction des boulevards de Courcelles et des Batignolles à l'Ouest, jusqu'à la place de Clichy à l'Est. Ce tracé est d'une part compliqué . Le parcours s'apparente à un véritable "gymkhana", avec des allers-retours entre le terre-plein central et la circulation générale latérale, ainsi que plusieurs virages à quasi angle droit ; et la signalisation horizontale et verticale est peu lisible, parfois même effacée. Ce tracé est d'autre part "conflictogène" . La piste cyclable est toujours à proximité immédiate des espaces dédiés au cheminement des piétons, y compris les passages pour piétons ; et les cheminements cyclistes et piétons se croisent en plusieurs endroits, des situations génératrices de conflits potentiels entre les différents usagers de l'espace public. J'étais déjà intervenue sur ce sujet lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 22 mai 2023 . Aujourd'hui, le problème reste entier. Depuis les modifications du plan de circulation du quartier Europe, les embouteillages sont par ailleurs encore plus fréquents et denses sur le boulevard des Batignolles côté 8e arrondissement , dans le sens Rome-Clichy. Ces embouteillages aboutissent parfois à ce que les véhicules des services d'incendie, de secours et de sécurité peinent à avancer, ce qui peut avoir pour conséquence un retard significatif et la perte d'une chance de prise en charge rapide pour leurs bénéficiaires. Je m'interroge d'ailleurs sur l'expérimentation du report de la circulation de lignes de bus sur le boulevard des Batignolles. Or une piste cyclable suffisamment large et bien aménagée sur le terre-plein central pourrait permettre aux véhicules des services d'incendie, de secours et de sécurité de l'emprunter en cas d'urgence et d'embouteillages sur la voie de circulation générale . C'est pourquoi j'ai proposé que la Maire de Paris réaménage la piste cyclable du terre-plein central du boulevard des Batignolles , afin de sécuriser le cheminement des cyclistes et des piétons d'une part, et de pouvoir faciliter la circulation des services d'incendie, de secours et de sécurité, lesquels pourraient l'emprunter en cas d'urgence et d'embouteillages sur la voie de circulation générale du boulevard des Batignolles, d'autre part. La majorité d'arrondissement a voté contre . Je le déplore. "Site de festivités" dans le parc Monceau : quelles modalités définitives d'aménagement et d'organisation ? J'ai enfin posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement pour lui demander de détailler les modalités définitives et précises d'aménagement, d'organisation et d'animation du "site de festivités" installé dans le parc Monceau pendant les JOP de Paris 2024. La Ville de Paris a présenté le 24 juillet 2023 les "sites de festivités" gratuits et ouverts au public qui seront aménagés dans la plupart des arrondissements de la capitale pendant les JOP, du 26 juillet au 8 septembre , pour proposer la retransmission des épreuves, des animations sportives et culturelles, ainsi que des espaces de restauration. Dans le 8e arrondissement, sur la proposition de sa Maire, le choix a été fait de retenir le parc Monceau. Au cours de notre dernier Conseil du 8e arrondissement du 22 janvier 2024 , en réponse à un vœu que je défendais, la Maire avait communiqué de premières informations relativement rassurantes concernant l'aménagement, l'organisation et l'animation du "site de festivités" dans le parc Monceau : la superficie du parc Monceau allouée à la "fan-zone" serait très limitée, aux alentours de 500 m² ; les animations seraient principalement sportives et familiales ; le site serait protégé en permanence, avec deux agents de sécurité et un maître-chien dédiés ; et la consommation d'alcool serait interdite. Au début de notre séance du Conseil de ce 6 mai, nous avons adopté une délibération 2024 DDCT 47 confirmant que les animations sportives et familiales proposées par trois associations du 8e arrondissement dans le cadre du "site de festivités" seraient de qualité . Ces associations - "Le 8 assure, "Office du Mouvement Sportif du 8e arrondissement" et "Top Form" - vont en effet proposer de l'escalade ainsi que des initiations, des démonstrations et des challenges liés aux sports olympiques. Ma question était donc simple : connaître les modalités définitives et précises d'aménagement et d'organisation du "site de festivités" dans le parc Monceau. Dans sa réponse, la Maire du 8e arrondissement n'a malheureusement pas pu apporter d'éléments d'information supplémentaires .
- Le "Pass Jeux" disponible pour accéder à certains périmètres de sécurité et de circulation avant et pendant les JOP
Le laissez-passer numérique et gratuit dit "Pass Jeux" est enfin disponible en ligne sur une plateforme dédiée . Il était annoncé depuis plusieurs mois pour répondre au besoin de restreindre l'accès à certains périmètres de sécurité et de circulation mis en place pour les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024, afin de " garantir la sécurité des piétons et des spectateurs ". Il avait fait l'objet de nombreuses questions très concrètes de la part des habitants et des commerçants lors de la réunion publique d'information - qui avait fait salle comble - organisée le 29 avril par la Ville de Paris, avec la participation du Comité d'Organisation Paris 2024 et de la Préfecture de police de Paris. Une réunion publique d'information dédiée aux commerçants sera d'ailleurs bientôt organisée. Concrètement, le Pass Jeux est un laissez-passer personnel matérialisé par un QR Code à présenter aux points d'accès des périmètres concernés. Plusieurs cas de figures doivent être distingués suivant les périmètres et les événements. Toutes les inscriptions en ligne pourront être effectuées avec un accompagnement depuis les Mairies d'arrondissement , notamment celle du 8e (56 boulevard Malesherbes). Le 8e arrondissement prend largement sa part à l'organisation des JOP de Paris 2024 en accueillant dans la partie Sud du territoire de nombreuses épreuves sportives sur les trois sites de compétition de la place de la Concorde, du Grand Palais et du pont Alexandre III. L'arrondissement accueillera également un "site de festivités" dans le parc Monceau. Plusieurs espaces et voies du 8e arrondissement sont d'ores et déjà fermés pour le montage des infrastructures des sites temporaires . La place de la Concorde est fermée aux véhicules depuis le 17 mai et le sera aux piétons à partir du 1er juin, jusqu'au 7 septembre. La rue Royale est aussi fermée aux véhicules depuis le 17 mai et jusqu'au 7 septembre. Le pont Alexandre III est également fermé aux véhicules depuis le 17 mai et jusqu'au 20 septembre. Nota bene : toutes les informations sont encore susceptibles d'évoluer jusqu'à la tenue des JOP. Sommaire L'accès aux deux périmètres de la cérémonie d'ouverture olympique L'accès aux quatre périmètres autour des sites de compétition L'accès au périmètre d'une course sur route Le site de "festivités" installé dans le parc Monceau Les stations de métro et leurs correspondances fermées En savoir plus L'accès au deux périmètres de la cérémonie d'ouverture olympique La cérémonie d’ouverture olympique a lieu le 26 juillet 2024 sur la Seine . Le dispositif de sécurité sera activé sur les deux rives du fleuve 8 jours avant l’événement, du 18 au 26 juillet. Le dispositif de sécurité et de circulation autour du site de la cérémonie d'ouverture compte deux périmètres - du plus au moins proche du site et donc du plus au moins contraignant - et deux périodes de restriction - du 18 juillet au 26 juillet 13 h et le 26 juillet à partir de 13 h : Le périmètre "gris" . Pour accéder au périmètre gris, chaque personne de plus de 13 ans devra présenter son Pass Jeux accompagné d’une pièce d’identité. Les spectateurs munis d’un billet ou d’un titre d’accès gratuit pourront, sur présentation du billet ou du titre et d’une pièce d’identité, accéder à ce périmètre gris le 26 juillet à partir de 13 h. Les accès motorisés ne seront plus possibles après 13 h, sauf véhicules de secours. Le périmètre "rouge" . Pour accéder au périmètre rouge interdit à la circulation motorisée, il faudra présenter un justificatif de riverain ou de professionnel, mais pas le Pass Jeux. A partir de 13 h le 26 juillet, la circulation motorisée sera interdite sauf pour les forces de l'ordre et les urgences. Avant et après 13 h le 26 juillet, l'accès restera libre pour les piétons et les cyclistes. La plate-forme numérique pour effectuer les demandes de dérogations pour la cérémonie d'ouverture est ouverte depuis le 13 mai. L'accès aux quatre périmètres autour des sites de compétition Le dispositif de sécurité et de circulation autour des sites olympiques et paralympiques compte quatre périmètres - du plus au moins proche du site et donc du plus au moins contraignant : Le périmètre "noir" organisateur de Paris 2024 . Dans ce périmètre, resserré au plus près du site, seuls les personnes et véhicules accrédités ou en possession d'un billet peuvent accéder à l'intérieur du site organisateur. Aucun habitant, commerce ou entreprise n'est situé à l'intérieur du périmètre organisateur. Des zones de dépose et de reprise des personnes à mobilité réduite sont prévues à proximité immédiate de chaque site. L’accès des véhicules d’urgence (SAMU, sapeurs-pompiers, police, secouristes) au périmètre organisateur est conditionné à l’autorisation préalable de la Préfecture de police. Le périmètre "gris" de protection dit "SILT" (suite à la loi du 30 octobre 2017 " renforçant la Sécurité Intérieure et la Lutte contre le Terrorisme "). Dans