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  • Newsletter - février 2025 | l'essentiel de mon actualité d'élue

    Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue au cours des dernières semaines. Au sommaire, notamment : Vos réponses au questionnaire sur la mobilité des aînés dans l'espace public et les transports collectifs du 8e L'essentiel du Conseil de Paris de février 2025 - en moins de 5 minutes Point de vue | Vite, Paris doit devenir une ville intelligente ! Une autre politique du logement est possible à Paris Point de vue | Changeons de mode de scrutin à Paris pour plus de démocratie et moins de clientélisme dans la capitale Sans oublier les rubriques "Le chiffre" , "Le saviez-vous ?" , "L'image" , "Le 8e engagé" , "Dans les médias " et "L'agenda" . Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition. Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas, enfin, à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (groupe Changer Paris) VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE ! Propreté, circulation, stationnement, sécurité, environnement, familles, éducation, logement, économie, solidarité, culture, sport, démocratie... Vous avez des observations ou des suggestions à formuler, ou des questions à poser, concernant votre rue, votre quartier, le 8e arrondissement ou encore Paris ? Exprimez-vous en cliquant sur le bouton ci-dessous ! Je répondrai personnellement à chacun d'entre vous. LES ACTUALITÉS Vos réponses au questionnaire sur la mobilité des aînés dans l'espace public et les transports collectifs du 8e Dans la perspective d'améliorer la mobilité des aînés dans l'espace public et dans les transports collectifs du 8e arrondissement, j'ai voulu réaliser un "audit", sous la forme d'un questionnaire en ligne , de sorte de poser un diagnostic sur la situation et de formuler des propositions d'améliorations pour adapter cet espace public et ces transports collectifs aux besoins spécifiques des personnes âgées dans l'arrondissement. Plus de 300 habitants du 8e arrondissement ont répondu au questionnaire en ligne depuis l'automne 2024. Vous trouverez ci-après la synthèse des éléments de diagnostic et de proposition d'amélioration de l'existant. Lire la suite L'essentiel du Conseil de Paris de février 2025 - en moins de 5 minutes Le dernier Conseil de Paris s'est tenu du mardi 11 au vendredi 14 février . Je veux ici vous rendre brièvement compte des débats et sujets les plus emblématiques à l'ordre du jour. Sommaire Plein soutien à Nelly GARNIER La propagande municipale bat son plein Terrasses estivales : pouvoir suspendre les autorisations Réforme de la loi "PLM" : ne lâchons pas la proie pour l'ombre Hausse de la fiscalité : promesse à nouveau trahie Affelnet : le 8e se mobilise (enfin) Liberté pour Boualem SANSAL ! Lire la suite Point de vue | Vite, Paris doit devenir une ville intelligente ! Certes, Paris vient d'accueillir au Grand Palais le Sommet pour l'action sur l'IA. Mais quid sur le terrain ? La capitale est à la traîne pour intégrer l'IA afin d'améliorer l'efficacité des services publics et la qualité de vie des Parisiens . Elle semble paralysée par un attentisme préoccupant, perdant des chances de modernisation. Lire la suite Une autre politique du logement est possible à Paris Je veux évoquer la politique du logement de la Mairie de Paris alors que je me trouve devant le 37 avenue George V où elle prévoit de créer des logements sociaux. Cette politique du logement est un fiasco car elle est réductrice, dogmatique, ruineuse et contre-productive. Lire / voir la suite Point de vue | Changeons de mode de scrutin à Paris pour plus de démocratie et moins de clientélisme dans la capitale La proposition de loi déposée le 15 octobre dernier par quatre députés de Paris - dont Sylvain MAILLARD - pour réformer le mode de scrutin dans la capitale pourrait finalement être examinée et adoptée d'ici l'été . Comme le font tous les six ans près de 40 millions d'électeurs dans plus de 34 000 communes françaises, les électeurs parisiens pourront alors élire directement - dès 2026 - leurs conseillers municipaux dans une circonscription territoriale unique et non arrondissement par arrondissement. Je soutiens cette réforme. Voici brièvement pourquoi. Lire la suite Pétition "Donnez-nous un vrai choix de lycée à Paris" Après avoir moi-même défendu au dernier Conseil du 8e arrondissement un vœu pour que la Ville de Paris fasse améliorer la procédure Affelnet afin de restaurer une capacité de choix pour tous les collégiens dans leur quartier, en donnant plus de poids aux résultats scolaires, je vous encourage à signer la pétition en ligne "Donnez-nous un vrai choix de lycée à Paris" lancée par des parents d'élèves du collège Condorcet. LE CHIFFRE 11%, c'est le pourcentage de la hausse du taux départemental parisien sur les frais de notaire que la Maire de Paris a fait adopter dès le 1er Conseil de Paris de l'année , trahissant à nouveau la promesse de la candidate en campagne de ne pas augmenter les impôts, après avoir augmenté la taxe foncière de +52% en 2023. Concrètement, à compter du 1er avril, pour l'achat d'un bien de 500 000 euros dans la capitale, ces frais de notaire augmenteront de 2 500 euros. Cette nouvelle baisse du pouvoir d'achat immobilier des Parisiens va compliquer un peu plus l'accès à la propriété des classes moyennes et accélérer encore la fuite des familles. LE SAVIEZ-VOUS ? Terrasses et tranquillité sont solubles, mais dans la fermeté En 2023, Paris comptait 23 000 terrasses sur 2,5% de ses trottoirs , soit des hausses respectives de +25% et +60% depuis 2018. En 2022, les droits d'occupation du domaine public perçus par la Ville pour les terrasses se sont élevés à plus de 38 millions d'euros. Dans son rapport "Ville de Paris - Les terrasses implantées sur le domaine public" publié le 28 janvier 2025, la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France déplore que le nouveau Règlement des terrasses et étalages de 2021 , adopté afin de pérenniser les dispositifs dérogatoires mis en place pendant la crise sanitaire, et qui prévoit notamment des terrasses estivales du 1er avril au 31 octobre, " s’avère d’une grande complexité et présente des défauts, en particulier en termes de partage harmonieux de l’espace public entre les différents usagers " . La juridiction financière régionale dresse plusieurs constats : d'une part, un développement des terrasses sur le domaine public qui est "source de protestations de la part de certains riverains et associations" ; d'autre part, un contrôle du respect des autorisations de terrasses aujourd'hui affaibli par la reconduction tacite des autorisations et la faiblesse du montant des amendes en cas d'infraction. Elle formule en conséquence plusieurs recommandations , parmi lesquelles le réexamen périodique des autorisations de terrasses tous les 5 ans et l'association des riverains aux réunions des commissions de régulation des débits de boissons et aux comités d'arrondissement sur le bruit lorsqu'ils existent. L'IMAGE Après avoir voté lors du Conseil d'arrondissement du 28 janvier "contre" mon vœu pour que la Ville de Paris fasse améliorer la procédure Affelnet, afin de restaurer une capacité de choix pour tous les collégiens dans leur quartier en donnant plus de poids aux résultats scolaires, les mêmes élus du 8e arrondissement membres du Conseil de Paris ont finalement déposé un vœu en Conseil de Paris allant dans le même sens que le mien. Je me félicite d'avoir une nouvelle fois lancé l'alerte et ne réclame aucun "droit d'auteur", tout en regrettant à nouveau la réaction à retardement de la majorité du 8e . Je veux voir dans cette hypocrisie un hommage du vice à la vertu... Malheureusement, ces élus n'ont pas su faire adopter leur vœu par le Conseil de Paris ! LE 8E ENGAGÉ Le Foyer de la Madeleine Créé en 1969, le Foyer de la Madeleine est un restaurant associatif géré par des bénévoles et situé dans la crypte de l'église de la Madeleine . Il est ouvert à tous, "habitants du quartier et travailleurs, étudiants et retraités, touristes internationaux et provinciaux", y compris aux personnes à mobilité réduite, et propose des repas à un prix très accessible. Les personnes en situation de précarité ou de solitude bénéficient d'un tarif adapté. Le Foyer est aussi "un espace de partage et de respect, où chacun peut se sentir à sa place". Pour en savoir plus : https://foyerdelamadeleine.fr . DANS LES MÉDIAS "Une voie parisienne pourrait bientôt prendre le nom du peintre Gustave Caillebotte" , Zig Zag, 30 novembre 2024 "Bienvenue à la Hidalgo Academy… Le théâtre de la Concorde ouvre à Paris" , Valeurs Actuelles, 18 novembre 2024 "Pour les propriétaires, c’est une sorte de hold-up ! : ce "pastillage" de la mairie de Paris qui suscite la colère" , Le Figaro, 18 novembre 2024 ZTL Paris Centre : un projet ni souhaitable ni opérationnel ("Bienvenue en Île-de-France", Le Figaro TV, 18 novembre 2024) L'AGENDA Dimanche 23 mars 2025 de 9 h à 19 h | Mairie du 8e arrondissement : votation sur le développement des "rues-jardins" dans la capitale. Mardi 25 mars 2025 19 h | Mairie du 8e arrondissement : 33e Conseil du 8e arrondissement de la mandature*. Mardi 20 mai 2025 19 h | Mairie du 8e arrondissement : 34e Conseil du 8e arrondissement de la mandature*. Mardi 17 juin 2025 19 h | Mairie du 8e arrondissement : 35e Conseil du 8e arrondissement de la mandature*. * Les séances du Conseil du 8e arrondissement se tiennent à la Mairie du 8e arrondissement et sont ouvertes au public.

  • L'essentiel du Conseil de Paris de février 2025 - en moins de 5 minutes

    Le dernier Conseil de Paris s'est tenu du mardi 11 au vendredi 14 février. Je veux ici vous rendre brièvement compte des débats et sujets les plus emblématiques à l'ordre du jour . Sommaire Plein soutien à Nelly GARNIER La propagande municipale bat son plein Terrasses estivales : pouvoir suspendre les autorisations Réforme de la loi "PLM" : ne lâchons pas la proie pour l'ombre Hausse de la fiscalité : promesse à nouveau trahie Affelnet : le 8e se mobilise (enfin) Liberté pour Boualem SANSAL ! Plein soutien à Nelly GARNIER J'apporte d'abord mon plein soutien à Nelly GARNIER après que la Maire de Paris a convoqué une séance exceptionnelle du Conseil de Paris vendredi 14 février pour engager contre elles des poursuites du chef de diffamation ou injure publique. Au cours de la séance du 12 février, l'élue du 11e arrondissement a simplement rappelé l'évidence du laxisme sécuritaire de la gauche parisienne : " la gauche parisienne est dans le déni, et le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été armé par votre déni. Il a été armé par votre idéologie de l'excuse et votre aveuglement ". Après le meutre d'Elias dans le 14e arrondissement et une année 2024 au cours de laquelle 130 agressions à l'arme blanche ont eu lieu dans les établissements scolaires de la capitale, cette gauche parisienne n'avait rien trouvé de mieux que de diffuser un flyer titré " Porter un couteau, c'est se mettre en danger, pas se protéger ". C'est la même gauche qui avait retardé la création de la police municipale avant de changer d'avis, in extremis , en 2020. Sur le fond, Nelly GARNIER a donc eu raison. Sur la forme, elle a fait mouche, au vu de la réaction de la Maire de Paris. Pour paraphraser l'ancien Président SARKOZY, "lorsque la vérité blesse, c'est la faute de la vérité"... Alors que les propos de Nelly GARNIER relèvent du légitime débat d'idées démocratique, je condamne l'instrumentalisation du droit faite par la Maire de Paris à des fins politiques pour bâillonner la voix de son opposition municipale . Et je déplore une nouvelle fois, très vivement, que la Maire du 8e arrondissement ait préféré voter avec Mme HIDALGO contre sa collègue Nelly GARNIER et sa propre famille politique. La propagande municipale bat son plein La majorité du Conseil de Paris s'est félicitée de réduire progressivement la publicité commerciale dans l'espace public à l'occasion du renouvellement du contrat de concession des mobiliers urbains d'information. Pour autant, le nombre des supports publicitaires encombrant les rues restera inchangé. Les Parisiens seront sûrement heureux d'apprendre que c'est la propagande municipale qui remplacera peu à peu la publicité commerciale et qu'ils devront probablement s'acquitter de 34 millions d'euros chaque année pour compenser la perte de recettes publicitaires. Autrement dit, la réclame est trompeuse mais pas gracieuse. Terrasses estivales : pouvoir suspendre les autorisations Suite à la publication par la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France de son rapport sur les terrasses implantées sur le domaine public de la Ville de Paris , dans lequel elle constate que le nouveau Règlement des terrasses et étalages de 2021 " s'avère d'une grande complexité et présente des défauts, en particulier en termes de partage harmonieux de l'espace public entre les différents usagers ", je salue le vœu qu'ont déposé les élus du groupe Changer Paris (Républicains, Centristes et Indépendants) afin que les Maires d'arrondissement puissent suspendre les terrasses estivales générant diverses nuisances à l'occasion du renouvellement périodique des autorisations. J'approuve aussi leur proposition d'instaurer un " permis à points " qui " associerait à chaque type d'infraction un retrait de points prédéfini, en complément des décisions administratives ". Réforme de la loi "PLM" : ne lâchons pas la proie pour l'ombre Alors que le projet de réforme du mode de scrutin pour les élections municipales à Paris est une occasion historique de répondre à un triple enjeu de clarté démocratique, de légitimité du Maire de Paris et d'égalité des citoyens, je regrette la division des élus de la droite parisienne, laquelle risque de priver les Parisiens d'une évolution utile pour mettre fin à une anomalie démocratique . Les pourfendeurs de la réforme invoquent un soi-disant "tripatouillage" pour obtenir un vrai immobilisme qu'ils croient plus conforme à leur confort politique et à leurs intérêts électoraux. Bien sûr, il faudra réviser plus largement le statut de Paris pour améliorer, à droit constant, la répartition des compétences entre le Maire de Paris et les Maires d'arrondissement en transférant des compétences de proximité du premier aux seconds et en conférant à ces derniers une autorité fonctionnelle et hiérarchique renforcée sur les services municipaux déconcentrés dans leurs arrondissements. Mais ne lâchons pas la proie pour l'ombre et ressaisissons-nous d'ici à l'examen du texte à l'Assemblée nationale le 20 mars ! Hausse de la fiscalité : promesse à nouveau trahie La Maire de Paris a profité du 1er Conseil de Paris de l'année pour trahir à nouveau la promesse de la candidate en campagne de ne pas augmenter les impôts. Après avoir augmenté la taxe foncière de +62% en 2023, elle a fait adopter une hausse de +11% du taux départemental parisien sur les frais de notaire . Concrètement, à compter du 1er avril, pour l'achat d'un bien de 500 000 euros dans la capitale, ces frais de notaire augmenteront de 2 500 euros. Cette nouvelle baisse du pouvoir d'achat immobilier des Parisiens va compliquer un peu plus l'accès à la propriété des classes moyennes et accélérer encore la fuite des familles. Affelnet : le 8e se mobilise (enfin) Après avoir voté lors du Conseil d'arrondissement du 28 janvier "contre" mon vœu pour que la Ville de Paris fasse améliorer la procédure Affelnet, afin de restaurer une capacité de choix pour tous les collégiens dans leur quartier en donnant plus de poids aux résultats scolaires, les mêmes élus du 8e ont finalement déposé un vœu dans ce sens en Conseil de Paris. Je me félicite d'avoir une nouvelle fois lancé l'alerte tout en regrettant les réactions à retardement de la majorité du 8e . Ce vœu n'a pas été adopté en Conseil de Paris. Il aurait peut-être eu plus de succès s'il avait été préalablement adopté en Conseil d'arrondissement... Liberté pour Boualem SANSAL ! Je salue enfin l'adoption du vœu de la Sénatrice Catherine DUMAS pour que la Ville de Paris se mobilise en faveur de la libération de Boualem SANSAL . Le 8e arrondissement aurait pu être pionnier aussi sur cette mobilisation s'il avait voté mon vœu lors du Conseil d'arrondissement du 28 janvier.