ce périmètre, qui jouxte le périmètre organisateur, seuls sont autorisés à accéder à cette zone les personnes accréditées par Paris 2024 et les spectateurs. La mise en place n'a pas de conséquences directes pour les riverains, commerces et entreprises puisque seuls les accès au site sont neutralisés. Le périmètre "rouge" d’interdiction de la circulation motorisée . Dans ce périmètre, la circulation piétonne et cycliste est libre, mais la circulation des véhicules motorisés (y compris les deux-roues) est interdite sauf dérogation. Il faut alors présenter aux forces de l’ordre le Pass Jeux accompagné d’une pièce d’identité. Les commerçants et les entreprises, pour leurs salariés et leur clientèle, ne sont pas impactés par l’instauration de ce périmètre. Les livraisons en vélo-cargo sont possibles, en passant par certains points d’accès identifiés et sous réserve de contrôle par les forces de l’ordre. Les taxis peuvent circuler, à condition d'avoir été commandés. Les déplacements des piétons et des cyclistes y restent autorisés en permanence. Le périmètre "bleu" de réglementation de la circulation motorisée . Dans ce périmètre, la circulation piétonne et cycliste est également libre. Pour y circuler en véhicule motorisé, il faut avoir une raison légitime d’y pénétrer (accès au domicile, travail, livraison, dépannage, déménagement, rendez-vous médical) et présenter, en cas de contrôle, un justificatif sous forme libre. Le Pass Jeux n’est pas nécessaire. Les périmètres de protection rouges et bleus sont activés pour chaque site d’épreuve 2 heures 30 avant chaque session sportive et levés 1 heure après la fin de la dernière session. La plate-forme numérique pour effectuer les demandes de dérogation aux périmètres rouges autour des sites de compétition ouvrira prochainement . L'accès au périmètre d'une course sur route Les jours de course sur route, un périmètre rouge d’interdiction de la circulation sera activé trois heures avant le début de l’épreuve et sera levé progressivement après le passage du dernier concurrent . L’accès au périmètre rouge d’une épreuve sur route sera possible à pied, vélo, trottinette mais interdit pour les véhicules, sauf cas d’urgence apprécié au point de passage par les forces de l’ordre. Il ne sera pas nécessaire de disposer d’un Pass Jeux, sauf pour l'épreuve du cyclisme sur route paralympique. Le site de "festivités" installé dans le parc Monceau Installé dans le parc Monceau pendant toute la durée des JOP, le site de "festivités" occupera 5% des 8,3 hectares du parc, soit un plus de 4 000 m² . Le filtrage sera limité à la zone de festivités. Les horaires s'étendront de 10 h à 22 h et jusqu'à 23 h pour les cérémonies d'ouverture, de clôture, ainsi que la finale du 100 m. Pour maintenir l'ordre public, trois agents de police municipale assureront en permanence la sécurité du site . Les activités seront encadrées par huit personnes. Un maître-chien sera présent la nuit. Enfin, aucune vente d'alcool ne sera autorisée. Les activités programmées seront exclusivement sportives et culturelles , et orientées vers les familles. Une lettre d'information aux riverains devrait être diffusée dans les prochaines semaines. Les stations de métro et leurs correspondances fermées Plusieurs stations de métro du 8e arrondissement seront fermées , une fermeture qui ne permettra pas d'assurer les correspondances - pour des raisons de sécurité. Ligne 1 : Champs-Elysées–Clemenceau du 01/07 au 21/09 Concorde du 17/06 au 21/09 Tuileries du 17/06 au 21/09 Ligne 8 : Concorde du 17/06 au 21/09 Ligne 12 : Concorde du 17/05 au 21/09 Ligne 13 : Champs-Elysées–Clemenceau du 01/07 au 21/09 En savoir plus le site officiel du Pass Jeux : pass-jeux.gouv.fr les informations pratiques de la Ville de Paris : paris.fr/jeux-2024 le site internet du ministère des Transports : anticiperlesjeux.gouv.fr
- "Embellir votre quartier - Triangle d'Or" : première contribution, dans l'attente d'une véritable concertation
Au cours de la réunion publique d'information organisée le 5 mars 2024 par la Mairie du 8e arrondissement et la Mairie de Paris sur la démarche "Embellir votre quartier - Triangle d'Or", un "schéma directeur" avait été présenté. Ce schéma listait et cartographiait des "propositions de projets" qui devaient être arbitrées au cours de la phase de concertation organisée par la Ville de Paris du 5 mars au 15 mai 2024. Dans la perspective de contribuer à flécher au mieux les 5 millions d'euros de crédits budgétaires alloués à cette démarche "Embellir votre quartier - Triangle d'Or", j'avais donc lancé un questionnaire à l'attention des habitants, des professionnels et des usagers du quartier, afin de recueillir leurs observations, leurs positions et leurs suggestions sur les "propositions de projets" du "schéma directeur". Finalement, la consultation en ligne de la Ville de Paris n'est pas une véritable "concertation" à proprement parler sur ces "propositions de projets" de ce "schéma directeur" présenté le 5 mars, mais une simple "boîte à idées", certaines recevables sur le plan politique, financier et technique, d'autres non. C'est regrettable. Je ne manquerai pas de rappeler à la Mairie de Paris qu'annoncer une véritable concertation sur des projets municipaux précis ce n'est pas réaliser une simple consultation ouverte à toutes les idées citoyennes. Lancer un appel aux idées n'est pas s'accorder sur la mise en oeuvre d'un projet. Ce sont deux exercices différents qui, de surcroît, n'ont pas vocation à être menés au même stade de la conception d'un projet. Dans l'attente de pouvoir faire connaître et valoir mes observations, mes positions et mes suggestions - nourries par les réponses à mon questionnaire des habitants, des professionnels et des usagers du quartier - sur les "propositions de projets" du "schéma directeur", je rappelle ici quelques positions de principe préalables concernant la reconquête de l'espace public, la facilitation du cheminement piéton, la végétalisation et le renforcement du cheminement cyclable dans le quartier Triangle d'Or. Premièrement, la Mairie de Paris devrait reconquérir un espace public à l'abandon, en faisant enfin de la propreté la priorité des priorités, en investissant prioritairement dans la maintenance du patrimoine de voirie, en favorisant la mobilité des personnes âgées, des personnes handicapées et des familles, en faisant respecter le Code de la route par la sanction immédiate, en restaurant plus largement le civisme et en préservant l'esthétique du paysage et du patrimoine parisiens. Deuxièmement, un aménagement qui vise à sécuriser le cheminement piéton devrait toujours être prioritaire parmi les aménagements. En cas d'élargissement du trottoir, la Mairie de Paris devrait s'engager formellement à ne pas accorder de nouveaux droits de terrasse et d'étalage (et de contre-terrasse et de contre-étalage). Troisièmement, toute végétalisation devrait être de préférence en pleine terre, plutôt qu'en pot. Le cas échéant, les pots devraient être esthétiques et de qualité, de préférence "jardinière Cribier" ou "bac orangerie", mais pas de "bac en bois", de "bac en métal", de "jardinière pot en roto moulé" ou de "bac Léon séché" (pour en savoir plus, voir la nomenclature dans Le Manifeste pour la beauté de la Ville de Paris). Quatrièmement, les contresens cyclables ne devraient être aménagés que dans les rues suffisamment larges, de sorte que les automobilistes et les cyclistes puissent se croiser sans l'appréhension d'une mise en danger. Le renforcement du cheminement cyclable impliquerait aussi, logiquement, davantage d'accroches pour les vélos.
- "Réenchanter les Champs-Élysées" : la Maire de Paris doit maintenant élargir les bénéficiaires du projet et limiter le financement municipal
Le Comité Champs-Élysées a dévoilé et remis à la Ville de Paris le 27 mai les 152 propositions de l'étude de 1 800 pages pour "Réenchanter les Champs-Élysées" qu'il avait initiée et financée, à hauteur de 5 millions d'euros. Tout en reconnaissant qu'un réaménagement de "la plus belle avenue du monde" puisse être justifié 30 ans après celui de 1992-1994, je pointe les objectifs contradictoires du projet, juge que les propositions sont de qualité très inégale, demande à la Maire de Paris d'élargir les bénéficiaires du projet mais d'en limiter le financement municipal, et interpelle Mme HIDALGO sur sa préférence touristique marquée. Sommaire Rappel du calendrier prévisionnel et des principaux enjeux Des objectifs contradictoires Des propositions de qualité très inégale Des habitants plus bénéficiaires et des Parisiens moins contributeurs Une préférence touristique marquée qui interpelle Les 152 propositions de l'étude "Réenchanter les Champs-Élysées" présentée par le Comité Champs-Élysées. Les visuels ci-dessus sont extraits de l'étude "Réenchanter les Champs-Élysées" présentée par le Comité Champs-Élysées et ont été principalement réalisés par l'agence d'architecture, d’architecture intérieure et d’urbanisme PCA-STREAM. Rappel du calendrier prévisionnel et des principaux enjeux L'avenue des Champs-Élysées a déjà fait l'objet, avant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024, d'un "embellissement" d'un montant de 30 millions d'euros financé par la Ville de Paris. Elle devrait bientôt faire l'objet d'un "réaménagement global", après les JOP, lorsque la Ville de Paris, la Préfecture de police de Paris et l'Etat auront décidé de la suite à donner à tout ou partie des 152 propositions de l'étude "Réenchanter les Champs-Élysées", puis que les études opérationnelle et réglementaire (étude d'impact, concertation) auront été menées. Parmi les enjeux de cette future décision de la puissance publique figurent notamment le champ géographique du projet et la répartition de la charge de son financement, estimé à environ 250 millions d'euros. Je serai aussi particulièrement vigilante à ce que le "réaménagement global" envisagé respecte scrupuleusement la vocation historique et patrimoniale, ainsi que la circulation giratoire, de tous les secteurs des Champs-Élysées, depuis la place de l'Étoile jusqu'à la place de la Concorde, en passant par l'avenue haute, l'avenue basse et les jardins. Des objectifs contradictoires Je veux d'abord pointer les objectifs contradictoires du projet. D'un côté, le Comité Champs-Élysées affirme vouloir retrouver le caractère "populaire" de l'avenue des Champs-Élysées pour la "redonner" aux Parisiens et aux Franciliens. De l'autre, l'association centenaire assume agir "en faveur du développement, de la promotion et de la notoriété internationale de l'avenue". Elle se réjouit qu'un "réenchantement" de l'avenue puisse accélérer sa fréquentation touristique internationale et la montée en gamme de l'offre commerciale amorcée ces dernières années, avec une multiplication des ouvertures d'enseignes au profit des grands groupes de luxe (LVMH, Dior, Yves Saint Laurent, Cartier, etc.). Si les causes sont multiples, l'effet d'éviction est évident sur certains types de commerces plus populaires mais moins rentables. Après la fermeture à venir ce 13 juin de l'UGC Normandie, il ne restera par exemple qu'un cinéma sur l'avenue des Champs-Élysées, le cinéma Publicis. Fin 2023, le Gaumont Marignan avait déjà fermé ses portes, précédé par l’UGC George V en 2020 et par le Gaumont Ambassade en 2016. La plus belle avenue du monde a perdu plus de vingt écrans en moins de dix ans. Des propositions de qualité très inégale Il y a décidément à boire et à manger parmi les 152 propositions du Comité Champs-Élysées ! Certaines propositions sont intéressantes. Ainsi de la n° 4, "faciliter la traversée de l'avenue par un meilleur positionnement et l'élargissement des passages piétons de 5 à 6 mètres" ; de la n° 28, "installer de manière urgente un réseau de sanitaires gratuits" ; de la n° 60, "recréer un marché de Noël de qualité (sur le modèle de Strasbourg)" ; ou encore de la n° 85, "augmenter de 120% les surfaces de sols perméables". Plus généralement, la plupart des propositions visant à valoriser les jardins des Champs-Elysées vont dans le bon sens. D'autres propositions sont inadaptées, notamment au regard des besoins et des attentes des habitants du 8e arrondissement. Ainsi de la n° 8, "créer un marché bihebdomadaire alimentaire de proximité", alors que le secteur compte peu d'habitants et que le marché de la Madeleine se trouve déjà en grande difficulté ; de la n° 44, "sonoriser l'avenue de manière permanente", laquelle pourrait ouvrir la boîte de Pandore des ambiances musicales commerciales sur l'axe ; de la n° 55, "créer de grands événements gratuits et fédérateurs place de la Concorde", alors que tout réaménagement de la place doit, au contraire, être strictement encadré en termes d'occupations événementielles, commerciales ou non ; de la n° 139, "inciter aux livraisons entre 2 heures et 6 heures du matin", les habitants du quartier subissant déjà les nombreuses nuisances sonores générées par les établissements de nuit ; ou encore de la n° 140, "inciter aux livraisons par l'arrière des magasins", ce qui reviendrait à faire peser sur les habitants du quartier de nouvelles externalités négatives liées aux activités de l'avenue. D'autres propositions relèvent encore d'une volonté de micro-management intrusif, empiétant sur les prérogatives de la Ville de Paris et de la Préfecture de police de Paris, pourtant décideurs en dernier ressort, avec l'Etat. Ainsi de la n° 66, "veiller à ce que les véhicules de police du commissariat du 8e arrondissement et de la surveillance de l'Elysée soient correctement garés" ; ou de la n° 98, "modifier les limites de gestion au sein des services de la Ville de Paris entre la DEVE et la DVD à la suite de l'agrandissement des surfaces de pelouse des jardins". FOCUS / Concernant la réduction de 12 à 8 voies de la largeur de la chaussée du rond-point de l'Etoile, pour permettre l'élargissement de l'anneau central piéton, je veux faire valoir plusieurs points. Je rappelle d'abord la nécessité impérieuse de disposer d'une étude d'impact sur les reports de circulation et le rallongement des temps de parcours pouvant résulter de la réduction de 12 à 8 voies de la largeur de la chaussée du rond-point de l'Etoile. Je demande ensuite une nouvelle fois - comme je le fais régulièrement depuis la défense en Conseil de Paris d'un vœu dédié en 2016 - la réouverture du tunnel de l'Etoile à la circulation générale. Autrefois très utile pour les habitants du 8e et du quartier, mais fermé à la circulation générale depuis 2015, le tunnel de l'Etoile est aujourd'hui sous-exploité. Quoique réservé aux cyclistes, la plupart d'entre eux considèrent son infrastructure trop anxiogène. Il doit faire l'objet d'une rénovation légère avant les JOP de Paris 2024. Une fois cette rénovation achevée, il faudra remettre le tunnel aux normes pour le rouvrir à la circulation générale. Des habitants plus bénéficiaires et des Parisiens moins contributeurs Je demande ensuite à la Maire de Paris d'élargir les bénéficiaires du projet aux habitants du quartier et d'en limiter le financement municipal pour les contribuables parisiens. Depuis l'origine du projet, considérant qu'en l'état sa finalité est principalement commerciale et touristique, profitant d'abord à l'avenue et aux touristes, plutôt qu'au quartier et aux habitants, je me mobilise de longue date pour que son contenu soit élargi aux habitants du quartier et pour que son financement - environ 250 millions d'euros - soit partagé entre les enseignes de l'avenue des Champs-Élysées, les sociétés foncières et la Ville de Paris. La Ville de Paris n'a pas vocation à "réenchanter" les Champs-Élysées aux frais des contribuables parisiens et dans l'intérêt premier des acteurs privés de l'avenue. Elle n'a pas vocation à être le principal financeur de la stratégie de montée en gamme d'une artère qui se dédie manifestement au tourisme de luxe. Je plaide notamment pour inclure dans le projet les rues adjacentes du Colisée, La Boétie, de Berri, de Ponthieu, Washington, Balzac, Lord Byron et Chateaubriand. Le projet présenté par le Comité Champs-Élysées exclut les habitants du quartier, lesquels peuvent légitimement éprouver, une fois de plus, le sentiment de vivre dans l'arrière-cour délaissée de la plus belle avenue du monde, avec notamment des problèmes de troubles à l'ordre public. Il est encore temps pour la Ville de Paris d'éviter que la concertation n'apparaisse rétrospectivement comme un simulacre, un énième "civic washing" emblématique du "faites ce que je dis, pas ce que je fais" municipal. Je m'interroge aussi sur l'équilibre du partenariat entre la Mairie de Paris, les 180 adhérents du Comité Champs-Élysées et les 18 autres partenaires du projet. Un partenariat public-privé, c'est lorsque le public fait appel au privé pour financer un projet contribuant au service public. Ici, c'est le contraire de l'esprit d'un partenariat public-privé : c'est le contribuable qui finance les besoins préalablement diagnostiqués et exprimés par des intérêts particuliers. Dès lors, c'est plutôt un lobbying efficace du privé sur le public... De deux choses l’une : soit la Ville n’avait pas d’idées pour réaménager les Champs-Élysées, soit elle n’avait pas d’équipe à dédier à un tel réaménagement. En tout état de cause, cette externalisation durable, sur plusieurs années, des études et de la conception d'un projet à des acteurs privés soulève des questions dans une collectivité qui compte déjà plus de 50 000 agents. Une préférence touristique marquée qui interpelle J'interpelle plus largement la Maire de Paris sur une préférence touristique marquée de la Ville. Lorsque leurs intérêts sont en conflit sur une politique municipale existante ou en projet, trop d'arbitrages sont en effet rendus en faveur des touristes et aux dépens des habitants. Pendant que les loyers ont été encadrés, Airbnb a ainsi pu se développer sans régulation jusqu'à faire de la capitale son premier marché mondial, asséchant l'offre et renchérissant les prix. La création de la zone à trafic limité (ZTL) Paris Centre va accentuer la touristification de l'économie et de l'habitat des arrondissements du centre de Paris, avec nombre d'externalités négatives pour la vie locale et quotidienne des habitants et des commerçants de proximité. Dernier exemple en date : Mme HIDALGO a invoqué les JO pour étendre jusqu'à minuit les horaires d'ouverture des terrasses estivales, contre la volonté des associations de riverains. Il en va de même dans le domaine de la fiscalité locale. Afin de renflouer les caisses de la Ville, alors que la dette a plus que doublé et que les dépenses continuent d'augmenter, la Maire a progressivement renié une à une les promesses de la candidate, augmentant les droits de mutation, les tarifs des services municipaux, ceux du stationnement ou encore la taxe foncière. Seule la taxe de séjour acquittée par les touristes reste relativement basse à Paris, en comparaison avec d'autres capitales touristiques. Or, cette taxe a précisément vocation à ne pas faire supporter aux seuls contribuables parisiens les frais divers liés à l'activité touristique du territoire.
- Point de vue | Un plongeon qui valait 1,4 milliard. Se baigner dans la Seine : le pari précipité, coûteux et fragile d'Anne Hidalgo
Dans ce "point de vue", je montre que la Maire de Paris a précipité son pari d'une Seine baignable, ce qui l'a rendu exorbitant et incertain. La Maire de Paris a annoncé qu'elle effectuerait son "grand plongeon" dans la Seine le 23 juin , affichant ainsi sa volonté de mettre un terme à cent ans d'interdiction de la baignade dans la capitale et de tenir une promesse faite par son prédécesseur Jacques Chirac. Ce sera toutefois au petit bonheur la chance. Car les progrès restent fragiles en dépit des investissements réalisés . Mme Hidalgo aurait-elle confondu vitesse et précipitation pour tenir un agenda politique personnel ? Le sens de l’histoire urbaine Se baigner à nouveau dans la Seine devait de toute façon advenir, moyennant une dizaine d'années de décalage . Cela va dans le sens de l'histoire urbaine. Depuis une trentaine d'années, la plupart des villes fluviales se réapproprient leur fleuve et valorisent ses berges. Elles se montrent soucieuses du maintien d'espaces naturels et d'amélioration du cadre de vie, dans la perspective d'une ville re-développée de façon plus durable et plus vivable, mieux adaptée au réchauffement climatique et plus agréable au quotidien. Ces villes remettent le fleuve en leur cœur et rendent à nouveau ses berges accessibles. Elles les reconvertissent, leur redonnent une fonction urbaine, les remettent en valeur, les redynamisent. Il s'agit le plus souvent de rétablir une relation au fleuve qui fut à l'origine du développement économique et du patrimoine identitaire de la ville. La démarche de la baignade vise enfin à se mettre en conformité avec les directives européennes sur la qualité des eaux. Ainsi la baignade urbaine est-elle déjà une réalité à Berlin (Sprée), Copenhague (bras de la mer Baltique), Oslo (Akerselva), Vienne (Danube) ou Zurich (Limmat) . A Paris, elle est encore limitée au bassin de La Villette. Mais l'évolution est enclenchée. Ce n'est qu'une question de temps. Mme Hidalgo n'avait politiquement plus ce temps. Elle a donc voulu profiter des JOP pour inaugurer la baignade dans le fleuve et annoncer trois sites de baignade dès l'été 2025 - Bercy, Bras Marie, Bras de Grenelle. Un coût qui n’a pas de prix Pour tenir ce calendrier, un "plan baignade" a donc été lancé dès 2020 . Des travaux d'assainissement de la Seine ont été réalisés par l'État et les collectivités locales pour retenir les eaux "indésirables", afin d'améliorer la qualité microbiologique de la Seine et sa baignabilité. Pour un montant cumulé de 1,4 milliard d'euros , un nouveau collecteur d'eaux usées relie désormais Athis-Mons et Valenton, une station de dépollution des eaux de pluie a été créée à Champigny-sur-Marne, 20 000 logements ou bâtiments val-de-marnais ainsi que 255 péniches parisiennes ont été raccordés au réseau sanitaire, le nouveau réservoir grand format parisien d'Austerlitz vient d'être inauguré début mai. Si le coût des travaux est largement justifié par l'importance des besoins d'assainissement, tenir des délais aussi serrés a entraîné des surcoûts. Si l'urgence n'avait pas de prix aux yeux de Mme Hidalgo, elle a eu un coût pour le portefeuille des contribuables . Précipitations et précipitation Pour autant, en dépit de ces investissements, la baignabilité de la Seine est loin d'être garantie. La qualité des eaux de la Seine reste tributaire des aléas météos . Les fortes pluies et les gros orages finissent en effet par saturer le système d'assainissement, ce qui provoque des rejets d'eaux usées dans le fleuve. A l'été 2023, deux annulations de compétitions sportives dans la Seine ont inquiété. A telle enseigne que la Grande-Bretagne a décidé de vacciner ses athlètes qui nageront dans le fleuve. Cet été, des orages durables pourraient donc contraindre les organisateurs à tout simplement annuler les épreuves. Il existe pourtant une autre façon efficace de retenir les eaux indésirables. C'est de mener une politique volontaire et complémentaire de "désimperméabilisation" des sols et de facilitation de l'infiltration des eaux de pluie au niveau de la parcelle, seule méthode pour une gestion véritablement durable de l'eau qui réduise les risques d'inondation. Toutefois, depuis 2014, Mme Hidalgo a largement bétonné et minéralisé la capitale. Surtout, cette politique de désimperméabilisation prend du temps, ce qui était peu compatible avec l'agenda politico-olympique d'une Maire de Paris abordant le dernier tiers de son mandat. Ainsi a-t-elle finalement précipité son plongeon, le rendant coûteux et fragile. En un mot, insensé...
- La Chambre régionale des comptes d'Île-de-France publie son rapport critique sur la politique des mobilités de la Ville de Paris
La Chambre régionale des comptes d'Île-de-France (CRC IDF) a publié fin 2023 un rapport d'observations sur la politique parisienne des mobilités menée par la Ville de Paris depuis le début de la première mandature de Mme HIDALGO jusqu'à la fin de l'année 2022. Dans ce rapport nuancé de 92 pages, la juridiction administrative financière salue " des réalisations indéniables depuis 2015 ". Mais elle pointe aussi les limites à la politique municipale des mobilités : le morcellement des politiques de transport à l'échelle métropolitaine, l'absence d'un Plan local de mobilité (PLM) depuis 2021, l'insuffisante maintenance du patrimoine de voirie, ou encore la baisse des recettes de stationnement , ce qui interroge d'ailleurs sur la soutenabilité financière à moyen terme de cette politique coûteuse. Sommaire Des réalisations indéniables Des limites évidentes Trois priorités pour le futur PLM : liberté, sécurité et environnement Des réalisations indéniables " Dans la mise en oeuvre de sa politique de mobilités, la Ville de Paris peut se prévaloir de réalisations indéniables depuis 2015 ", introduit la CRC IDF . Elle inscrit à l'actif municipal la diminution de l'usage de la voiture, l'appui à la circulation piétonne ou encore l'augmentation de l'usage du vélo, avec l'extension du réseau de pistes cyclables et la création de places de stationnement dédiées. Cet essor du vélo doit encore être confirmé car les objectifs initiaux pour sa part modale n'ont pas été atteints, ce qui expliquerait du reste la préférence de la Mairie de Paris pour communiquer sur les kilomètres de pistes cyclables créés plutôt que sur leur fréquentation... La Chambre régionale des comptes rappelle par ailleurs que les conflits d'usage, difficiles à réguler, ont finalement abouti à l'interdiction de certaines nouvelles pratiques de mobilité , à l'instar des 38 000 trottinettes en libre-service qui circulaient en 2022 sur l'espace public parisien, finalement retirées à l'été 2023 après l'organisation d'une votation au printemps . Des limites évidentes Mais la politique municipale des mobilités trouve des limites. Les premières résident " dans le morcellement, à l’échelle métropolitaine, des politiques de transport et d’urbanisme " . Les acteurs publics sont en effet nombreux : Ville de Paris, Préfecture de police de Paris, Métropole du Grand Paris, Région Île-de-France, sans oublier l'autorité organisatrice des mobilités, le syndicat "Île-de-France Mobilités", ainsi que le syndicat Vélib'Métropole. Les intérêts et les orientations de ces acteurs divergent inévitablement, jusqu'à parfois s'opposer sur des dossiers pourtant prioritaires. Florilège... La Ville de Paris prétend par exemple décider seule, envers et contre tous, sans la moindre concertation de ses voisins, de l'avenir des accès, des usages et de la limitation de la vitesse autorisée sur le boulevard périphérique, pourtant emprunté par une majorité de Franciliens, et non de Parisiens. Elle se "chamaille" toujours avec l'Etat et la Préfecture de police de Paris sur le périmètre et les modalités concrètes de mise en oeuvre du projet de zone à trafic limité (ZTL) dans le centre de Paris. A contrario , la Métropole du Grand Paris étant désormais seule compétente en matière de lutte contre la pollution de l'air, la décision du report de la prochaine étape de la zone à faible émission (ZFE) a complètement échappé à Mme HIDALGO. " La lisibilité et la prévisibilité de la politique de la Ville de Paris en la matière [des politiques de mobilités] s’en trouvent nécessairement affectées , pour elle-même comme pour l’ensemble des parties prenantes des politiques de mobilités, qui sur le territoire parisien, relèvent de nombreuses autorités, dont la région Île-de-France, la métropole du Grand Paris et la préfecture de police de Paris. " (page 13 du rapport de la CRC-IDF ). La politique municipale des mobilités trouve aussi ses limites dans l'absence d'un Plan local de mobilité (PLM) depuis 2021 . C'est pourtant une obligation prévue par l'article L1214-1 du Code des transports . Certes, le Conseil de Paris du 8 juin 2023 a relancé l'élaboration d'un PLM pour formuler et expliciter les grandes orientations de la politique municipale dans ce domaine. Et les élus parisiens ont arrêté le 8 février 2024 un projet de plan local de mobilité qui propose une trajectoire pour contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre liées au déplacement sur le territoire de la ville. " Le plan de mobilité détermine les principes régissant l'organisation de la mobilité des personnes et du transport des marchandises, la circulation et le stationnement dans le ressort territorial de l'autorité organisatrice de la mobilité . Il est élaboré par cette dernière en tenant compte de la diversité des composantes du territoire ainsi que des besoins de la population, en lien avec les collectivités territoriales limitrophes. Le plan de mobilité vise à contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre liées au secteur des transports, selon une trajectoire cohérente avec les engagements de la France en matière de lutte contre le changement climatique, à la lutte contre la pollution de l'air et la pollution sonore ainsi qu'à la préservation de la biodiversité. " ( Article L1214-1 du Code des transports ) Le problème, c'est que, dans l'attente de son adoption définitive, des décisions structurantes pour la mobilité en termes d'orientations et d'aménagements - la ZTL dans Paris Centre , l'avenir du périphérique post Jeux Olympiques , le réaménagement de la place de la Concorde , etc. - pourraient encore être prises, sans que la bonne cohérence de l'ensemble soit assurée à l'échelle locale, notamment pour la circulation des véhicules de sécurité et de secours. " La Ville de Paris indique avoir démarré en 2021 le processus d’élaboration ou de révision de son PDM/PLM, ce qui signifie qu’elle ne dispose pas de document cadre actualisé alors qu’elle développe une politique locale de mobilités, à l’image de la zone à trafic apaisé dans le centre de Paris. On peut ainsi s’étonner qu’une telle zone puisse être mise en place à l’horizon 2024 (initialement 2022) en l’absence d’un plan local de mobilité actualisé, a fortiori quand le code des transports prévoit une procédure de participation du public préalablement à l’adoption de ce plan. " (page 13 du rapport de la CRC-IDF ). La Ville de Paris navigue donc à vue sur sa politique des mobilités depuis quatre ans . L'absence de PLM est d'autant plus problématique que s'y ajoute trop souvent l'absence d'études d'impact publiques sur les reports de circulation, le rallongement des temps de parcours et le déplacement des pollutions atmosphérique et sonore, ce qui explique une mobilité toujours plus contrainte, chaotique et accidentogène. Le nouveau plan de circulation du quartier Europe illustre de façon emblématique cette politique de navigation à vue de la Ville de Paris . Le plan de circulation a fait l'objet de nombreuses modifications dans le cadre de la démarche municipale "Embellir votre quartier" lancée en 2021, avec une "vélorue" rue d'Amsterdam, une piste cyclable rue de Londres, deux "rues aux écoles" rue de Florence et rue de Moscou, une mise en voie unique rue de Saint-Pétersbourg, la végétalisation des rues de Clapeyron et de Turin, divers aménagements sur la place de Dublin et à la sortie du métro Liège, ainsi que les déviations de plusieurs lignes de bus. Pour les habitants, les aménagements réalisés se traduisent par un véritable "gymkhana" et de très nombreux embouteillages