  • Vos réponses au questionnaire sur la mobilité des aînés dans l'espace public et les transports collectifs du 8e

    La principale proposition pour faciliter les déplacements de proximité des aînés est la sécurisation des trottoirs et des traversées piétonnes. Dans la perspective d'améliorer la mobilité des aînés dans l'espace public et dans les transports collectifs du 8e arrondissement, j'ai voulu réaliser un "audit", sous la forme d'un questionnaire en ligne , de sorte de poser un diagnostic sur la situation et de formuler des propositions d'améliorations pour adapter cet espace public et ces transports collectifs aux besoins spécifiques des personnes âgées dans l'arrondissement. Plus de 300 habitants du 8e arrondissement ont répondu au questionnaire en ligne depuis l'automne 2024. Vous trouverez ci-après la synthèse des éléments de diagnostic et de proposition d'amélioration de l'existant. Sommaire Les principaux freins aux déplacements des aînés Les principales propositions pour faciliter les déplacements des aînés Les suites politiques Les principaux freins aux déplacements des aînés Les principaux freins aux déplacements à pied des aînés sont le difficile partage de l'espace public avec les autres usagers, les traversées dangereuses, les trottoirs encombrés, l'absence de bancs et l'étroitesse des trottoirs . Les principaux freins à leurs déplacements à vélo sont les discontinuités des aménagements cyclables et l'absence de possibilité de garer un vélo à domicile. Le principal frein à leur utilisation des transports en commun est l'accès difficile à la station ou au quai, faute d'ascenseur ou d'escalator. Ce frein vaut pour les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite et les familles. Les répondants ont précisé les freins généraux suivants à la mobilité des aînés : l'incivilité de tous les usagers de l'espace public, et plus particulièrement des cyclistes vis-à-vis des piétons comme des automobilistes ; les trottoirs dégradés, étroits, en travaux et encombrés, avec des impédimentas divers : mobiliers urbains, terrasses, etc. ; la circulation des trottinettes et des vélos sur les trottoirs ; la dangerosité des "smombies" (ces piétons qui marchent en visionnant leur téléphone portable) sur les trottoirs mais aussi sur la chaussée ; les pistes cyclables à double sens, difficiles à traverser ; la trop faible présence sur le terrain de forces de la police nationale comme de la police municipale ; le manque de places de stationnement pour vélos sécurisées ; la difficulté d'accès des bus à la montée et à la descente ; les arrêts d'autobus intercalés entre une piste cyclable et une rue ; la longueur et l'irrégularité du temps d'attente des bus ; la modification des arrêts et des trajets des lignes de bus. Les répondants ont aussi localisé certains des "points noirs" du 8e arrondissement : la dangerosité de la piste cyclable sur le terre-plein du boulevard des Batignolles ; la traversée dangereuse de la place de Clichy ; les trottoirs dégradés de l'avenue Ruysdael ; la vitesse excessive sur le boulevard Haussmann et la rue La Boétie ; l'invasion des terrasses et des files d'attente à l'heure du déjeuner rue de Miromesnil, rue de Cambacérès, rue d'Astorg, rue La Boétie ; l'irrégularité du trottoir du boulevard Malesherbes ; la suppression des bancs sur la place de Dublin ; la traversée dangereuse du boulevard de Courcelles ; la dangerosité du sol de la jonction entre la rue de Moscou et la rue de Bucarest ; la modification des arrêts et des trajets des lignes de bus 52, 83, 84, 93 et 94. Les principales propositions pour faciliter les déplacements des aînés Les principales propositions pour faciliter les déplacements de proximité des aînés sont la sécurisation des trottoirs et des traversées piétonnes, le respect des feux par les vélos et les trottinettes, la mise en place d'un mobilier urbain de repos selon un maillage plus régulier (bancs, etc.). Les principales propositions pour faciliter les déplacements en bus des aînés sont la formation des conducteurs à l'accueil des seniors (attendre qu'ils soient assis, faciliter la descente / montée avec un bon accostage, etc.), l'amélioration des performances des lignes de bus, la garantie de fréquences attractives et stables, y compris en heures creuses, le soir et le dimanche. La principale proposition pour faciliter les déplacements à vélo des aînés est de permettre le stationnement à domicile et à destination. Les principales propositions pour faciliter la cohabitation des différents usagers et des différentes générations sont l'éducation de la population, l'aménagement du partage de l'espace public, la suppression des pistes cyclables sur les trottoirs, le respect de la priorité des piétons, l'amélioration du respect du code de la route. Une proposition originale - et dérogatoire - a enfin été formulée pour faciliter les déplacements des aînés : l'autorisation de la circulation des aînés en voiture dans les zones de restriction générale, telles que les zones piétonnes ou les zones à trafic limité. Les répondants ont explicité et précisé les propositions suivantes pour faciliter la mobilité des aînés : combattre l'incivisme par l'éducation, la prévention et si besoin la répression ; renforcer l'enseignement du code de la route au lycée ; réserver exclusivement aux résidents de nombreuses places de stationnement, à l'instar de Londres ; accroître le nombre de bancs dans la rue ; verbaliser systématiquement les deux roues, motorisés ou non, circulant sur les trottoirs ; rendre l'immatriculation des vélos obligatoire afin de pouvoir systématiser la verbalisation des infractions ; restaurer certaines des places de stationnement supprimées ; repenser la signalétique des passages pour piétons, à l'instar du modèle britannique avec le décompte du temps de passage ; maintenir la desserte des bus lors des manifestations sur la voie publique. Les suites politiques Je me suis d'abord rendue sur le terrain pour confirmer / infirmer les "points noirs" localisés dans le 8e arrondissement . Je suis déjà intervenue - et continuerai de le faire - sur les sujets de la piste cyclable du boulevard des Batignolles et de la place de Clichy. Je prévois d'intervenir aussi sur les sujets "prioritaires" suivants : la suppression des bancs sur la place de Dublin ; la dangerosité du sol de la jonction entre la rue de Moscou et la rue de Bucarest ; la gestion des terrasses et des files d'attente rue de Miromesnil, rue de Cambacérès, rue d'Astorg, rue La Boétie. Je porterai ensuite en Conseil d'arrondissement les thèmes "prioritaires" suivants pour la mobilité des aînés et relevant de la compétence municipale : densifier le maillage en mobilier urbain de repos (bancs, etc.), un projet qui pourrait être porté aussi par les Conseils de quartier via leur budget d'investissement ; proposer que le 8e arrondissement teste le décompteur de temps d'attente piéton sur les feux des traversées piétonnes les plus dangereuses pour les aînés ou les plus fréquentées par les aînés. Quoique ce thème ne relève pas directement de la compétence municipale, je plaiderai enfin pour l'obligation d'immatriculation des vélos et des engins de déplacement personnels motorisés, afin de faciliter leur verbalisation (et de prévenir leur vol).

  • Point de vue | Changeons de mode de scrutin à Paris pour plus de démocratie et moins de clientélisme dans la capitale

    La réforme du mode de scrutin répondra à un triple enjeu de clarté démocratique, de légitimité du Maire de Paris et d'égalité des citoyens. La proposition de loi déposée le 15 octobre dernier par quatre députés de Paris - dont Sylvain MAILLARD - pour réformer le mode de scrutin dans la capitale pourrait finalement être examinée et adoptée d'ici l'été . Comme le font tous les six ans près de 40 millions d'électeurs dans plus de 34 000 communes françaises, les électeurs parisiens pourront alors élire directement - dès 2026 - leurs conseillers municipaux dans une circonscription territoriale unique et non arrondissement par arrondissement. Je soutiens cette réforme. Voici brièvement pourquoi. Le mode de scrutin pour les élections municipales à Paris est unique en France : les électeurs n'élisent pas directement le Conseil municipal ou Conseil de Paris (qui élit ensuite le Maire) dans une circonscription territoriale unique ; ils élisent au niveau de l'arrondissement ou du secteur les Conseillers d'arrondissement qui composent ensuite une partie du Conseil de Paris (qui élit enfin le Maire). La composition du Conseil de Paris est donc déterminée par les Conseillers d'arrondissement alors que dans les autres communes de France les électeurs choisissent directement la composition de leur Conseil municipal. L'élection du Maire de Paris s'effectue ainsi au terme d'un "double" scrutin indirect, alors qu'il est élu partout ailleurs au terme d'un "simple" scrutin indirect. Pour en savoir plus, voir mon précédent post à ce sujet . Logique territoriale v. logique démocratique En créant des élus d'arrondissement et des secteurs électoraux dans la loi "Paris - Lyon - Marseille" de 1982, le législateur avait privilégié une logique territoriale sur une logique démocratique. Il en a résulté des distorsions territoriales de la démocratie locale. Première distorsion territoriale : un Maire de Paris peut être élu en étant minoritaire en voix et / ou minoritaire en arrondissements remportés . En 2020, il suffisait par exemple qu’un candidat récolte 50,01 % des voix dans les 10e, 13e, 14e, 15e, 16e, 18e, 19e et 20e arrondissements (soit 8 arrondissements sur 20), sans obtenir la moindre voix dans les 12 autres arrondissements, pour obtenir une majorité absolue de 82 des 163 sièges du Conseil de Paris et se faire élire Maire avec seulement 31 % des suffrages exprimés sur l’ensemble de la ville, comme l'avait démontré un député dans l'exposé des motifs de sa proposition de loi en 2020. Le mode de scrutin actuel favorise dès lors les campagnes électorales fondées sur une stratégie de sectorisation et de mobilisation d'une géographie et d'un camp , avec des arrondissements "à mobiliser", d'autres "à basculer", d'autres encore "à délaisser", suivant qu'ils sont plus ou moins favorables aux candidats. Seconde distorsion territoriale : les citoyens n'ont pas tous "la même voix au chapitre" électoral . La voix d'un Parisien qui vote pour la liste perdante d'un arrondissement sera peu ou pas représentée au Conseil de Paris. Elle est "perdue". C'est l'exemple classique de l'électeur de gauche dans le 8e arrondissement ou de l'électeur de droite dans le 20e arrondissement, lesquels peuvent légitimement s'interroger sur leur représentation. L'intérêt à voter étant moindre pour ces électeurs "localement minoritaires", un effet démobilisateur entraîne une abstention plus élevée que la moyenne pour les élections municipales. Clarté, légitimité, égalité Si la réforme est adoptée, l'attribution des sièges au Conseil de Paris ne sera plus déterminée au niveau de l'arrondissement mais au niveau de la ville dans une circonscription territoriale unique , de sorte que la composition du conseil municipal reflétera mieux la volonté des électeurs de toute la commune et non la seule volonté des électeurs de certains secteurs "clefs". Concrètement, l'élection du Conseil de Paris et les élections des Conseils d'arrondissement seront distinguées. Les électeurs parisiens voteront 2 fois le même jour, avec 2 urnes et 2 bulletins, pour élire leurs Conseillers de Paris et pour élire leurs Conseillers d'arrondissement. "Municipaliser" ainsi le scrutin dans une circonscription territoriale unique répondra à un triple enjeu de clarté démocratique, de légitimité du Maire de Paris et d'égalité des citoyens . Un candidat à la Mairie de Paris devra s'efforcer de convaincre une majorité des Parisiens, en toute transparence , plutôt qu'une majorité des Conseillers de Paris, dans une certaine opacité. "Découpler" les votes pour le Conseil d'arrondissement et pour le Conseil de Paris permettra aussi de panacher la continuité et la rupture : lors du même scrutin, il deviendra possible de voter pour le changement à l'un des deux niveaux, l'arrondissement ou la capitale, et au contraire pour la permanence à l'autre. Vous vivez à Paris ? Votez à Paris ! Propreté, circulation, sécurité, finances, fiscalité, logement, patrimoine… : en mars 2026, les élections municipales désigneront pour 6 ans les élus en charge du quotidien de Paris et des Parisiens. Alors que chaque voix comptera pour mettre un terme à plus de 25 ans de gauchisme municipal, de nombreux Parisiens de droite sont électeurs en province, dans une ville ou un village où ils ont certes des attaches mais où ils n'habitent pas. En mars 2026, demandez-vous où votre vote sera le plus utile pour votre cadre et votre qualité de vie quotidienne. Ne laissez personne décider à votre place de votre vie de tous les jours. Vous pouvez vous inscrire sur les listes électorales parisiennes par internet , auprès de l'une des 17 Mairies d'arrondissement (quel que soit votre arrondissement de domicile) ou par courrier . Transférer des compétences de proximité Afin d'équilibrer les effets potentiellement "centripètes" de cette réforme du mode de scrutin, il faudra réviser plus largement le statut de Paris pour améliorer la répartition des compétences entre la Mairie de Paris et les Mairies d'arrondissement en transférant des compétences de proximité de la première aux secondes . L'arrondissement a en effet vocation à être l'échelon de référence des compétences en matière de propreté, de voirie, d'urbanisme et de logement social. Il faut renforcer le rôle des Maires d'arrondissement parce qu'ils sont les décideurs de proximité ayant la connaissance la plus fine du territoire et des besoins de leur arrondissement . Sans aller jusqu'à l'attribution d'une personnalité morale aux arrondissements, l'exercice de ces nouvelles compétences pourra s'effectuer par des avis conformes ou par des délégations obligatoires de compétences. Gauche et clientélisme Si l'issue de l'élection municipale à Paris est in fine moins déterminée par le mode de scrutin que par la dynamique politique, les opposants à la réforme n'en auront pas moins beau jeu de dénoncer ad nauseam un "tripatouillage électoral" en arguant que le projet intervient à moins d'un an de l'échéance. La Maire de Paris et les prétendants à sa succession à gauche ont d'ores et déjà manifesté leur opposition à toute évolution du mode de scrutin dans la capitale. C'est dans leur intérêt électoral bien compris. Pratiquant de longue date une politique de population clientéliste dans les arrondissements de la capitale décisifs pour son maintien au pouvoir , la gauche fait semblant de ne pas voir le problème démocratique du déficit de représentativité du Conseil de Paris. C'est l'ultime raison de soutenir cette réforme du mode de scrutin : mettre un terme à un quart de siècle de clientélisme politique éhonté de la gauche dans la capitale. La composition du Conseil de Paris en fonction du système électoral, par arrondissement ou dans une circonscription électorale unique.