qui vont jusqu'à figer la circulation, y compris celle des véhicules des services de secours et de sécurité, tout particulièrement sur la place de l'Europe et dans le secteur de la rue de Liège. Même le "célèbre" chroniqueur de l'émission "C dans l'air" sur France 5, Patrick COHEN, a rendu compte de certains aménagements aberrants réalisés dans le quartier en évoquant des riverains, ceux de la rue d'Amsterdam, qui découvrent du jour au lendemain que leurs lignes de bus ont été supprimées ! La politique municipale des mobilités trouve également une limite dans le fait que " les investissements nouveaux se font au détriment de la maintenance du patrimoine de voirie " (page 77) selon les magistrats de la Chambre régionale des comptes . Autrement dit, la Ville déshabille Pierre pour habiller Jacques, aux dépends de l'entretien du patrimoine de voirie. Cette voirie est pourtant un précieux actif du patrimoine commun des Parisiens qui mérite d'être entretenu. Or, les crédits budgétaires dédiés à la maintenance et à la rénovation de la voirie ont significativement baissé ces dernières années, avec encore une chute de -39% entre 2021 et 2022. Aujourd'hui, ils sont très insuffisants au regard des besoins. La Maire de Paris préfère manifestement financer son héritage (démarche "Embellir votre quartier", aménagement des places et des portes, etc.) plutôt que le quotidien des Parisiens. C'est un arbitrage de court terme, comme le rappellent les auteurs : " le report de dépenses de grosses réparations, dont le coût peut être fortement majoré si les couches de structure de la chaussée continuent de se dégrader, peut avoir d’importantes conséquences budgétaires " (page 77). C'est précisément parce je considérais que ce n'était pas une priorité budgétaire dans l'arrondissement que je m'étais opposée à l'aménagement à finalité commerciale de la rue du Faubourg Saint-Honoré, un nouvel investissement peu justifié au regard des nombreux besoins non satisfaits, ailleurs, dans l'arrondissement. La politique municipale des mobilités trouve enfin une limite, selon la Chambre régionale des comptes, dans l'une de ses externalités négatives pour le budget de la Ville : la baisse des recettes de stationnement résultant de la suppression de la moitié des 120 000 places de stationnement de surface . Ces recettes de stationnement représentaient l'essentiel des recettes de la fonction "transports" de la Ville de Paris. Leur baisse motiverait-elle les hausses brutales et considérables de tous les tarifs de stationnement - pour les visiteurs, pour les deux-roues motorisés et bien sûr bientôt pour les "SUV" ? Quoi qu'il en soit, cette baisse interroge sur la soutenabilité financière à moyen terme d'une politique des mobilités coûteuse, dont le rapport des dépenses et des recettes est de plus en plus déséquilibré. Plus largement, elle interroge une nouvelle fois sur la gestion financière municipale et les voies et les moyens de compenser un déficit chronique qui s'aggrave, par l'envolée de la dette et / ou la hausse des impôts. Trois priorités pour le futur PLM : liberté, sécurité et environnement Dans ce contexte, j'ai la conviction que ce PLM attendu doit être élaboré autour de trois valeurs comme autant d'axes prioritaires : la liberté des déplacements, la sécurité des piétons et l'amélioration de l'environnement atmosphérique et sonore . Dans cette perspective, la liberté des déplacements doit être garantie avec des plans de circulation élaborés à partir des besoins quotidiens des Parisiens , sans oublier les Franciliens qui viennent et travaillent à Paris. Le PLM devra être compatible avec le Plan des mobilités en Île-de-France (ex Plan de déplacements urbains d'Île-de-France, PDUIF). Le "mix mobilités" devra optimiser la "coexistence pacifique" entre les différents modes de transport, en garantissant un maximum de fluidité pour un maximum d'entre eux. La voiture ne devra plus être appréhendée sous le seul angle étroit de sa place en ville, sans tenir compte de ses apports sociaux et sociétaux pour répondre aux besoins des ménages, à commencer par ceux des familles. Pour répondre à la division par deux des 120 000 places de stationnement de surface à l'horizon 2026, la Ville de Paris devra aussi travailler à faire rapidement aligner les tarifs du stationnement en sous-sol (environ 200 euros mensuels) sur ceux du stationnement de surface (environ 40 euros mensuels), de sorte que le premier devienne une alternative crédible au second. Pour améliorer leur sécurité, la priorité doit être donnée aux piétons en toute circonstance . Les trottoirs devront être sanctuarisés. La police municipale devra être mobilisée sur cette mission essentielle qui est de discipliner les usages de mobilité sur l'espace public. Le PLM devra donc être l'occasion de consolider les différents plans sectoriels récemment adoptés par la Ville ("Plan piéton", "Plan vélo", etc.) et de renforcer la force juridique des dispositions du "Code de la rue" adopté par le Conseil de Paris le 6 juillet 2023, aujourd'hui une simple "charte de bonne conduite", qui reste largement au milieu du gué, faute de volonté politique pour renforcer la police municipale et donner la priorité aux sanctions pour faire respecter le Code de la route. Enfin, la lutte contre la pollution et le bruit doit être accélérée pour améliorer l'environnement atmosphérique et sonore . Nous voulons tous que les politiques de la mobilité soient "durables", en poursuivant notamment des objectifs de qualité de l'air et de santé publique, tant le trafic routier est responsable de nombreux problèmes de santé, chez les adultes et chez les enfants - allergies, gênes respiratoires, problèmes cardiovasculaires, cancers, etc. La réduction de la pollution atmosphérique et des nuisances sonores est un enjeu décisif de santé publique et de qualité de vie à Paris, l’une des capitales les plus denses au monde. Dans cette perspective, l'accélération - en l'accompagnant plus et mieux - de l'électrification des flottes de véhicules professionnels et particuliers apparaît comme le levier optimal pour décarboner la mobilité. Il faut aussi améliorer et sécuriser dans les meilleurs délais le réseau des pistes cyclables, comme je le plaide de longue date par exemple dans le 8e arrondissement pour les pistes de la rue de la Pépinière et du boulevard des Batignolles .
- Pétition | Rendre le 8e arrondissement plus accueillant pour les propriétaires de chiens et plus sûr et tranquille pour les autres usagers
Aujourd'hui, la situation des chiens dans les espaces verts du 8e arrondissement n'est satisfaisante pour personne, ni pour les propriétaires de chiens, ni pour les autres usagers. Certains propriétaires de chiens se plaignent que plusieurs espaces verts du 8e ne soient pas accessibles aux chiens tenus en laisse et qu'aucun espace ne soit dédié aux chiens dans l'arrondissement. Au contraire, certains usagers se plaignent que des chiens troublent leur tranquillité et qu'ils ne soient pas toujours tenus en laisse, gambadant alors librement sur les pelouses. A l'automne 2023, j'avais pris l'initiative d'un questionnaire pour mieux connaître les besoins et les attentes des propriétaires de chiens du 8e arrondissement. Plusieurs centaines d'entre eux ont répondu aux questions. Afin que l'arrondissement soit un territoire plus accueillant pour les propriétaires de chiens, tout en améliorant la tranquillité et la sécurité des autres usagers, les répondants se sont très majoritairement exprimés en faveur de l'aménagement d'un espace canin dans l'arrondissement. Ils demandent aussi que plus de parcs, jardins, squares et espaces verts du 8e arrondissement soient accessibles aux chiens tenus en laisse. C'est pourquoi j'ai lancé une pétition pour demander à la Maire de Paris de rendre le 8e arrondissement plus accueillant pour les propriétaires de chiens et plus sûr et tranquille pour les autres usagers : en créant un espace canin dans le 8e arrondissement, clôturé, spacieux et équipé de jeux, en rendant plus de parcs, jardins, squares et espaces verts du 8e arrondissement accessibles aux chiens tenus en laisse. Sommaire : mieux prévenir certains conflits la réglementation en vigueur les espaces canins Mieux prévenir certains conflits Cette demande apparaît légitime compte tenu du bien-être que le chien procure à son maître citadin, ainsi que du lien social qu'il permet de tisser entre différentes populations de propriétaires, a fortiori dans une grande ville parfois génératrice de solitude. La création d'un espace canin contribuerait à clarifier l'application du cadre réglementaire et à prévenir certains conflits survenant parfois, dans les espaces verts, entre les propriétaires de chiens et les autres usagers. Un espace canin clôturé sera en effet le seul espace où les propriétaires de chiens pourront, sous certaines conditions strictes, laisser leur animal gambader sans laisse. En contrepartie de cette possibilité, la non-tenue en laisse des chiens sera plus fermement sanctionnée ailleurs dans les espaces verts. A la question du choix du lieu pour l'aménagement d'un espace canin dédié, les répondants à mon questionnaire ont exprimé, à titre indicatif, une préférence pour le parc Monceau, le jardin de la Mairie du 8e arrondissement et les jardins des Champs-Elysées. La réglementation en vigueur Le premier alinéa de l'article 11 "Accès des animaux de compagnie" de la Réglementation générale des parcs, jardins et espaces verts de la Ville de Paris dispose que "l’accès des animaux de compagnie tenus en laisse est autorisé au sein des jardins ne comportant pas d’aires de jeux pour enfants et dans certains parcs signalés comme tels. Dans ces sites, leur présence et leur circulation sont autorisées dans les allées et interdites sur les pelouses et dans les massifs végétalisés". Pour motiver la tenue en laisse des chiens, la Ville de Paris invoque principalement la sécurité de l'animal et des personnes à proximité : passants, enfants, cyclistes, etc. Pour l'interdiction des pelouses et des massifs végétalisés, elle allègue la limitation de l'impact sur la biodiversité et la protection de la faune et de la flore sauvage. Dans le 8e arrondissement, les espaces verts accessibles aux chiens tenus en laisse sont les suivants - au nombre de six : Parc Monceau, Promenade du Cours Albert 1er, Promenade du Cours la Reine, Jardin des Champs-Elysées, Jardin des abords du Petit Palais et Jardin de la Mairie du 8e. A contrario, ne sont pas accessibles les espaces verts suivants - au nombre de quatre : Square de Berlin, Square Marcel-Pagnol, Square Louis XVI, Square de l'Hôtel Salomon Rothschild. Les espaces canins Le deuxième alinéa de l'article 11 de la Réglementation générale des parcs, jardins et espaces verts de la Ville de Paris dispose que "l’accès des chiens est également autorisé dans les espaces canins potentiellement ouverts dans les parcs et jardins, sous la responsabilité de leur propriétaire". Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie "Animaux en ville", adoptée par le Conseil de Paris des 14, 15 et 16 novembre 2018, la ville a en effet décidé de créer des espaces canins sur son territoire. Ces espaces canins ont été conçus afin de permettre aux propriétaires de chien de promener leur animal sans laisse, "courir en toute liberté et exprimer ses comportements naturels dans le respect de ses congénères et des autres utilisateurs". Ces espaces canins sont constitués de divers équipements, à savoir une clôture sur 1 mètre de hauteur avec un sas d’entrée, un panneau d’affichage présentant les règles à respecter dans l’espace canin, des bancs et des poubelles. D’autres équipements peuvent être installés selon les sites en fonction des faisabilités techniques : piquets pour chiens, jeu d’agilité, fontaine, etc. Lorsque l’espace canin est situé dans un espace vert de la Ville de Paris, il reste obligatoirement accessible au public aux heures d’ouverture de celui-ci. L’utilisation de ces espaces canins nécessite le respect de certaines règles, définies dans la Charte d'usages des espaces canins à Paris, afin de garantir une bonne cohabitation entre tous les usagers de l’espace public et des espaces verts. A date, 17 espaces canins sont ouverts au public à Paris, principalement dans les parcs et jardins parisiens. Le 8e arrondissement n'en compte aucun.