  • Point de vue | Vite, Paris doit devenir une ville intelligente !

    L'IA peut contribuer à faire de Paris une ville plus fluide, plus propre, plus sûre, plus inclusive. Bien sûr, elle n'est pas le remède contre tous les maux de la capitale. Mais elle peut apporter des éléments de réponse. Pendant que l'IA révolutionne la vie urbaine, Paris somnole. La Conseillère du 8e arrondissement (groupe Changer Paris) tire la sonnette d'alarme : il faut agir vite pour transformer les services municipaux et le territoire grâce à l'IA. Certes, Paris vient d'accueillir au Grand Palais le Sommet pour l'action sur l'IA. Mais quid sur le terrain ? La capitale est à la traîne pour intégrer l'IA afin d'améliorer l'efficacité des services publics et la qualité de vie des Parisiens. Elle semble paralysée par un attentisme préoccupant, perdant des chances de modernisation. Un potentiel immense L'IA peut contribuer à faire de Paris une ville plus fluide, plus propre, plus sûre, plus inclusive. Bien sûr, elle n'est pas le remède contre tous les maux de la capitale. Mais elle peut apporter des éléments de réponse. Imaginez donc. Plus d'IA dans l'administration, ce n'est pas "moins d'humain" mais au contraire "mieux d'humain". Des tâches administratives automatisées peuvent permettre aux agents municipaux de se concentrer sur les missions à forte valeur ajoutée au contact des Parisiens. Des chatbots textuels et vocaux disponibles en dehors des heures ouvrables peuvent assister les habitants dans leurs démarches administratives 24/7, répondant plus rapidement et plus efficacement à plus de questions. Ces outils peuvent aussi aider les agents au contact du public, ré-humanisant ainsi des relations administration-administrés enfin débarrassées de la lourdeur bureaucratique. Ce n'est pas tout. L'IA peut optimiser la sécurité de l'espace public, fluidifier les transports, réduire la consommation énergétique des bâtiments, améliorer le taux d’usage des espaces immobiliers, optimiser toutes les ressources. Des caméras dotées d'IA peuvent détecter les comportements anormaux sur l'espace public. Des capteurs intelligents peuvent ajuster la signalisation en temps réel pour réduire les embouteillages, modifier les itinéraires et faciliter la vie des personnes en situation de handicap en fonction de l'affluence, détecter les zones à risque pour sécuriser les pistes cyclables ou encore préserver le patrimoine en permettant une surveillance et une maintenance préventive des monuments historiques. Enfin, les bâtiments connectés peuvent optimiser leur consommation d'énergie, contribuant à réduire la pollution et favoriser l'économie circulaire. Paris à la traîne La capitale manque de vision. Contrairement aux villes européennes pionnières - Amsterdam, Copenhague, Helsinki, Barcelone -, Paris exploite peu le potentiel de l'IA. Aujourd'hui, elle n'y est utilisée que pour relever certains déchets, identifier des dégradations dans la rue, retranscrire des appels téléphoniques, régler quelques feux tricolores. Inutile de chercher un budget dédié à l'IA : il n'en existe pas ! Dans son budget 2025, la Ville se contente de créer un poste sur l'intelligence artificielle au sein du Bureau innovation de la Direction de l'attractivité… La belle affaire ! Fin janvier, la Ville de Paris organisait une journée pédagogique sur l'IA, se demandant encore "si", non pas "comment", elle pouvait améliorer le quotidien des Parisiens. C'est en mai seulement qu'elle remettra un rapport sur l’utilisation de l’IA par ses services. Ce retard pénalise les Parisiens qui attendent des améliorations tangibles pour leurs démarches administratives, la mobilité, la sécurité, la culture, l'éducation. La révolution de l'intelligence de demain se joue aujourd'hui. L'IA est un levier puissant pour transformer la ville. La capitale doit la placer au service de l'amélioration du cadre et de la qualité de vie des Parisiens. Ces derniers veulent des actes concrets, une ambition claire, une volonté politique ferme. Ils méritent une ville qui innove et utilise toutes les ressources à sa disposition pour leur offrir un cadre de vie à la hauteur de leurs aspirations. Priorité à l'action Il est temps de donner à Paris les moyens de briller comme une capitale d'innovation et de progrès. L'IA sera l'un des thèmes de la campagne des élections municipales de mars 2026. Le futur Maire de Paris devra présenter une vision, une stratégie, une gouvernance pour faire de l'IA la source de nouveaux progrès urbains, et être capable de prendre des mesures fortes dans ce sens dès les tout premiers jours de son mandat. Pour cela, il faut intégrer l'IA dans une vision globale de la gestion et du pilotage de la ville, soutenir la recherche, encourager les partenariats publics-privés, garantir la fiabilité des réponses, l'équité des algorithmes, la protection des données et le respect de la vie privée. À l'heure où les métropoles du monde entier embrassent les potentialités de l'IA pour améliorer la qualité de vie de leurs habitants, la Ville de Paris doit enfin évoluer au rythme des Parisiens !

  • Une autre politique du logement est possible à Paris

    Je veux évoquer la politique du logement de la Mairie de Paris alors que je me trouve devant le 37 avenue George V où elle prévoit de créer des logements sociaux. Cette politique du logement est un fiasco car elle est réductrice, dogmatique, ruineuse et contre-productive. Cette politique du logement est réductrice . Elle est désormais réduite au seul logement social depuis la disparition de la politique de soutien à l'accession sociale à la propriété. La Mairie de Paris a manifestement pris le parti des locataires contre les propriétaires. Cette politique du logement social est dogmatique . Elle poursuit l’objectif de 40 % de logements publics d’ici à 2035, dont 30 % de logements sociaux, bien au-delà de l'obligation légale de 25%. Pour cela, la Mairie de Paris réserve des emplacements de bureaux ou d'habitations sur lesquels elle impose des servitudes d'urbanisme pour la réalisation de logements sociaux. C'est le fameux "pastillage" qui porte atteinte au droit de propriété. Cette politique du logement social est ruineuse . Elle est le 1er poste d'investissement de la Ville. Le budget d’investissement alloué au logement social s'élève à 428 millions € pour 2025, dont 250 millions pour la seule préemption. Le dossier du 37 avenue George V est emblématique de cette politique ruineuse. La Maire de Paris se félicite d'y créer des logements sociaux alors qu'elle pourrait en réaliser 2 à 3 fois plus dans des quartiers moins chers ! Cette politique du logement social est contre-productive . 260 000 ménages sont en attente d'un logement social à Paris. La Mairie a multiplié le nombre de demandeurs de logements sociaux tout en aggravant la pénurie de logements par la préemption et le reconventionnement. Elle a encadré les loyers tout en laissant Airbnb se développer à bride abattue. Elle a privé les bailleurs sociaux des moyens d'entretenir et de rénover les logements sociaux avec sa manœuvre comptable des loyers capitalisés. Finalement, la politique du logement de la Mairie de Paris est un fiasco . Chaque année, plus de 12 000 Parisiens quittent la capitale, parmi lesquels de nombreuses familles qui peinent à s'y loger. Avec la socialisation en cours du marché de l'immobilier, seuls les plus aisés et les plus aidés parviennent à se loger dans Paris. Heureusement, une autre politique publique du logement est possible à Paris . Voici quelques propositions : encadrer le droit de préemption, supprimer le plafonnement des loyers, relancer l'accession sociale à la propriété, donner la priorité aux métiers en tension pour le logement social, ou encore supprimer les lois SRU et DALO. Pour mettre en œuvre cette autre politique du logement, il faut attendre 2026 et l'alternance politique que les Parisiens méritent. A la place qui est la mienne, je prendrai toute ma part à la reconquête de Paris par la droite.