- Point de vue | Grève des ordures à Paris : stop aux maîtres-chanteurs !
Dans ce "point de vue", je déplore que le chantage au conflit social soit devenu une nouvelle discipline olympique et appelle la maire de Paris à mettre en place des solutions de court, moyen et long termes. La honte ! En mars 2023, les trottoirs et les chaussées de la capitale ont été jonchés pendant des semaines de centaines de tonnes d'ordures ménagères et de poubelles éventrées. Cette situation porta atteinte à la salubrité publique, créa un risque d'épidémie et d'incendie, et dégrada l’image de Paris. Le tout avec la complicité de Mme Hidalgo qui avait préféré soutenir la grève contre la réforme des retraites du Président Macron plutôt que de rendre à ses mandants le service public qui leur est dû. Aujourd'hui, les syndicats des services municipaux qui assurent la collecte des ordures ménagères multiplient à nouveau les préavis de grève avant et pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris. Plus largement, le chantage au conflit social devient discipline olympique dans tous les secteurs. Abus du droit de grève La collecte des ordures ménagères est pourtant un service public. L'une des limites au droit de grève est précisément la continuité du service public, principe de valeur constitutionnelle fondé sur la nécessité de satisfaire en permanence certains besoins d'intérêt général. Ainsi de nombreux agents publics ne disposent pas du droit de grève (militaires, magistrats, etc.) ou ne disposent que d'un droit de grève limité par le service minimum (contrôleurs aériens, personnel hospitalier, etc.). Parce qu'un droit doit toujours être exercé de façon proportionnée par rapport aux objectifs de sa création et aux droits des tiers, le droit de grève n'a jamais été illimité. La liberté d'aller et venir, la liberté d'accès aux services publics, la liberté du commerce, la liberté du travail, le droit de mener une vie familiale normale, sont des libertés tout aussi fondamentales et des principes à valeur tout aussi constitutionnelle que le droit de grève. A l'approche des JOP, l'abus du droit de grève et de la menace de la grève est ainsi manifeste. Un compromis originel bancal A Paris, pour des raisons historiques, un compromis politique remontant au premier maire de Paris élu - Jacques Chirac - pour éviter la reproduction de la grève massive de la CGT de 1977, l'organisation de la collecte des ordures ménagères a été subdivisée et diffère suivant les arrondissements. Les services municipaux assurent la collecte en régie dans la moitié des arrondissements de Paris (2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e, 20e) et des prestataires privés assurent la collecte en délégataires du service public dans l'autre moitié (1er, 3e, 4e, 7e, 10e, 11e, 13e, 15e, 18e, 19e). Cette organisation baroque génère une inégalité des Parisiens face à la grève, dans une ville la cinquième plus dense au monde déjà très exposée aux enjeux sanitaires. Dans le 8e arrondissement, une situation de grève pendant les JOP serait ainsi très dommageable alors que celui-ci accueillera des épreuves sur les sites et les abords de la place de la Concorde, du Grand Palais et du pont Alexandre III. Courage politique Des solutions existent afin de mettre définitivement Paris à l'abri du chantage à la grève des ordures et de restaurer un peu de souveraineté municipale face aux intimidations corporatistes. Bien sûr, elles exigent du courage politique. L'actuelle maire de Paris pourrait répondre aux besoins de court terme. Son successeur, à ceux de moyen et long termes. A court terme, il faut d'abord anticiper le recours à des prestataires privés pour pallier toute grève, dans les prochaines semaines, des services municipaux qui assurent la collecte dans la moitié des arrondissements. A moyen terme, il faut ensuite privatiser la collecte des ordures ménagères dans tout Paris, en permettant aux prestataires privés d'assurer la collecte en délégataires du service public dans les vingt arrondissements. A plus long terme, il faut enfin instaurer une véritable obligation de service public minimum, laquelle implique un pouvoir de réquisition et de sanction. Les parlementaires parisiens pourraient prendre l'initiative d'une loi générale qui arbitre secteur par secteur, y compris pour la collecte des ordures ménagères, l'équilibre à trouver entre continuité du service public et droit de grève. Ainsi les maîtres-chanteurs ne pourront-ils continuer de chanter, ou en tout cas un ton en dessous.
- Révision du PLU - un autre urbanisme est souhaitable et possible à Paris : retrouvez ma tribune dans Le Figaro et mon entretien sur Europe 1
Alors que s'achève le 29 février l'enquête publique sur la révision du PLU, je me suis mobilisée afin de plaider qu'un autre urbanisme est souhaitable et possible pour Paris et pour les Parisiens . Le projet de futur PLU ne va effectivement pas dans le bon sens pour le cadre et la qualité de vie des Parisiens. Je dénonce aussi la "chasse aux sorcières" de la Maire de Paris contre les établissements catholiques de la capitale. Par souci d'incarner une opposition crédible, je formule bien sûr des propositions alternatives. Vous trouverez ci-après mes dernières interventions sur ce thème dans les médias , à la suite de la diffusion d' un communiqué de presse , avec une tribune publiée dans Le Figaro , un premier article des journalistes Eugénie BOILAIT et Caroline BEYER, un second article de la journaliste Stéphane KOVACS dans le même quotidien, deux articles dans lesquels je suis largement citée, un article du Nouvel Économiste , ainsi qu' un entretien avec le journaliste Dimitri PAVLENKO dans l'émission "Europe 1 Matin" sur la station Europe 1. RAPPEL . L'enquête publique sur la révision du Plan local d'urbanisme (PLU) de la Ville de Paris est ouverte depuis le 8 janvier et jusqu'au 29 février 2024 . En Mairie du 8e arrondissement, la Commission d'enquête tiendra encore une permanence et un registre papier le jeudi 22 février de 14h à 19h15. Vous pouvez aussi formuler vos observations par courriel à l'adresse participer@enquete-publique-plu-paris.fr , en ligne sur la page dédiée du site de la Ville de Paris ; ou encore par courrier à l’attention de M. Marcel LINET, Président de la commission d’enquête sur le PLU (adresse : Mairie Paris Centre, 2, rue Eugène-Spuller, 75003 Paris). Le communiqué de presse La tribune dans Le Figaro Révision du PLU : un autre urbanisme est souhaitable et possible à Paris Cette tribune a été publiée sur le site web du Figaro le mercredi 14 février 2024 avec le titre "Plan local d’urbanisme : quand Anne Hidalgo veut mettre des HLM dans des écoles privées catholiques" Alors que s'achève l'enquête publique sur la révision du PLU, la Conseillère du 8e arrondissement considère que le projet de futur PLU ne va pas dans le bon sens pour le cadre et la qualité de vie des Parisiens, et formule des propositions alternatives. Les Parisiens ont de plus en plus de difficultés à vivre et à travailler à Paris. Principal document réglementaire et stratégique de planification de l'urbanisme et d'aménagement du territoire, l'actuel PLU est en cours de révision avant une adoption définitive fin 2024. Ses enjeux sont majeurs : logement, économie, mobilité, environnement, patrimoine, etc. Mais au terme de l'étape de l'enquête publique, le projet de futur PLU ne va pas dans le sens d'une amélioration du cadre et de la qualité de vie des Parisiens. Avec la collectivisation des logements, la décroissance économique, la densification à outrance, il poursuit sur la voie sans issue d'un urbanisme qui a déjà contribué à la fuite de plus de 125 000 habitants en à peine 10 ans. Fuite en avant La politique du logement social devrait mieux loger les familles et les classes moyennes. Mais la politique de production et d'attribution menée par Mme HIDALGO est un échec. Elle raréfie les logements disponibles sur le marché locatif privé, y compris avec le conventionnement stérile de logements existants. Elle représente un coût exorbitant pour le contribuable parisien, avec des préemptions ruineuses, la Ville se félicitant par exemple de créer des logements sociaux avenue George V alors qu'elle pourrait en réaliser trois fois plus dans des quartiers moins chers. Enfin, elle raréfie les surfaces de bureaux indispensables au dynamisme économique de la capitale. Le tout avec toujours moins de diversité sociale. Mais pour Mme HIDALGO, la capitale sera toujours déficitaire en logements sociaux. Alors elle poursuit une politique d'accélération à marche forcée, avec un objectif idéologique bien au-delà de l'obligation légale SRU. Pour cela, elle grève les projets immobiliers de prescriptions d'urbanisme - de mixité fonctionnelle et de mixité sociale - qui portent d’autant plus atteinte au droit fondamental de propriété que les propriétaires ne sont pas informés ! L'effet pervers est immédiat : certains établissements recevant du public "pastillés" pour des logements sociaux vont y réfléchir à deux fois avant d'engager un projet de rénovation ou de reconstruction. C'est la situation absurde dans laquelle se trouvent plusieurs établissements scolaires privés catholiques de la capitale contre lesquels la Mairie de Paris est manifestement partie en croisade à l'occasion du PLU. La gauche parisienne continue ainsi de malmener l'école privée quand elle est catholique… c'est inacceptable ! L'illusoire ville du quart d'heure Le futur PLU bioclimatique cherche à