  • Newsletter - janvier 2025 | l'essentiel de mon actualité d'élue

    Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue au cours des dernières semaines . Au sommaire, notamment : Conseil du 8e arrondissement du 28 janvier 2025 : je vous rends compte Votation sur les "rues-jardins" le 23 mars 2025 : végétalisons sans nécessairement piétonniser Liberté pour Boualem SANSAL ! La Mairie du 8e arrondissement doit se mobiliser elle aussi Budget de la Ville de Paris : du bon et du mauvais investissement municipal Budget participatif 2025 : à vos bonnes idées, prêts, déposez vos projets ! Point de vue | La Maire de Paris doit maintenant rendre publique sa vision pour l'avenir des Champs-Élysées Sans oublier les rubriques "Le chiffre" , "Le saviez-vous ?" , "L'image" , "Le 8e engagé" , "Dans les médias" et "L'agenda" . Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition . Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas, enfin, à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (groupe Changer Paris) VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE ! Propreté, circulation, stationnement, sécurité, environnement, familles, éducation, logement, économie, solidarité, culture, sport, démocratie... Vous avez des observations ou des suggestions à formuler, ou des questions à poser, concernant votre rue, votre quartier, le 8e arrondissement ou encore Paris ? Exprimez-vous en cliquant sur le bouton ci-dessous ! Je répondrai personnellement à chacun d'entre vous. LES ACTUALITÉS Conseil du 8e arrondissement du 28 janvier 2025 : je vous rends compte Nous avons tenu mardi 28 janvier 2025 notre 32e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . Vous trouverez ici l'ordre du jour initial de la séance et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. En dépit des actualités parisiennes, cet ordre du jour était à nouveau étonnamment léger . La Mairie de Paris se concentre manifestement d'ores et déjà sur la valorisation de son mauvais bilan et sa communication préélectorale. Pour ma part, j'ai défendu deux vœux, posé une question orale et concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. Sommaire Une simple déconcentration n'est évidemment pas une véritable décentralisation Changement d'usage des locaux d'habitation : la modification du Règlement municipal s'arrête au milieu du gué Affelnet : tous les collégiens doivent avoir le choix Liberté pour Boualem SANSAL ! A quand des radars sonores sur les boulevards Haussmann et Malesherbes ? Lire la suite Pétition "Donnez-nous un vrai choix de lycée à Paris" Après avoir moi-même défendu au dernier Conseil du 8e arrondissement un vœu pour que la Ville de Paris fasse améliorer la procédure Affelnet afin de restaurer une capacité de choix pour tous les collégiens dans leur quartier, en donnant plus de poids aux résultats scolaires, je vous encourage à signer la pétition en ligne "Donnez-nous un vrai choix de lycée à Paris" lancée par des parents d'élèves du collège Condorcet. Votation sur les "rues-jardins" le 23 mars 2025 : végétalisons sans nécessairement piétonniser La Mairie de Paris a décidé d'organiser le dimanche 23 mars 2025 une nouvelle "votation citoyenne" par laquelle elle prévoit de consulter les Parisiens sur l'accélération de la végétalisation dans la capitale , en développant ce qu'elle appelle les "rues-jardins", anciennement "rues végétales". Chaque Maire d'arrondissement pourra aussi soumettre une question propre à son arrondissement sur un sujet d'intérêt local. Le vote sera ouvert aux Parisiens inscrits sur les listes électorales (les procurations ne sont pas autorisées) et aux Parisiens de 16-18 ans de nationalité française (après avoir rempli un formulaire spécifique). Il se déroulera de 9 heures à 19 heures dans les 218 bureaux de vote répartis dans 34 lieux dans tous les arrondissements. Dans le 8e arrondissement, le vote se déroulera exclusivement en Mairie du 8e arrondissement (3 rue de Lisbonne). Lire la suite Liberté pour Boualem SANSAL ! La Mairie du 8e arrondissement doit se mobiliser elle aussi L'écrivain franco-algérien de 75 ans Boualem SANSAL est maintenu en détention en Algérie de manière totalement arbitraire depuis son arrestation le 16 novembre 2024 . Son œuvre, traduite dans le monde entier, compte une vingtaine de titres dans lesquels l'écrivain manifeste de grandes qualités littéraires et d'engagement. Celui qui fut Directeur général du Ministère algérien de l’Industrie a notamment le courage de critiquer l'islamisme, ainsi que certaines régressions dangereuses du pouvoir et de la société algérienne, tout en continuant de vivre à proximité de la capitale Alger. Nul n'est prophète en son pays et Boualem SANSAL a de longue date accepté l’idée d’être un écrivain reconnu à l’étranger plutôt qu'en Algérie, exprimant tout haut ce que de nombreux Algériens pensent tout bas. Boualem SANSAL est ainsi un "combattant de la liberté" auquel la France et l’Allemagne ont proposé l’asile politique. Lire la suite Budget de la Ville de Paris : du bon et du mauvais investissement municipal Comme nous l'avons déjà vu , le budget 2025 de la Ville de Paris s'inscrit dans une trajectoire des finances municipales insoutenable, laquelle génère une dette abyssale et insulte l'avenir - financier et fiscal - de Paris et des Parisiens . Cette année, par exemple, les 1,7 milliard d'euros prévus pour l'investissement et les 0,3 milliard d'euros prévus pour les remboursements d'emprunts ne sont couverts que par 0,6 milliard d'euros d'épargne brute sur le fonctionnement et 0,5 milliard d'euros de recettes d'investissement. D'où l'endettement supplémentaire pour couvrir le milliard d'euros non couvert. Lire la suite Budget participatif 2025 : à vos bonnes idées, prêts, déposez vos projets ! Quelles que soient les critiques légitimes que l'on peut émettre à l'endroit de cette démarche de la Mairie de Paris, notamment sur le corps électoral (il suffit en effet de déclarer habiter Paris - sans condition de nationalité - et avoir plus de 7 ans...), les habitants du 8e arrondissement ont par réalisme un double intérêt à participer au Budget participatif . D'une part, pour le 8e, arrondissement parmi les moins peuplés de la capitale, dont le "budget" est modeste, c'est une source utile de financements supplémentaires pour contribuer à améliorer le cadre et la qualité de vie. En 2024, l'enveloppement de 880 000 euros allouée au 8e arrondissement dans le cadre du Budget participatif représentait ainsi près du tiers du budget, dit "état spécial d'arrondissement" , plafonnant à 2,7 millions d'euros pour l'année. D'autre part, prendre part au Budget participatif, c'est choisir de ne pas subir , c'est décider de son propre chef pour ne pas endurer la banalité, l'insuffisance, souvent la médiocrité, de certains projets portés ou "poussés" par la Mairie de Paris. Lire la suite Point de vue | La Maire de Paris doit maintenant rendre publique sa vision pour l'avenir des Champs-Élysées La fermeture de la FNAC des Champs-Élysées est emblématique de l'éviction des commerces culturels populaires de la plus belle avenue du monde alors que les grands groupes du luxe multiplient les ouvertures d'enseignes. Depuis les fermetures du Gaumont Marignan et de l'UGC Normandie, il ne reste qu'un cinéma sur les Champs. La Ville de Paris doit bientôt réaliser un réaménagement global de l'avenue, qu'elle présente dans la continuité des propositions de l'étude "Réenchanter les Champs-Élysées" remises par le Comité Champs-Élysées en mai 2024. Il est encore temps de s'interroger sur l'avenir de l'avenue. Lire la suite LE CHIFFRE C’est en km/h la vitesse moyenne à laquelle les autobus parisiens ont roulé en 2024, contre 9,54 km/h en 2022 et 15 km/h en 2000 . En constante diminution depuis plusieurs années, la vitesse des autobus est désormais bien plus proche de la marche à pied (entre 4 et 6 km/h) que du métro (25 km/h). L'Association des usagers des transports (AUT) d'Île-de-France avait estimé en 2021 que les autobus passaient 39% de leur temps à l'arrêt, du fait des difficultés de circulation et des feux de circulation. La principale explication est la suivante : l'autobus est le grand oublié de la politique des mobilités de la Ville de Paris qui n'en a jamais fait un mode de transport prioritaire dans son "mix-mobilité" ; et les aménagements de sa politique du tout-vélo ont contribué à ralentir sa vitesse de circulation. LE SAVIEZ-VOUS ? 40% de logements publics à Paris d'ici 2035 ! Avec sa "Stratégie logement 2035" présentée dès 2022, la majorité municipale s'est fixé l’objectif de 40 % de logements publics d’ici à 2035, dont 30 % de logements sociaux et 10 % de logements abordables . Pour atteindre l'objectif supra-légal de 30% de logements sociaux (alors que Paris a déjà dépassé le niveau de 25% prescrit par la loi "Solidarité et renouvellement urbain" - SRU), la Mairie de Paris compte actionner deux leviers, certains diront "chevaux de Troie", créés et adoptés au cours du Conseil de Paris de novembre 2024 : le nouveau Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) et la Foncière du logement abordable . Avec le PLUb, la Mairie de Paris a rendu obligatoire l'intégration d'une part de logement social dans toute nouvelle construction , y compris les bureaux, et en cas de gros travaux. Ce faisant, elle favorise la préemption d’immeubles pour la création de logements sociaux. Grâce à la Foncière du logement abordable, elle va pouvoir acheter des immeubles pour les convertir en immeubles de logement locatif - soit sociaux, soit abordables - puis les confier à des bailleurs sociaux qui loueront à des prix " au moins inférieurs de 25% à ceux du marché ". La Foncière " achètera des immeubles entiers, comportant une part importante de logements vacants et nécessitant des travaux de rénovation énergétique ", précise la Ville de Paris sur son site web . " C’est pourquoi aucun arrondissement n’est privilégié pour ces opérations, qui dépendront avant tout des opportunités de marché " : aucun arrondissement n'étant "privilégié", tous seront ciblés. CQFD. Après la hausse de la taxe foncière de +62%, conjuguée à la suppression de la taxe d'habitation, la Maire de Paris veut plus que jamais faire de la capitale une ville de locataires et non de propriétaires. Les mânes des avocats du roi Au cours de son procès devant la Convention nationale après la journée du 10 août 1792 et son emprisonnement, le roi Louis XVI a bénéficié de la défense de trois avocats : François Denis Tronchet, Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes et Raymond de Sèze . Le 11 décembre 1792, le procès débute en présence de l’accusé. Le procès se clôt le 26 décembre. Le 20 janvier 1793, une délégation de la Convention se rend à la prison du Temple chargée d’annoncer le verdict au condamné et de l’informer que la sentence sera mise en œuvre dès le lendemain. Le 21 janvier 1793 à 10 h 22, le roi est guillotiné sur la place de la Révolution, l'actuelle place de la Concorde. Aujourd'hui, les mânes des avocats du roi sont toujours présents à proximité immédiate de la plus grande place de Paris et de la rue Royale , sur le boulevard Malesherbes, la rue Tronchet et la rue de Sèze. Dernière minute Le Conseil du 8e arrondissement du 28 janvier a voté le changement de nom du marché découvert alimentaire "Aguesseau", seul marché découvert alimentaire du 8e arrondissement, en marché découvert alimentaire "Madeleine" . Jouxtant l'église éponyme, situé sur la place du même nom, pleinement intégré au quartier, ce marché portera ainsi un nom enfin plus en concordance avec son lieu d'implantation. L'IMAGE Au secours, les "communistes" reviennent ! C'est une carte de vœux pour le moins originale que l'Adjoint à la Maire de Paris en charge du commerce a adressée aux commerçants parisiens... En guise de message, l'élu communiste Nicolas BONNET OULALDJ n'a rien trouvé de mieux que de dénoncer " les ravages du capitalisme " à des femmes et des hommes qui, tous les jours, font vivre la liberté des échanges pour apporter aux Parisiens les biens et les produits dont ils ont besoin. Combien d'euros la Ville de Paris a-t-elle dépensé pour financer l'autopromotion d'un élu communiste et sa contestation radicale de l'ordre établi ? LE 8E ENGAGÉ Valoriser les métiers de l'artisanat d'art Une jeune diplômée de l'Ecole Boulle expose sa création. La Mairie du 8e arrondissement a organisé du 14 au 18 janvier une exposition "Artisans d'art" afin de mettre en valeur les métiers de l'ébénisterie, de la marqueterie, de la tapisserie ou encore de la joaillerie, des métiers d'art et de passion qui font la fierté de Paris et des Parisiens. De jeunes diplômés de la prestigieuse Ecole Boulle ont notamment exposé leurs créations. Nos jeunes ont décidément du talent ! DANS LES MÉDIAS "Une voie parisienne pourrait bientôt prendre le nom du peintre Gustave Caillebotte" , Zig Zag , 30 novembre 2024 "Bienvenue à la Hidalgo Academy… Le théâtre de la Concorde ouvre à Paris" , Valeurs Actuelles , 18 novembre 2024 "Pour les propriétaires, c’est une sorte de hold-up ! : ce "pastillage" de la mairie de Paris qui suscite la colère" , Le Figaro , 18 novembre 2024 ZTL Paris Centre : un projet ni souhaitable ni opérationnel ("Bienvenue en Île-de-France", Le Figaro TV , 18 novembre 2024) L'AGENDA Dimanche 23 mars 2025 de 9 h à 19 h | Mairie du 8e arrondissement : votation sur le développement des "rues-jardins" dans la capitale. Mardi 25 mars 2025 19 h | Mairie du 8e arrondissement : 33e Conseil du 8e arrondissement de la mandature*. Mardi 20 mai 2025 19 h | Mairie du 8e arrondissement : 34e Conseil du 8e arrondissement de la mandature*. Mardi 17 juin 2025 19 h | Mairie du 8e arrondissement : 35e Conseil du 8e arrondissement de la mandature*. * Les séances du Conseil du 8e arrondissement se tiennent à la Mairie du 8e arrondissement et sont ouvertes au public.

  • En faisant adopter le nouveau PLU, Anne HIDALGO "braque" les propriétaires - le 8e arrondissement est dans son collimateur

    Au terme de quatre années de délibérations pendant lesquelles j'aurais été la seule élue du 8e arrondissement à toujours m'opposer à ce projet , le nouveau Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) de Paris a été adopté le 20 novembre par la majorité municipale du Conseil de Paris . Avec ce nouveau PLU bioclimatique, Anne HIDALGO accélère à marche forcée sa politique du logement social, en poursuivant un objectif idéologique qui va bien au-delà de l'obligation prévue par la loi de 25% de logements sociaux d'ici 2025. Pour cela, la Mairie de Paris réserve des emplacements de bureaux ou d'habitations sur lesquels elle impose des servitudes d'urbanisme pour la réalisation de logements sociaux à l'occasion d'opérations immobilières. C'est le fameux "pastillage" . Ces servitudes portent directement atteinte au droit fondamental de propriété. Je les dénonce sur le fond pour leur incohérence et sur la forme pour leur arbitraire. Sur le fond, la Mairie de Paris dévalorise les immeubles, dissuade les rénovations nécessaires et oriente la transformation du marché de bureau vers l'hôtellerie. Sur la forme, elle a pastillé à l'aveugle et dans l'opacité, puis elle n'a jamais daigné en informer les propriétaires d'immeubles grevés d'une servitude. La Mairie de Paris a pastillé "à l'aveugle" au point de réserver un emplacement au 40 boulevard Malesherbes. Or, le 40 boulevard Malesherbes est la propriété de l'organisation européenne pour la recherche nucléaire (le CERN), laquelle est liée avec l'Etat français par un accord de 1972 qui stipule que "les biens et avoirs de l'Organisation, où qu'ils se trouvent, sont exempts de perquisition, confiscation, réquisition et d'expropriation ou de toute autre forme de contrainte". Pour ne pas enfreindre le droit international par inadvertance, la Mairie de Paris a donc dû amender son propre projet pour supprimer cet emplacement réservé... Le 8e arrondissement compte ainsi 83 emplacements réservés pour réaliser exclusivement des logements sociaux. C'est inacceptable ! Dans certaines rues du quartier Triangle d'or, 50% des immeubles de bureaux ont été pastillés, comme si la Mairie de Paris cherchait à bouter l'activité tertiaire hors du quartier central des affaires... Si je suis favorable à une politique du logement social pour mieux loger les familles et les classes moyennes, je suis et je resterai opposée à la politique de production et d'attribution des logements sociaux menée par Anne HIDALGO . Cette politique de la préemption d'habitations et de bureaux pour les transformer en logements sociaux représente un coût exorbitant pour les contribuables parisiens. La Mairie de Paris se félicite même de créer des logements sociaux avenue George V ou avenue des Champs-Elysées, alors qu'elle pourrait en réaliser deux à trois fois plus dans des quartiers moins chers et que le pouvoir d'achat des futurs résidents au quotidien ne correspond pas à la réalité économique du quartier... Résultat : chaque année, il y a toujours plus de demandeurs de logement social et toujours plus de logements sociaux dégradés, toujours moins de diversité sociale et toujours moins de logements disponibles sur le marché locatif privé . CQFD ! Le 8e étant tout particulièrement impacté par les projets d'expropriation insidieuse d'Anne HIDALGO, j'avais proposé au groupe Changer Paris de déposer et défendre un ultime amendement  visant à supprimer 16 de ces 83 emplacements encore réservés par le PLUb dans l'arrondissement . Le 8e compte en effet le dixième des 828 emplacements réservés pour des logements sociaux dans l'ensemble de Paris. Dans l'arrondissement, des immeubles de logements non vacants sont pastillés, des immeubles venant de faire l'objet ou allant faire l'objet d'une restructuration lourde font aussi l'objet d'un emplacement réservé, d'autres immeubles ont été soudainement pastillés dans la plus complète opacité entre la concertation du PLUb (novembre 2022) et l'arrêt de l'avant-projet de PLUb (mai 2023), certains immeubles pastillés sont des immeubles qui devront supprimer des mètres carrés de logement existants pour créer des logements sociaux. Afficher la liste des 16 emplacements réservés supplémentaires dont la suppression était souhaitée. 1-3 rue de Cerisoles / 26 rue Clément Marot 1-5 rue de Berne / 3 rue de Saint-Pétersbourg 4 rue Cambaceres / 6 place des Saussaies 5 rue la Boétie 6 rue Lincoln 7 rue du Boccador 9 rue du Boccador 10 rue La Boétie 10 rue de Vézelay 10-12 rue de la Trémoille / 7 rue du Boccador 12 rue Chateaubriand 22 rue de Naples 24 rue de la Trémoille / 12 rue Clément Marot 35 rue Marbeuf 59-63 rue du Rocher 129 rue de Provence / 72 boulevard Haussmann / 1 rue du Havre A l'instar de tous les amendements de l'opposition, sans exception, cet amendement a été rejeté par la Maire de Paris et ses alliés. Manifestement, la "ville inclusive" promue ad nauseam par la majorité s'arrête aux murs de l'Hôtel de Ville et à l'enceinte du Conseil de Paris. Ainsi l'Exécutif parisien créé-t-il inutilement une insécurité juridique potentielle dont l'effet réel est de dévaloriser ipso facto toutes les parcelles pastillées . Il reconnaît pourtant lui-même avoir pastillé bien au-delà du strict nécessaire puisque, compte tenu de leur coût potentiel pour les finances municipales, une infime minorité seulement des prescriptions d'urbanisme pourra être réalisée. Pour mémoire, seuls 130 des 416 emplacements pastillés dans le précédent PLU avaient finalement permis de réaliser des logements sociaux. C'est en quelque sorte une expropriation potentielle pour cause, non pas d'utilité, mais d'inutilité publique... Dans un article du Figaro titré "Logements sociaux : ce pastillage de la mairie de Paris qui suscite la colère des propriétaires" , la journaliste Stéphane KOVACKS avait rendu compte de mon combat contre ces atteintes de la Mairie de Paris au droit fondamental de propriété . Extrait de Stéphane KOVACS, "Logements sociaux : ce pastillage de la mairie de Paris qui suscite la colère des propriétaires", Le Figaro, 18 novembre 2024. Stéphane KOVACS, "Logements sociaux : ce pastillage de la mairie de Paris qui suscite la colère des propriétaires", Le Figaro, 18 novembre 2024. La mobilisation collective contre la "chasse aux sorcières" a payé ! Dans le contexte délétère de la suspension du versement des subventions municipales à l'école Stanislas, j'avais été le premier élu parisien à appeler dès février 2024 la Maire de Paris à stopper sa "chasse aux sorcières" contre l'enseignement privé confessionnel dans la capitale - en l'occurrence le collège Saint-Jean-Gabriel dans le 4e arrondissement ; le lycée Lavoisier dans le 5e arrondissement ; l'école Saint Marie de Sion dans le 6e arrondissement ; l'école Saint-Eloi, le collège Saint-Clotilde et le lycée Saint-Michel de Picpus dans le 12e arrondissement ; les groupes scolaires Saint-Vincent de Paul et Notre-Dame de France dans le 13e arrondissement ; le lycée Saint-Michel des Batignolles et le groupe scolaire Ohr Kitov dans le 17e arrondissement. Dans son avis, la commission d'enquête avait elle aussi recommandé de supprimer ces emplacements réservés grevant les parcelles d'établissements scolaires privés. La mouture finale du PLUb adoptée le 20 novembre a finalement supprimé l'intégralité de ces emplacements réservés, y compris ceux grevant les parcelles des paroisses des églises Notre-Dame d'Auteuil et Sainte-Jeanne-de-Chantal dans le 16e arrondissement. A la suite de l'annulation du permis de construire délivré pour la réalisation d'un groupe scolaire sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, il apparaît utile et opportun d'y créer un espace vert, compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé. J'avais donc fait déposer et défendre par le groupe Changer Paris un amendement proposant que la réserve pour la réalisation de logements sociaux grevant cette parcelle soit transformée en réserve pour la réalisation d'un espace vert . A l'instar de tous les autres amendements de l'opposition, cet amendement a été retoqué par la majorité municipale.

  • Liberté pour Boualem SANSAL ! La Mairie du 8e arrondissement doit se mobiliser elle aussi

    L'écrivain franco-algérien de 75 ans Boualem SANSAL est maintenu en détention en Algérie de manière totalement arbitraire depuis son arrestation le 16 novembre 2024. Son œuvre, traduite dans le monde entier, compte une vingtaine de titres dans lesquels l'écrivain manifeste de grandes qualités littéraires et d'engagement . Celui qui fut Directeur général du Ministère algérien de l’Industrie a notamment le courage de critiquer l'islamisme, ainsi que certaines régressions dangereuses du pouvoir et de la société algérienne, tout en continuant de vivre à proximité de la capitale Alger. Nul n'est prophète en son pays et Boualem SANSAL a de longue date accepté l’idée d’être un écrivain reconnu à l’étranger plutôt qu'en Algérie, exprimant tout haut ce que de nombreux Algériens pensent tout bas. Boualem SANSAL est ainsi un "combattant de la liberté" auquel la France et l’Allemagne ont proposé l’asile politique. " Comme Soljenitsyne, c’est un mathématicien brillant qui entre en littérature tardivement pour dénoncer le mal. Comme Soljenitsyne a démystifié la Russie soviétique, Sansal démystifie l’Algérie du FLN. Comme Soljenitsyne a dénoncé l’aveuglement des Occidentaux face au communisme, il dénonce notre aveuglement face à l’islamisme. " (Jean-François COLOSIMO cité par Alexandre DEVECCHIO dans Le Figaro Magazine ) Nous ne pouvons pas tolérer qu’un compatriote soit emprisonné pour ses idées . Nous ne pouvons pas davantage tolérer qu'un compatriote soit emprisonné pour servir de "monnaie d'échange" dans le cadre d'une guerre mémorielle entretenue par l'Algérie à l'encontre de la France et d'un marchandage d'Alger pour obtenir une inflexion de notre politique de rapprochement franco-marocain qu'elle réprouve. Un Comité de soutien à Boualem SANSAL a été créé à l'initiative de la Revue politique et parlementaire . Présidé par Mme Catherine CAMUS, fille du lauréat du prix Nobel de littérature (1957), le Comité de soutien " demande aux autorités françaises de tout mettre en oeuvre pour que Boualem SANSAL soit libéré le plus rapidement ". C'est pourquoi je défendrai un vœu en Conseil du 8e arrondissement le mardi 28 janvier pour que la Mairie du 8e arrondissement expose - elle aussi - le portrait de l'écrivain franco-algérien, avec un message de soutien , sur la façade de l'hôtel Cail jusqu'à sa libération.

  • Budget de la Ville de Paris : du bon et du mauvais investissement municipal

    Comme nous l'avons déjà vu , le budget 2025 de la Ville de Paris s'inscrit dans une trajectoire des finances municipales insoutenable, laquelle génère une dette abyssale et insulte l'avenir - financier et fiscal - de Paris et des Parisiens . Cette année, par exemple, les 1,7 milliard d'euros prévus pour l'investissement et les 0,3 milliard d'euros prévus pour les remboursements d'emprunts ne sont couverts que par 0,6 milliard d'euros d'épargne brute sur le fonctionnement et 0,5 milliard d'euros de recettes d'investissement. D'où l'endettement supplémentaire pour couvrir le milliard d'euros non couvert. Sommaire Des mots "sésames" L'habitat réduit au logement social, lequel dysfonctionne Les grands travaux aux dépens de la voirie du quotidien L'autobus grand oublié de la politique des mobilités Des mots "sésames" Pour sa défense, l'exécutif excipe que le niveau des dépenses d'investissement serait exigé par les impératifs du logement et de la transition écologique . A l'écouter, les mots "investissement", "logement", "environnement" seraient de véritables "sésames" justifiant d'ouvrir toujours plus grand les vannes de la dépense municipale. Mais l'Hôtel de Ville est-il raisonnable et responsable lorsqu'il continue d'investir à fonds perdu dans le logement social pour atteindre l'objectif supra-légal de 30% de logements sociaux d'ici à 2030 , alors que Paris a déjà dépassé le niveau de 25% prescrit par la loi "Solidarité et renouvellement urbain" (SRU) ? Pour ma part, je considère qu'1 euro investi à mauvais escient est toujours 1 euro de dépense inutile. Avec un peu de recul, en prenant les 8 années de 2018 à 2025, le montant global des investissements s'élève à 12,5 milliards d'euros, ce qui explique largement l'endettement de 9,4 milliards d'euros prévu fin 2025 . En moyenne, les dépenses d'investissement ont atteint 1,6 milliard d'euros par an. Leur montant n'a jamais été inférieur à 1,3 milliard d'euros, même en 2020 en plein cœur de la crise de la Covid. Parmi les politiques publiques qui composent ces dépenses d'investissement, la politique "aménagement des territoires et habitat" représente 5 milliards d'euros, soit 40% du total des investissements, la politique "culture, vie sociale, jeunesse, sport et loisirs" 1,5 milliard d'euros (12%), la politique "transport" 1,5 milliard d'euros (12%), la politique "services généraux" 1,4 milliard d'euros (11%). Les montants des investissements dans les politiques de la sécurité, de l'enseignement, de l'action sociale, de l'action économique et de l'environnement sont moins substantiels. Ventilation des dépenses d'investissement par politique publique sur la période 2018-2025. L'habitat réduit au logement social, lequel dysfonctionne Le premier poste d'investissement est de loin le logement social, avec 3,3 milliards d'euros de dépenses sur la période 2018-2025 , soit l'essentiel de la politique "Aménagement des territoires et habitat", parmi lesquelles 1,4 milliard d'euros d'acquisitions, 1,1 milliard d'euros de subventions versées aux bailleurs sociaux, 0,5 milliard d'euros de crédits délégués par l'Etat (aides à la pierre) et 0,3 milliard d'euros de rachats d'actifs liés au conventionnement de logements - en fait de l'acquisition déguisée. A contrario, la politique de soutien municipal à l'accès au logement et à l'accession à la propriété , après avoir été réduite comme une peau de chagrin en 2018 (2,2 milliards d'euros) puis 2019 (0,4 milliard d'euros), a disparu depuis 2020 . Autrement dit, la Ville réduit désormais sa politique de l'habitat à la politique du logement social. Encore faudrait-il que cette dernière fonctionne... Dans le domaine du logement social comme ailleurs, l'Exécutif municipal est dans une fuite en avant budgétaire . Alors que Paris a déjà dépassé le niveau de 25% de logements sociaux prescrit par la loi SRU, il préfère préempter des logements privés pour la réalisation de nouveaux logements sociaux plutôt que d'entretenir et rénover le parc social existant. Aujourd'hui, sur les 260 000 logements du parc social de la Ville de Paris, seuls 35 000 ont été rénovés, soit moins de 15% du parc. Chaque année, les bailleurs sociaux rénovent 3 000 à 4 000 logements. A ce rythme, il faudrait donc attendre au moins l'année 2070 pour que soient rénovés la totalité des logements sociaux du parc social parisien. Cette situation était cousue de fil blanc en raison de la pratique municipale des loyers capitalisés reçus des offices HLM, laquelle les a privés d'une partie de la capacité d'autofinancement de la rénovation énergétique de leur parc. Alors que les Parisiens sont toujours à la recherche de logements accessibles, la Maire de Paris a finalement accentué la pénurie de logements , en se contentant de reconventionner des logements privés, en destinant 30% seulement des logements sociaux aux classes moyennes, en manquant de volonté politique pour favoriser l’accession sociale à la propriété, en augmentant de près de 5% les droits de mutation. Les grands travaux aux dépens de la voirie du quotidien Les travaux de voirie au sens large constituent un autre poste d'investissement important, avec 1,2 milliard d'euros de dépenses sur la période 2018-2025 , parmi lesquelles 427 millions d'euros pour les dépenses de voirie, 404 millions d'euros pour les aménagements sur la voirie, 233 millions d'euros pour les circulations douces, 73 millions d'euros pour la démarche "Embellir votre quartier". Et pour cause ! La Maire de Paris n'a eu de cesse d'investir dans l'accessoire aux dépens du principal . Elle a multiplié les dépenses de grands travaux d'urbanisme et de voirie pendant que les nids-de-poule éclosaient un peu partout sur un espace public à l'abandon . Généralement, le coût élevé de ces grands travaux est inversement proportionnel à leur utilité pour la vie quotidienne des Parisiens et de ceux qui travaillent à Paris : "réenchantement des Champs-Élysées", transformation des abords de la Tour Eiffel et de la place du Trocadéro, piétonnisation du pont d'Iéna, multiplication des opérations "Embellir votre quartier"... Sans oublier certains projets culturels ni faits ni à faire : le Pavillon des Sources, le Square de Notre-Dame... Ces grands travaux siphonnent le budget dédié à l'entretien et à la rénovation du petit patrimoine de voirie. Et ce sans la moindre prévisibilité budgétaire puisque la Maire de Paris a abandonné l'ambition de faire adopter un Programme d'investissement de la mandature (PIM) permettant de pluriannualiser les dépenses d'investissement pour les années 2020-2026. Là comme ailleurs, la Maire de Paris doit faire plus, et faire mieux, pour la vie quotidienne des Parisiens . Y compris, s'il le faut, puisque la décision politique revient à arbitrer et à "trancher", en privilégiant les habitants sur les touristes lorsque leurs intérêts s'avèrent difficiles à concilier, voire contradictoires. L'autobus grand oublié de la politique des mobilités Les transports publics de voyageurs sont aussi un poste d'investissement significatif, avec 0,8 milliard d'euros de dépenses sur la période 2018-2025 . Cette politique comprend quatre principaux chantiers : l'extension du tramway T3b (Porte de la Chapelle - Porte Dauphine) pour 270 millions d'euros, l’extension du RER E vers l’Ouest pour 221 millions d'euros, le prolongement de la ligne 14 St Lazare-St Ouen pour 173 millions d'euros, et le prolongement et l’adaptation de la ligne 11 pour 63 millions d'euros. Si ce poste de dépense appelle au premier abord moins de commentaire, il confirme en négatif que l'autobus est le grand oublié de la politique des mobilités de la Ville de Paris . Selon la RATP, les autobus parisiens roulaient en moyenne en heure de pointe à 8,85 km/h en 2024, contre 9,54 km/h en 2022, 15 km/h en 2000, une vitesse plus proche de la marche à pied (entre 4 et 6 km/h) que du métro (25 km/h). De son côté, l'Association des usagers des transports (AUT) d'Île-de-France avait estimé en 2021 que les autobus passaient 39% de leur temps à l'arrêt, du fait des difficultés de circulation et des feux de circulation. La principale explication est la suivante : la Mairie de Paris n'a jamais fait de l'autobus un mode de transport prioritaire dans son "mix-mobilité" ; et les aménagements de sa politique du tout-vélo ont contribué à ralentir sa vitesse de circulation . Les principaux programmes d'investissement sur la période 2018-2025.