développer la "ville du quart d’heure", afin " que les habitants puissent trouver tout ce qui est essentiel à la vie quotidienne autour de chez eux ". Apparu il y a 30 ans, ce concept d'urbanisme est présenté comme une alternative au modèle du zonage à usage unique. Il a connu un succès à l'occasion des confinements de la crise sanitaire qui ont amené à repenser les espaces et les déplacements urbains. Mais pour favoriser l'accessibilité piétonnière et une certaine forme de vie en communauté géographique, dans des quartiers "d'un quart d'heure" qui seraient "complets" ou "autonomes", la Ville de Paris fait flèche de tout bois pour réduire la circulation dans la capitale, en la compliquant, en la gênant, en la dissuadant, en l'interdisant. Elle le fait sans proposer de solutions alternatives, ni faire améliorer les transports en commun. Elle contribue donc à aggraver une forme d'assignation à résidence et de ségrégation spatiale, c'est-à-dire aussi économique et sociale. La "ville du quart d'heure" s'avère ainsi contraire à l'objectif même d'une " ville inclusive et solidaire " visé par le PLU… Priorités aux familles Ma conviction est la suivante : un autre urbanisme est souhaitable et possible pour Paris et pour les Parisiens. La priorité doit être donnée au maintien des familles, des classes moyennes et d'un tissu économique dynamique, à la préservation de notre patrimoine, à la valorisation des espaces verts et de l’environnement. Cet autre urbanisme devrait comprendre un moratoire sur la transformation de logements libres en logements sociaux ; le redéploiement des crédits d'investissement de la préemption vers la rénovation du parc social, en réservant la préemption aux seuls immeubles durablement vacants et insalubres ; le rééquilibrage de la politique d'attribution des logements sociaux en faveur des classes moyennes ; la construction de logements plus grands adaptés aux familles dans chaque programme de construction ; ou encore l'inscription de la politique du logement dans une politique plus globale de l'habitat. La priorité des priorités est de retenir les Parisiens dans la capitale. A cette fin, il faut préserver une mixité fonctionnelle et sociale qui prenne enfin en compte leur cadre et leur qualité de vie. Si Mme HIDALGO continue de se comporter de façon autoritaire et sectaire, je me réjouis que le nouveau Premier ministre ait en revanche récemment annoncé, dans sa déclaration de politique générale, vouloir intégrer le logement intermédiaire dans les quotas de logement social. Sur le principe d'une telle mesure favorable aux classes moyennes, je soutiens l'Exécutif. L'article du Figaro d'Eugénie BOILAIT et Caroline BEYER "C’est une chasse aux sorcières" : l’enseignement catholique vent debout contre le nouveau plan d’urbanisme parisien RÉCIT - La mairie de Paris s'est fixé l'objectif d'atteindre 30% de logements sociaux dans la capitale d’ici 2035. Une disposition qui inquiète les établissements privés susceptibles d’être en partie transformés en cas de travaux de grande ampleur. «On a l’impression que c’est fait pour ne pas être compris», tranche d’emblée Catherine Lécuyer, conseillère (divers droite) du 8ème arrondissement de Paris, à propos du plan local d’urbanisme (PLU) parisien. Un document «très long, très lourd et plein d’abréviations» qui doit pourtant définir les grandes orientations d'aménagement et réglementer toutes les constructions de la capitale pour les années à venir. Et dans son PLU, dit «bioclimatique» , la mairie de Paris s’est fixé l’objectif d’atteindre 40% de logements publics à Paris en 2035, dont 30% de logements sociaux et 10% de logements abordables. L’objectif est «d’avoir une ville plus verte et plus sociale», justifie le cabinet du premier adjoint à la Maire de Paris en charge de l'urbanisme, Emmanuel Grégoire. En ajoutant que près de 70% des Parisiens sont d’ailleurs éligibles. Un "pastillage" qui fait débat Pour ce faire, la mairie de Paris a donc «réservé» des emplacements. «C’est ce qu’on appelle le pastillage», détaille le cabinet du premier adjoint. Il permet d’identifier «des biens parisiens qui pourraient être transformés en logements sociaux». Sur quels critères ? «Cela s’est fait de manière objective. On a choisi des bâtiments avec peu de propriétaires, d’une surface de plus de 1000 m2 avec un potentiel de logement d’au moins 500 m2 et on a regardé si c’était transformable en logement», explique le cabinet d’Emmanuel Grégoire. Les particuliers, les établissements scolaires, les universités ou encore les maisons de retraite peuvent donc être «pastillés». Concrètement, ces «emplacements réservés» correspondent à «des parcelles désignées dans lesquelles tout projet doit affecter au moins une partie de sa surface de plancher à de l'habitation (dont une part minimale doit être allouée au logement social, intermédiaire ou en bail réel solidaire selon les parties du territoire)». Pour être concernés, les bâtiments pastillés doivent entreprendre des travaux qui nécessitent un permis de construire, tels que des projets de «construction neuve, de restructuration lourde, d’extension, de surélévation ou de changement de destination». En fonction de la classification du terrain, les nouveaux projets devront être dédiés de 30% à 100% au logement social. Au sein d’une grande infrastructure autrefois exclusivement scolaire, pourraient donc cohabiter, à terme, des salles de classe et des logements sociaux. «C’est le Paris de demain qui est en jeu», assure Catherine Lécuyer, conseillère du 8ème arrondissement de Paris (divers droite). Et d’après elle, le «pastillage» qui a été effectué par la mairie interroge. Car pas moins de «sept établissements privés catholiques » ont été catégorisés ainsi, déplore-t-elle. Et d’abonder : «En plus, ce sont de grandes structures qui sont concernées, cela représente beaucoup d’élèves». La conseillère fait notamment référence au douzième arrondissement où près de trois établissements parisiens - l'école Saint-Éloi, le collège Saint-Clotilde et le lycée Saint-Michel de Picpus - ont été pastillés sur le même îlot urbain. «On peut tout pastiller, mais pourquoi cibler ces établissements qui remplissent une fonction d’éducation et qui font entièrement partie du système éducatif français», s’interroge Catherine Lécuyer avec colère. En assumant : «Pourquoi toucher à des établissements qui fonctionnent très bien et qui ont même des listes d'attente ? On pourrait y voir une dimension idéologique». «Je n'entrerai dans le détail des intentions de la Mairie de Paris, mais si elles étaient politiques, ce serait un non-sens», résume de son côté Jean-François Canteneur, directeur diocésain de l'enseignement catholique de Paris. La conseillère du 8ème arrondissement établit également un lien avec la récente affaire «Stanislas» , provoquée par les propos de l’ancienne ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra. «Au dernier Conseil de Paris, il y avait tout un débat au sujet des subventions allouées par la commune à Stanislas avec une prise de position très claire de la mairie qui voulait que l’établissement se mette en conformité», poursuit la conseillère. Il y a donc eu un «cumul en très peu de temps», prouvant que les écoles privées sont certainement «dans le collimateur» de la Ville de Paris. "De la malhonnêteté" Qui le conteste fermement et qui tient à rappeler, tout en restant assez vague, qu’«une trentaine d'établissements, dont à peu près la moitié d’établissements publics» seraient concernés. Et toutes ces pastilles ne sont pas récentes, assure encore le cabinet d’Emmanuel Grégoire. Dans ce nouveau plan, «nous avons ajouté à peu près 800 pastilles à celles déjà existantes», détaille-t-il en renvoyant à l’ancien PLU de 2006 ainsi qu’aux quelques réajustements effectués en 2016. Et parmi les sept établissements privés «pastillés» et cités dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux par Catherine Lécuyer, près de quatre l’étaient déjà depuis 2006, rétorque le cabinet. Mais pourquoi ces établissements n’étaient-ils donc pas au courant ? La conseillère évoque un manque de «publicité» sur le PLU. «On a l'impression qu'il faut que le moins de monde soit au courant de cette affaire», s’agace-t-elle. «Certains particuliers l’ont découvert en allant chez le notaire ou en voulant faire des travaux». Et pour cause, le document qui contient la liste des bâtiments concernés ne fait pas moins de 187 pages. Et ce ne sont pas les noms des institutions qui sont inscrits dans le document mais les adresses seulement. «Comment s’y retrouver?», s’interroge encore Catherine Lécuyer. «La mairie devrait au moins prévenir les propriétaires». De façon surprenante, la Ville déclare ne pas connaître ces derniers... Et affirme surtout avoir «bien communiqué». «Nous avons organisé des conférences citoyennes, porté le sujet à la concertation, partagé sur les réseaux sociaux», assure le cabinet du premier adjoint. «Le PLU ne remet pas en cause le principe de propriété privée. Nous avons besoin de logements sociaux» et il existe plusieurs manières d’agir pour les propriétaires concernés, argue le cabinet du premier adjoint. Ils ont notamment un «droit de délaissement», c’est-à-dire la faculté de faire entièrement racheter leur bien par l’État et au prix du marché. Les bâtiments ne sont par ailleurs pas concernés en cas de projet de «rénovation thermique», de «ravalement de façade» ou de mise aux normes, poursuit le cabinet. Avant de se prévaloir finalement