  • Grilles du parc Monceau : trêve d'études préalables, il est temps de restaurer !

    Après des années de tergiversations, la priorité doit maintenant aller à la rénovation effective des grilles du parc Monceau. Dix ans après les premiers courriers, questions et autres vœux à l'attention de l'exécutif parisien pour faire restaurer dans les meilleurs délais les grilles principales et secondaires du parc Monceau, le projet de restauration a amorcé un "cercle vicieux" : plus les travaux tardent, plus leurs coûts augmentent, plus leur financement doit être actualisé, plus les études de mise à jour provoquent des retards supplémentaires, etc. Or, au terme du Budget participatif 2024, un projet "Financer l'étude préalable à la rénovation des grilles du parc Monceau" a été adopté dans le 8e arrondissement , lequel prévoit, pour un coût de 400 000 euros, de financer de nouvelles " études de diagnostic afin d'établir les modalités techniques ainsi que le montant estimatif de cette rénovation ". Des voix se sont immédiatement élevées sur le coût de cette nouvelle étude préalable. Le quotidien Le Parisien  en a d'ailleurs rendu compte. Le diagnostic des besoins de restauration des grilles principales et secondaires du parc Monceau est pourtant connu de longue date . Le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) du ministère de la Culture l'avait posé dès avril 2012 dans une note de préconisations sur la "rénovation des grilles du parc Monceau avec rehausse de certains éléments" réalisée pour le compte de l'Agence Pierre-Antoine GATIER (PAG) et de la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE) de la Ville de Paris. Les besoins de la restauration des grilles du parc Monceau sont connus depuis au moins 2012. Le caractère "mécénable" du financement de l'opération est aussi envisagé de longue date . Dans le vœu que j'avais porté et défendu en Conseil de Paris le 21 janvier 2019, je préconisais déjà un appel au mécénat partiel ou total de l'opération, notamment via la structure de droit privé du Fonds pour Paris , dédiée par la Ville de Paris à la recherche de mécènes. Dans la réponse qu'ils m'avaient faite le 20 novembre 2020 , après mon courrier du 4 septembre et mon vœu du 22 septembre en Conseil du 8e arrondissement, Karen TAÏEB et Christophe NAJDOVSKI - respectivement Adjointe au patrimoine et Adjoint aux espaces verts de la Maire de Paris - avaient d'ailleurs exprimé leur volonté d'avancer sur le dossier : en confirmant d'abord l'impérieuse nécessité d'une restauration des grilles ; en indiquant ensuite avoir demandé à la DEVE d'actualiser la précédente étude de 2011 pour affiner l'estimation budgétaire de cette opération et de travailler à un phasage des travaux qui permette d'initier les premières interventions dans les meilleurs délais ; en précisant enfin avoir fait le nécessaire pour qu'une partie de l'opération soit éligible au soutien financier du mécénat. Tout ou partie de la restauration des grilles du parc Monceau pourra être financé par le mécénat. Puis plus rien, silence radio le plus complet pendant des années... Le 20 juin 2023, je défendais encore un énième vœu en Conseil du 8e arrondissement dans lequel, " près de trois ans plus tard ", je regrettais " qu'aucune intervention n'a[it] été initiée depuis ". Aujourd'hui, trêve d'études préalables, il est temps d'agir et de restaurer : la Mairie de Paris doit maintenant s'engager à lancer la restauration des grilles du parc Monceau avant la fin de l'actuelle mandature . Dans cette perspective, j'ai adressé à Karen TAÏEB et Christophe NAJDOVSKI un nouveau courrier par lequel je les appelle à trois actions : prendre l'engagement solennel de lancer la restauration des grilles du parc Monceau avant 2026 et la fin de l'actuelle mandature ; mandater le Fonds pour Paris afin de rechercher des mécènes , entreprises et particuliers, et collecter des fonds pour financer tout ou partie de la restauration des grilles du parc Monceau, au besoin en étendant la compétence matérielle de l'organisation de droit privé ; lancer une souscription publique pour associer largement à la restauration des grilles du parc Monceau les habitants, les commerçants, les touristes et toutes les personnes attachées à la conservation et à la transmission de cet élément exceptionnel de notre patrimoine parisien. Les grilles du parc Monceau au 19e siècle (source : Archives de Paris). Parc Monceau. Entrée boulevard de Courcelles, détail de la grille. Paris (VIIIème arr.). Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Plaque de verre, 14 juin 1919. Département Histoire de l'Architecture et Archéologie de Paris. Parc Monceau. Entrée boulevard Malesherbes, détail de la grille. Paris (VIIIème arr.). Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939). Plaque de verre, 14 juin 1919. Département Histoire de l'Architecture et Archéologie de Paris.

  • Budget participatif 2025 : à vos bonnes idées, prêts, déposez vos projets !

    Le dépôt des idées s'effectue jusqu'au 3 février. Le vote des Parisiens est prévu en septembre. Quelles que soient les critiques légitimes que l'on peut émettre à l'endroit de cette démarche de la Mairie de Paris, notamment sur le corps électoral (il suffit en effet de déclarer habiter Paris - sans condition de nationalité - et avoir plus de 7 ans...), les habitants du 8e arrondissement ont par réalisme un double intérêt à participer au Budget participatif . D'une part, pour le 8e, arrondissement parmi les moins peuplés de la capitale, dont le "budget" est modeste, c'est une source utile de financements supplémentaires pour contribuer à améliorer le cadre et la qualité de vie. En 2024, l'enveloppement de 880 000 euros allouée au 8e arrondissement dans le cadre du Budget participatif représentait ainsi près du tiers du budget, dit "état spécial d'arrondissement" , plafonnant à 2,7 millions d'euros pour l'année. D'autre part, prendre part au Budget participatif, c'est choisir de ne pas subir , c'est décider de son propre chef pour ne pas endurer la banalité, l'insuffisance, souvent la médiocrité, de certains projets portés ou "poussés" par la Mairie de Paris. Vous avez été nombreux à répondre à mon questionnaire sur la mobilité des aînés dans l'espace public et les transports collectifs du 8e arrondissement . Parmi vos propositions figurent, notamment, la densification du maillage en mobilier urbain de repos, avec la réinstallation de chaises et de bancs dans l'espace public, et l'expérimentation du décompteur de temps d'attente piéton sur les feux des traversées piétonnes les plus dangereuses. Ces propositions sont des exemples d'aménagements légers de l'espace public qui pourraient être éligibles au Budget participatif. Pour participer à la 11e édition du Budget participatif, il faut déposer votre idée sur le site dédié de la Ville de Paris, Décider pour Paris , d'ici au 3 février . Je me tiens à votre entière disposition pour vous conseiller afin de vous aider à transformer votre idée en projet : n'hésitez pas à m'écrire à l'adresse catherinelecuyer75008@gmail.com , je vous répondrai personnellement. Votre idée peut concerner une adresse précise, votre quartier, le 8e arrondissement ou encore Paris . Elle peut être déposée à titre individuel ou collectif (associations, collectifs divers, conseils de quartier, etc.). Votre idée doit satisfaire plusieurs critères de recevabilité - géographique, juridique, financière, technique... : être localisée sur le territoire parisien ; servir l'intérêt général , non un intérêt privé ; entrer dans le champ des compétences de la Ville de Paris , lequel comprend le cadre de vie, la culture, le patrimoine, l'éducation, la jeunesse, l'environnement, le logement, les mobilités, la prévention, la sécurité, la propreté, la santé, les solidarités, le sport, l'attractivité et l'emploi ; représenter une dépense d'investissement , non de fonctionnement, c'est-à-dire une dépense pour un achat de biens ou de matériels durables, un aménagement, des travaux... ; ne pas constituer un aménagement lourd de l'espace public ; la Mairie de Paris exclut d'emblée l'aménagement d'une place ou d'une rue, l'élargissement d'un trottoir, la création d'une piste cyclable ou d'une zone de rencontre, la piétonnisation d'un secteur, la plantation d'arbres... ; enfin, être techniquement réalisable , les contraintes techniques étant lourdes dans une ville aussi dense que Paris, liées par exemple à la saturation des sous-sols. Les critères de recevabilité des projets suivant les politiques municipales (source : guide du dépôt ). Pour en savoir plus sur les critères de recevabilité, feuilletez le guide du dépôt de la Ville de Paris. Le calendrier du Budget participatif 2025 est le suivant : jusqu'au 3 février : dépôt des idées ; du 17 février au 9 mai : instruction technique et financière des projets par les services municipaux ; du 19 mai au 6 juin : sélection par les "commissions d'arrondissement" des projets "nominés" qui seront soumis au vote des Parisiens ; septembre : vote des Parisiens pour choisir les projets "lauréats". D'après la communication de la Mairie de Paris, depuis 2014, le Budget participatif en chiffres, c'est 21 000 idées déposées, 1 345 projets lauréats, 3 400 chantiers terminés, 768 millions d'euros investis. Depuis la 1ère édition du Budget participatif en 2015, 33 projets lauréats ont été votés dans le 8e arrondissement, pour un montant total de plus de 10,4 millions d'euros . A la date du 14 janvier 2025, l'état d'avancement de ces 33 projets lauréats est variable : 6 n'ont pas démarré, 2 sont abandonnés, 6 en sont au stade des études ou des procédures, 12 sont achevés, 5 sont en cours de livraison et 2 sont en travaux. Sécuriser le carrefour La Boétie - Ponthieu (édition 2024 ; 20 000 euros ; état d'avancement du projet : non démarré) Sécuriser les traversées piétonnes rue de Courcelles (édition 2024 ; 50 000 euros ; état d'avancement du projet : non démarré) Rénover la cour et le jardin de la mairie du 8e arrondissement (édition 2024 ; 400 000 euros ; état d'avancement du projet : non démarré) Financer l'étude préalable à la rénovation des grilles du parc Monceau (édition 2024 ; 400 000 euros ; état d'avancement du projet : non démarré) Réaménager une aire de jeu du parc Monceau et rénover la Naumachie (édition 2024 ; 330 000 euros ; état d'avancement du projet : non démarré) Réduire la vitesse des véhicules et sécuriser les passages piétons (édition 2023 ; 210 000 euros ; état d'avancement du projet : non démarré) Contribuer à la rénovation de la façade ouest de Saint Augustin (édition 2023 ; 200 000 euros ; état d'avancement du projet : études) Rénover le gymnase du collège Condorcet (édition 2023 ; 320 000 euros ; état d'avancement du projet : procédures) Restaurer le dôme de l'église Saint-Augustin (édition 2023 ; 200 000 euros ; état d'avancement du projet : études) Apaiser, végétaliser des rues et places de l'arrondissement (édition 2022 ; 1 330 000 euros ; état d'avancement du projet : livraison) Protéger les piétons et réduire les nuisances sonores (édition 2022 ; 2 000 000 euros ; état d'avancement du projet : livraison) Un 8e apaisé (édition 2021 ; 200 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Un 8e plus sportif (édition 2021 ; 500 000 euros ; état d'avancement du projet : livraison) Rénovation de la chaussée de la rue de Monceau (édition 2019 ; 300 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Auditorium dans le conservatoire Camille Saint-Saëns (édition 2019 ; 500 000 euros ; état d'avancement du projet : études) Création d'un parcours détente / santé cours Albert Ier (édition 2019 ; 25 000 euros ; état d'avancement du projet : études) Un passage piéton aligné au trottoir - rue du Rocher (édition 2019 ; 80 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Les peintres et le quartier de l'Europe (édition 2019 ; 80 000 euros ; état d'avancement du projet : travaux) Du Vert et du Bien-Être sur le parvis - Hôtel Beaujon (édition 2018 ; 50 000 euros ; état d'avancement du projet : livraison) Le camion Refettorio : intégration, conseils légaux, repas (édition 2018 ; 105 000 euros ; état d'avancement du projet : études) Renouveau au Parc Monceau ! (édition 2018 ; 600 000 euros ; état d'avancement du projet : livraison) Rénovation de la Rotonde du Parc Monceau (édition 2017 ; 500 000 euros ; état d'avancement du projet : travaux) Le bon sens au profit de la sécurité - Axe Villiers / Rome (édition 2017 ; 25 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Sécurisation passage piéton Malesherbes / Lisbonne (édition 2017 ; 200 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Végétalisation mur jardin extérieur Rothschild-Place G. Guillaumin (édition 2017 ; 40 000 euros ; état d'avancement du projet : abandonné) Des tables de jeux d'échecs au parc Monceau (édition 2016 ; 4 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Rénovation de la piste cyclable sur le boulevard Malesherbes (édition 2016 ; 600 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Création d'une piste cyclable dans le sens de la circulation rue de Monceau (édition 2016 ; 200 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Pacification des abords des Champs-Elysées et sécurisation de la rue de Ponthieu (édition 2016 ; 300 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Paris 8 fleuri - boulevard Haussmann (édition 2016 ; 100 000 euros ; état d'avancement du projet : abandonné) Lutte contre les nuisances sonores sur les grands boulevards (édition 2015 ; 300 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Rénovation d'une aire de jeux au parc Monceau (édition 2015 ; 200 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Réaménagement de passages piétons 223 rue du Faubourg Saint-Honoré (édition 2015 ; 54 000 euros ; état d'avancement du projet : fin) Open data : le fichier xlsx des projets lauréats du Budget participatif dans le 8e arrondissement depuis 2015.

  • Point de vue | La Maire de Paris doit maintenant rendre publique sa vision pour l'avenir des Champs-Élysées

    Mme HIDALGO ne joue pas son rôle. Faute de vision pour les Champs-Élysées, elle risque de subir celle des autres. Un réaménagement peut être justifié, à condition que Mme HIDALGO clarifie les objectifs, élargisse les bénéficiaires et limite le financement public. La fermeture de la FNAC des Champs-Élysées est emblématique de l'éviction des commerces culturels populaires de la plus belle avenue du monde alors que les grands groupes du luxe multiplient les ouvertures d'enseignes. Depuis les fermetures du Gaumont Marignan et de l'UGC Normandie, il ne reste qu'un cinéma sur les Champs. La Ville de Paris doit bientôt réaliser un réaménagement global de l'avenue, qu'elle présente dans la continuité des propositions de l'étude "Réenchanter les Champs-Élysées" remises par le Comité Champs-Élysées en mai 2024. Il est encore temps de s'interroger sur l'avenir de l'avenue. Quelle vision municipale ? Le Comité est dans son rôle. Le site de l'association centenaire rappelle qu'elle agit " en faveur du développement, de la promotion et de la notoriété internationale de l'avenue ". En initiant pour 5 millions d'euros une étude de 1 800 pages et 152 propositions pour réaménager les Champs-Élysées, elle pallie le manque d'initiative de la Mairie de Paris et la met sous pression avec un projet "clefs en main". Le "réenchantement" permettra d'accélérer l'orientation prise par l'avenue vers le commerce de luxe et la clientèle internationale. Si le projet prétend retrouver le caractère "populaire" de l'avenue pour la "redonner" aux Parisiens, la majorité des propositions a toutefois une visée commerciale et touristique, profitant à l'avenue et aux touristes plutôt qu'au quartier et aux habitants. En revanche, la Maire de Paris ne joue pas son rôle. Faute de vision pour les Champs-Élysées, elle risque de subir celle des autres. Veut-elle "réenchanter" l'avenue aux frais du contribuable parisien mais dans l'intérêt premier des acteurs privés de l'axe et être ainsi le principal financeur de la stratégie de montée en gamme d'une artère qui se dédie au tourisme de luxe ? Cette "premiumisation" est-elle compatible avec le souhait d'y maintenir des activités culturelles et de résister à la standardisation et la perte d'authenticité induites par la mondialisation du tourisme ? Pour ne pas subir le lobbying efficace du privé et se contenter de financer les besoins exprimés par des intérêts particuliers, Mme HIDALGO doit maintenant arrêter une vision pour les Champs-Élysées, définir une ambition municipale et proposer un véritable partenariat public-privé en faisant appel aux adhérents du Comité et aux autres partenaires pour cofinancer un projet répondant à des besoins publics. En bénéficier plus, y contribuer moins Un réaménagement des Champs-Élysées cofinancé par la Ville de Paris ne peut être acceptable qu'à la condition que les habitants en bénéficient plus et que les Parisiens y contribuent moins. Aujourd'hui, le projet du Comité ne concerne pas suffisamment les habitants du quartier. La Maire de Paris doit exiger et obtenir d'y inclure plusieurs rues adjacentes, au-delà des seules avenues Montaigne et de la Grande Armée, déjà incluses grâce à la puissance de leurs comités. Sinon, la concertation menée apparaîtra rétrospectivement comme un énième "civic washing". Quant au besoin de financement, estimé à 250 millions d'euros, il doit être partagé entre la Ville, les grandes enseignes de l'avenue et les sociétés foncières. La Ville n'a de toute façon plus les moyens de financer seule les requalifications des rues commerçantes des grandes maisons de luxe, a fortiori lorsque ces travaux ne sont pas prioritaires au regard de l'état général de la voirie dans la capitale. En conclusion, c'est la préférence touristique marquée de la Maire de Paris qui doit interpeller. Trop d'arbitrages politiques ont été rendus en faveur des touristes. Pendant que les loyers ont été encadrés, Airbnb s'est ainsi développé sans vraie régulation, jusqu'à faire de la capitale son premier marché mondial. La création de la Zone à Trafic Limité (ZTL) Paris Centre accentue la touristification de l'économie et de l'habitat des arrondissements centraux. Si la réduction de la circulation des habitants est un totem pour la Maire, celle des autocars de tourisme reste en revanche un tabou. Idem avec la fiscalité. Pour renflouer les caisses municipales, Mme HIDALGO a renié ses promesses, augmentant les droits de mutation, les tarifs des services municipaux, ceux du stationnement, la taxe foncière, etc. Seule la taxe de séjour acquittée par les touristes est restée basse, en comparaison avec d'autres capitales touristiques. Or, cette taxe a très précisément vocation à ne pas faire supporter aux seuls contribuables parisiens les frais liés à l'activité touristique du territoire. Nul doute que la vision du tourisme à Paris sera un thème de la prochaine campagne des élections municipales et une responsabilité du futur Maire de la capitale. Retrouvez ici toutes mes prises de position sur le projet "Réenchanter les Champs-Elysées".

  • Budget 2025 : une trajectoire insoutenable et une dette abyssale qui insultent l'avenir fiscal de Paris et des Parisiens