de protéger la ville des «spéculations immobilières». Si un propriétaire souhaite en effet céder son bien et qu’il est pastillé, il ne pourra pas le vendre à des promoteurs immobiliers, explique-t-il. «Il y a donc un malentendu, si ce n’est de la malhonnêteté car on ne veut pas détruire les établissements privés», s’agacent les proches d’Emmanuel Grégoire. Et de poursuivre : «Le diocèse voulait certainement faire des manœuvres immobilières et a pris peur». "Mauvaise relation" Mais c’est le rôle de l’«opposition» de faire valoir son avis, poursuivent-ils en tenant à rappeler que le PLU n’est pas encore validé. Si un plan a en effet été arrêté par la ville de Paris le 5 juin dernier, ce dernier fait actuellement l'objet d'une enquête publique dématérialisée et organisée par une commission d'enquête. Cette dernière, encadrée par une commission, se clôturera le 29 février. L’enseignement catholique a donc l'intention ferme d’y participer afin d'infléchir le projet. «Plusieurs établissements ont déjà prévenu les parents pour leur dire d’intervenir et de contribuer à l’enquête publique. Des établissements non concernés aident aussi par solidarité», détaille Catherine Lécuyer, qui attend toutefois de voir les effets concrets de cette enquête. «Comment prévenir tout le monde si rapidement, alors que cela se termine dans 15 jours ? On espère surtout que la mairie prendra bien en compte les résultats de l’enquête publique». Pour la commune, cette phase est primordiale car elle est «encadrée par une commission qui va émettre un avis sur la manière dont la mairie va répondre aux Parisiens». Ce PLU entrera ensuite en vigueur, à la fin de l'année 2024, à l'issue du vote du Conseil de Paris. «Les relations entre la Mairie de Paris et l'enseignement catholique sont détestables depuis cinq ans, explique finalement un proche du dossier. Les choses se sont tendues à la fois pour des raisons budgétaires et idéologiques». Sur les réseaux sociaux, Anne Coffinier, figure de l'enseignement hors contrat a apporté son plein soutien aux établissements catholiques. «Il est inconcevable de vouloir faire disparaître petit à petit ces établissements qui ont toute leur place dans notre Ville et participent à l'excellence académique de notre Nation», dénonce-t-elle. À l'heure où la Mairie de Paris demande le «déconventionnement» de Stanislas, l'affaire du PLU pourrait bien créer des remous. L'article du Figaro de Stéphane KOVACS «C’est une forme d’expropriation!» : ces «pastillages» d’immeubles par Hidalgo qui scandalisent les propriétaires parisiens DÉCRYPTAGE - Le nouveau plan local d’urbanisme, qui impose une «servitude de mixité sociale» sur un millier d’immeubles, suscite une levée de boucliers. Y aura-t-il bientôt des logements sociaux aux Champs-Élysées, rue de la Paix ou sur l’île de la Cité? Afin de répondre à «deux urgences: le climat et le logement», la ville de Paris a redéfini ses règles d’urbanisme. Mais ce nouveau plan local d’urbanisme (PLU)«bioclimatique» qui doit «dessiner le visage de la capitale pour 2030» suscite une levée de boucliers: abasourdis, investisseurs institutionnels, entrepreneurs, établissements scolaires privés ou encore congrégations religieuses découvrent ce «pastillage», qui impose une «servitude de mixité sociale» sur un millier d’immeubles. Obligeant les propriétaires, en cas de gros travaux, à en affecter une partie en logements sociaux. «Une atteinte au droit de propriété!», s’insurgent les élus d’opposition. Arrêté par le Conseil de Paris en juin 2023, le projet de PLU bioclimatique fait l’objet d’une enquête publique, jusqu’au 29 février, durant laquelle les Parisiens peuvent formuler des observations. Il sera soumis au vote fin 2024, pour entrer en vigueur début 2025. Instauration d’une «servitude de mixité fonctionnelle» - qui impose que tout projet de plus de 5 000 m2 consacre 10 % de sa surface à des logements -, création d’une «zone d’accélération de la solidarité», «rééquilibrage Ouest-Est en termes de logement social»… L’objectif est d’atteindre 40 % de logements publics en 2035, dont 30 % de logements sociaux et 10 % de logements abordables. «Il y a aussi des emplacements réservés pour des espaces verts. Nous voulons une ville plus verte et plus sociale», scande le cabinet du premier adjoint à la maire de Paris en charge de l’urbanisme, Emmanuel Grégoire, qui fait valoir que près de 70 % des Parisiens sont éligibles au logement social. «Sauvons l’école du PLU!» «Le pastillage est un outil très commun, souligne le cabinet du premier adjoint. On explique aux propriétaires des immeubles désignés qu’en cas de travaux nécessitant un permis de construire, comme une restructuration, une extension ou une surélévation, il faudra que leur projet contienne par exemple des logements, des équipements culturels, une crèche ou un espace vert.» Comment ces plus de mille immeubles ont-ils été choisis? «On a d’abord regardé ceux dans lesquels il y avait une chance de transformation, explique le conseiller d’Emmanuel Grégoire. On a donc pris des bâtiments avec peu de copropriétaires, d’une surface de plus de 1 000 m2, avec un potentiel de logement d’au moins 500 m2.» Une première liste ayant été arrêtée en septembre 2022, «nous avons eu de nombreux retours de propriétaires qui nous ont démontré que ce n’était pas possible, poursuit-il. La liste a été réduite de 157 emplacements, mais 150 autres ont été rajoutés. Aujourd’hui, nous sommes dans l’ultime phase, et nous avons de nouvelles remontées, que nous accueillons avec bienveillance.» Des acronymes en pagaille, une multitude de chiffres, des milliers de pages… «Le PLU est tellement long et technique qu’on a l’impression que tout est fait pour qu’il soit très peu accessible et compréhensible!, s’irrite Catherine Lécuyer, conseillère divers droite du 8e arrondissement. Ce pastillage paraît surréaliste: c’est une forme d’expropriation! Il est vrai que le nouvel adjoint au logement est communiste, comme le précédent. Dans mon arrondissement, on est passé de 7 parcelles dans l’ancien PLU à 97 aujourd’hui. Et bien peu de propriétaires sont au courant.» La direction diocésaine de l’enseignement catholique a recensé sept établissements privés concernés dans la capitale, et appelle les parents d’élèves à signaler leur désapprobation en participant à l’enquête publique. Une pétition, «Sauvons l’école du PLU!», a déjà rassemblé plus de 5 800 signatures. Dans le 17e arrondissement, le maire LR, Geoffroy Boulard, a «listé un certain nombre de pastillages qui n’ont aucun sens». «Pourquoi a-t-on pastillé un centre de formation, la caisse de retraite des médecins libéraux, une congrégation de sœurs franciscaines?, s’indigne-t-il. Près d’une cinquantaine abrite des entreprises classiques. Il y a aussi des bâtiments remarquables pour lesquels on avait demandé une protection à la ville, et résultat, elle les pastille!» Roland habite dans un immeuble dont il utilise un étage pour son activité professionnelle, et dont le reste des bureaux est loué à d’autres sociétés. «Ce bien est dans la famille depuis cent trente ans, décrit-il. Aujourd’hui en indivision entre cinq cousins, il représente une grande partie des revenus de certains d’entre nous. On n’a pas de projet de gros travaux, mais ce sera peut-être le cas dans quelques années: on veut en tout cas l’entretenir convenablement pour le transmettre à nos enfants. Pastillé, notre immeuble est devenu complètement illiquide. Personne n’achètera un bien avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête!» Avec son escalier monumental, ses boiseries, ses 4 mètres de hauteur sous plafond, «l’immeuble ne paraît pas approprié pour être transformé en logements sociaux, plaide Roland, qui se démène pour faire retirer sa «pastille». Mais entre les frais d’avocat, les techniciens, les acousticiens et les architectes, ce dossierm’a déjà coûté plus de 7 500 euros…» «Spoliation» Avocat en droit de l’urbanisme, Me Vincent Guinot accompagne «un grand nombre de clients - essentiellement des institutionnels, mais aussi quatre SCI familiales - réclamant le “dépastillage” de leurs biens.»«Un emplacement réservé ne vous empêche pas d’utiliser normalement votre propriété tant que vous ne faites pas de gros travaux, observe-t-il. Mais lorsque les propriétaires concernés devront ou voudront procéder à une restructuration lourde, ils seront censés transformer leur immeuble de bureaux qui vaut 20 000 euros le mètre carré en moyenne en logement social, qui vaut 4 000 à 5 000 euros du mètre carré. C’est là que l’on voit le caractère contre-productif de ce PLU bioclimatique: car, finalement, ils risquent d’abandonner leur projet de rénovation énergétique et de ne faire des travaux qu’a minima, pour ne pas entrer dans le champ de la restructuration lourde.» À la mairie, on réfute le terme de «spoliation», arguant que les propriétaires bénéficient d’un «droit de délaissement», c’est-à-dire la possibilité de faire racheter leur bien par la ville de Paris, au prix du marché. Et «si la ville ne se porte pas acquéreur, la pastille tombe». Mais comment la mairie s’imagine-t-elle payer, avec sa dette exorbitante?, interroge l’opposition. «Avec toujours plus de préemptions ruineuses, toujours plus de conventionnements stériles de logements existants, toujours plus de densification dégradant le cadre de vie, fustige Catherine Lécuyer, la politique municipale a déjà provoqué la fuite de plus de 125 000 habitants en à peine dix ans.» L'entretien sur Europe 1