    La trajectoire budgétaire mène la Ville vers un "mur" de la dette qui sera, lui, difficile à végétaliser... L'adoption du projet de budget primitif pour l'année 2025 - le dernier budget en année de plein exercice pour la Maire de Paris et sa majorité - a constitué l'essentiel de l'ordre du jour du Conseil de Paris du 17 décembre 2024 . Le budget prévoit 11,3 milliards d'euros de dépenses, dont 1,7 milliard d'euros d'investissement. Rompant sa promesse de 2022, Mme HIDALGO n'a guère engagé le plan de 250 millions d'euros d'économies annoncé. Un mot est aux abonnés absents des 126 pages du budget 2025 : économies. Sommaire Une situation alarmante Le remède doit être puissant Une situation alarmante Plusieurs chiffres du budget 2025 sont tout particulièrement alarmants : La dette atteint près de 9,4 milliards d'euros fin 2025 , soit une hausse de 156% depuis 2013, avec 993 milliards d'euros supplémentaires entre 2024 et 2025, franchissant les 16 ans de capacité de désendettement alors que la Cour des comptes lance l'alerte au-delà de 12 ans. La dette atteindra même 11,6 milliards d'euros en incluant la "dette cachée" des loyers capitalisés, laquelle culmine à 2,2 milliards d'euros en 2025. Pendant ce temps et de ce fait, les bailleurs sociaux s'endettent eux aussi , à hauteur de 9,2 milliards d'euros en 2022 (= 4,4 pour la Régie Immobilière de la Ville de Paris + 3,1 pour Paris Habitat + 1,7 pour Elogie Siemp). Le service de la dette s'élève à 532 millions d'euros en 2025, soit + 71% depuis 2013. Le paiement des intérêts de la dette dépasse désormais le budget de la sécurité. Depuis 2013, les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 27% et, parmi ces dépenses de fonctionnement, les dépenses de personnel ont augmenté de 37% . Depuis 2013, il y a 130 000 Parisiens de moins mais 4 000 fonctionnaires de plus . Depuis 2013, la pression fiscale a augmenté de 36% - la cause est entendue puisque les recettes municipales reposent à 78% sur ces recettes de fiscalité. Depuis 2013, les places de stationnement ont été largement supprimées mais les recettes de stationnement ont augmenté de près de 500%. En 2022, les magistrats de la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France avait déjà trouvé préoccupant le niveau d'endettement de la Ville de Paris . Ils avaient alors jugé dans leur rapport que le niveau d'investissement était trop élevé par rapport aux capacités financières de la Ville. Dans ce tableau , vous pouvez retrouver l'essentiel des comptes et budgets de la Ville de Paris pour les années 2018 à 2025. En 2025, le déséquilibre budgétaire de la Ville de Paris s'explique encore et toujours par des dépenses de fonctionnement et d'investissement trop élevées au regard des capacités de la Ville, avec une épargne brute insuffisante . Mme HIDALGO et sa majorité ne présentent pas la moindre trace d'une volonté structurée d'économies budgétaires et préfèrent se défausser en excipant d'un environnement économique et fiscal qui comprimerait les recettes et les aurait déjà contraintes à augmenter de 52% la taxe foncière en 2023. Mme HIDALGO et sa majorité défendent leur gestion en invoquant que Paris n'est pas déficitaire, que les comptes de la Ville sont certifiés par un commissaire aux comptes et que les agences de notation financières continuent de bien noter la capitale. Ces arguments sont fallacieux. D'abord, les collectivités n'ont pas le droit - à la différence (malheureuse) de l'Etat - de voter un budget déficitaire. Ensuite, le commissaire aux comptes certifie la seule régularité de ces derniers, rien d'autre. Enfin, les agences notent d'autant mieux Paris que ses contribuables sont solvables et que la capitale continue d'être dangereusement présentée par la municipalité comme une ville où la taxe foncière serait faible par rapport aux autres grandes agglomérations françaises (Bordeaux, Marseille, Toulouse...). Autrement dit, pour ces agences de notation, il existerait un gisement de taxe foncière non encore exploité et une capacité des Parisiens à payer des impôts supplémentaires, alors même que la pression fiscale y est bien plus élevée que dans les autres agglomérations du fait de la densité de population. En l'état, la trajectoire budgétaire de la Ville est donc insoutenable et la charge de la dette pèsera sur les Parisiens pendant des décennies . Sauf à ce que la Ville de Paris renonce à plus d'1 milliard d'euros d'investissement en 2026, l'endettement franchira le seuil des 10 milliards d'euros en 2026. Cette trajectoire mène donc la municipalité vers un "mur" de la dette qui sera, lui, difficile à végétaliser... La tendance de la Mairie de Paris à imputer la responsabilité de sa mauvaise gestion budgétaire et de ses dépenses de personnel à des acteurs et des facteurs exogènes (inflation, revalorisations décidées par l'Etat, création de la police municipale, etc.) pave le chemin et prépare l'esprit à une nouvelle hausse d'impôts . Le volume inconsidéré de dépenses, au-delà des charges de personnel en fonctionnement, provient de la volonté de se donner "les moyens de répondre aux défis du changement climatique et de ses impacts socio-écologiques pour une Ville encore plus solidaire, bienveillante et dynamique". Sous couvert d'un tel affichage, la Ville se donne un rôle plus grand que celui dévolu par ses attributions - elle ne solutionnera à elle seule ni le dérèglement climatique mondial, ni la crise du logement nationale et régionale - et semble plutôt poursuivre un objectif utopique et dogmatique de ville idéale, laquelle ne pourrait voir le jour qu’au prix de la ruine des finances publiques et des Parisiens. Pour la Mairie, cette "transition" n'a pas de prix ; pour les Parisiens, elle a en revanche un coût. Les dépenses et les recettes de fonctionnement et d'investissement du budget primitif 2025 de la Ville de Paris (source : projet de budget primitif de la Ville de Paris pour l'exercice 2025). Le remède doit être puissant Face à la dégradation accélérée des finances de la Ville de Paris, il incombe aux élus responsables de diminuer les dépenses de fonctionnement et d'investissement. L'antidote doit être puissant et rapide . Dans cette perspective, il faut dans les meilleurs délais réduire le train de vie de l'Hôtel de Ville, maîtriser les dépenses de personnel et n'investir que pour le bénéfice direct des Parisiens. L'efficacité de chaque politique publique doit aussi faire l'objet d'une évaluation au regard du service rendu aux usagers. Dans son contre-budget 2025 , le groupe Changer Paris a proposé un socle d’économies budgétaires de plus de 300 millions d’euros par an afin de sortir de l'impasse de la dette sans augmenter les impôts et en préservant la qualité des services publics municipaux . Un 1er gisement d'économies réside dans l'arrêt de la politique de préemption d'immeubles pour la production de logements sociaux . La fonction "Aménagement des territoires et habitats" représente en effet 45% des crédits budgétaires d'investissement. Le budget d’investissement total alloué au logement social pour 2025 s'élève à 428,6 millions d'euros. Le budget dédié à la préemption est d'environ 250 millions d'euros. C'est désormais le principal levier pour la création de logements sociaux à Paris. En 2023, la Ville a préempté plus de 600 logements. En 2024, la Ville et ses bailleurs ont agréé 1 700 logements sociaux. Un record. Cette constitution d'un parc de logements sociaux s'apparente à une véritable foncière publique, à bas rendement. Or, Paris a désormais dépassé le niveau de 25% de logements sociaux prescrit par la loi SRU. Aller plus loin pour atteindre l'objectif "hidalgologique" de 30% de logements sociaux d'ici à 2030 porte en germe le risque d'aggraver l'affaissement du marché de l'immobilier et d'encourager la spéculation dans le parc privé . Arrêter la politique de préemption d'immeubles pour produire du logement social permettra ainsi de protéger le tissu social parisien et de préserver la capitale du phénomène de "ghettoïsation". Le dossier du 37 avenue George V est emblématique de cette politique de Gribouille du logement social menée par la Maire de Paris . L'opération est enlisée depuis plus de 15 ans et le risque de dérapage des coûts est très élevé. La Mairie de Paris se félicite de créer des logements sociaux avenue George V  alors qu' elle pourrait en réaliser deux à trois fois plus dans des quartiers moins chers , et que le pouvoir d'achat des futurs résidents au quotidien ne correspond pas à la réalité économique du quartier. Résultat : chaque année, il y a toujours plus de logements qui sortent du marché locatif privé, toujours plus de demandeurs de logement social et toujours plus de logements sociaux dégradés. C'est pourquoi il faut rompre avec cette politique de la préemption d'habitations et de bureaux pour les transformer en logements sociaux, laquelle représente un coût exorbitant pour les contribuables parisiens. Un 2e gisement d'économies réside dans la mise en oeuvre effective des 35 heures de travail hebdomadaire réglementaires pour les agents municipaux, ce qui permettrait de réaliser environ 65 millions d'euros d'économie . Aujourd'hui, 75% des agents n'atteindraient pas les 35 heures. La lutte contre l'absentéisme et le non-remplacement d'un départ sur trois des fonctionnaires doivent évidemment aller de pair. Un 3e gisement d'économies réside dans la baisse et l'encadrement des subventions aux associations . Chaque année depuis 10 ans, environ 270 millions d'euros de subventions sont accordés aux associations. Or, certaines subventions sont très éloignées des besoins quotidiens de Paris et des Parisiens. C'est tout particulièrement le cas dans le domaine de la coopération décentralisée et de l'action internationale de la Ville de Paris, dont le périmètre n'est ni clair ni évident, comme l'avait déjà relevé la Chambre régionale des comptes dans un rapport de 2019 . Florilège 2025 : 80 000 euros pour l'accès à l'eau et l'assainissement près de Ouagadougou au Burkina Faso, 33 000 euros pour la réduction des déchets à Katmandou, 15 000 euros pour " essaimer le modèle de développement alternatif durable avec perspective de genre de la Mesa Hunzahua en Colombie "... C'est pourquoi il faut supprimer les subventions aux associations dont l'objet est sans rapport direct avec l'intérêt général de Paris et des Parisiens, réduire - voire interrompre - les subventions aux associations dont l'action est manifestement militante et / ou politique, renforcer la transparence et le contrôle de la bonne utilisation par les associations des crédits budgétaires qui leur sont alloués.

  • Conseil du 8e arrondissement du 5 novembre 2024 : je vous rends compte

    Nous avons tenu mardi 5 novembre 2024 notre 30e Conseil du 8e arrondissement de la mandature. J'ai concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. Vous trouverez ici l'ordre du jour initial de la séance , ici le compte rendu intégral et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. Sommaire Dernier hommage à Paul VARRY PLU bioclimatique : un autre urbanisme est souhaitable et possible Les défauts et les dysfonctionnements de la ZAC Beaujon lui survivront Les logements sociaux du 63-67 rue de Rome bientôt rénovés Transition écologique du bâti : l'enfer est parfois pavé de bonnes intentions Illuminations de Noël : les subventions publiques doivent être mieux ciblées Plan Climat de Paris 2024-2030 : oui au principe, non aux modalités Renforcer la lutte contre la consommation détournée de protoxyde d'azote Réinstaller un marché de Noël de qualité sur l'avenue des Champs-Élysées Etudier la création d'un espace vert sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople Rétablir le tourner à gauche vers l'avenue de Messine Dernier hommage à Paul VARRY Au lendemain du drame, j'ai participé à l'hommage rendu à Paul Varry sur la place de la Madeleine. J'ai participé à un dernier hommage au cycliste mort écrasé - volontairement - le 15 octobre par un automobiliste sur la piste cyclable du boulevard Malesherbes, dans notre arrondissement . Je crois que nous devons tirer les bonnes leçons de ce drame , sans préjugés, de sorte que l'espace public parisien cesse d'être le Far West qu'il est devenu. Dans notre arrondissement, je continue de plaider que la priorité des priorités est de sécuriser deux pistes cyclables : celle du boulevard des Batignolles et celle de la rue de la Pépinière . PLU bioclimatique : un autre urbanisme est souhaitable et possible Le nouveau PLU va à l'encontre de mes priorités, le maintien des familles et d'un tissu économique dynamique dans Paris. La délibération 2024 DU 142 portait sur l'approbation du projet de Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) de la Ville de Paris. Alors que Paris devient de plus en plus difficile à vivre et à travailler pour les Parisiens, j'ai voté résolument contre ce projet de nouveau PLU, à l'instar de 2023, car il va à l'encontre de mes priorités, le maintien des familles et d'un tissu économique dynamique dans Paris, la valorisation des espaces verts et de l’environnement, la préservation de notre patrimoine architectural, historique et religieux . J'ai d'abord expliqué mon vote en concentrant mon propos sur la politique d'accélération à marche forcée du logement social et le mécanisme incohérent et arbitraire des "emplacements réservés". J'ai ensuite défendu un amendement pour clarifier les critères d'exclusion et mettre en cohérence les emplacements dits "réservés" dans le cadre de ce projet de PLUb. Parce qu'il allait dans le sens de mon amendement, j'ai enfin voté un vœu , présenté séance tenante par la majorité d'arrondissement, pour supprimer certains emplacements réservés pour la production de logement. Préalablement, j'ai rappelé que je reste favorable à une politique du logement social pour mieux loger les familles et les classes moyennes, mais que je suis défavorable à la politique de production et d'attribution des logements sociaux menée par la Mairie de Paris. Les prescriptions d'urbanisme portent directement atteinte au droit fondamental de propriété des propriétaires des parcelles "pastillées". Par principe, j'y suis donc profondément opposée. Dans le domaine du logement, le projet de PLU bioclimatique s'inscrit dans une politique d'accélération à marche forcée du logement social et poursuit un objectif idéologique qui va bien au-delà de l'obligation prévue par l'article 55 de la loi SRU de 25% de logements sociaux d'ici 2025 : il prévoit 40% de logements publics à Paris en 2035, dont 30% de logements sociaux et 10% de logements abordables . Il s'appuie pour cela sur la possibilité d'imposer la réalisation de logements sociaux à l'occasion d'opérations immobilières, en abaissant le seuil de déclenchement, en augmentant la part minimale de logements sociaux à réaliser ou encore en multipliant le nombre des emplacements dits "réservés". Ainsi grève-t-il de prescriptions de mixité fonctionnelle et de mixité sociale les projets immobiliers de construction neuve, de restructuration lourde, d’extension, de surélévation ou de changement de destination. Si ces projets concernent des surfaces dédiées à l’activité économique, ils devront comprendre dorénavant 10% de surfaces dédiées à l’habitation. S'ils concernent des surfaces dédiées à l’habitation, ils devront comprendre de 35 à 50% de logements sociaux, suivant que la zone est déficitaire ou hyper-déficitaire en logement social. Or, l'essentiel du 8e arrondissement se trouve en zone hyper-déficitaire en logement social. Ainsi, comme je l’avais soulevé dès le printemps 2023 , ce sont près de 100 parcelles de terrain du 8e arrondissement qui devaient initialement faire l'objet d'une prescription d'urbanisme et être réservées pour réaliser exclusivement des logements sociaux. Les prescriptions d'urbanisme localisées dans le 8e arrondissement ont un peu évolué depuis 18 mois , entre l'arrêt du projet de PLU en mai 2023 et le présent projet de délibération de novembre 2024 : 14 "pastillages" ont été supprimés et 12 ont été modifiés. Mais les prescriptions subsistantes n'en portent pas moins directement atteinte au droit fondamental de propriété des propriétaires de ces parcelles "pastillées". Les servitudes de mixité fonctionnelle et de mixité sociale sont critiquables sur le fond, pour leur incohérence, et sur la forme, pour leur arbitraire . Sur le fond, elles vont avoir pour effet pervers de dévaloriser les immeubles et de les rendre difficilement vendables à un tiers ; de limiter les rénovations pourtant nécessaires de sorte de rester sous le seuil de la restructuration lourde ; et d'orienter de façon superflue la transformation du marché de bureau vers l'hôtellerie, dont le modèle économique est le plus à même de supporter la création d'une part de logements. Sur la forme, les propriétaires des parcelles pastillées n'ont jamais été destinataires de la moindre communication pour les informer directement de la prescription d'urbanisme dont leur parcelle de terrain va faire l'objet, ni de la part de la Mairie de Paris (qui décide), ni de la part de la Mairie du 8e arrondissement (qui émet un avis). Le choix des emplacements réservés a été effectué - je cite la commission d'enquête sur le projet de PLU bioclimatique - avec " une vision simpliste de la Ville de Paris ou déconnectée de la réalité ". Et pour cause puisque la Ville a véritablement pastillé "à l'aveugle", sans même prendre la peine de visiter les immeubles. Enfin, compte tenu du coût potentiel pour la Ville de Paris de la mise en œuvre de l'ensemble des prescriptions d'urbanisme, elle n'en réalisera finalement qu’une infime minorité. Autrement dit, elle aura créé inutilement une insécurité juridique potentielle dont l'effet réel est de dévaloriser toutes les parcelles pastillées… Je n'oublie pas non plus que la commission d'enquête s'est élevée contre la "chasse aux sorcières" visant les établissements privés catholiques en considérant que grever des établissements scolaires d'un emplacement réservé est à la fois inopérant et contraire à l'intérêt général de la Ville de Paris, laquelle cherche à retenir les familles dans la capitale. Je me réjouis de la volte-face de la majorité d'arrondissement sur le PLUb. Lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 22 mai 2023 , en contradiction directe et lourde avec la position de vote de la droite parisienne, la Maire du 8e arrondissement avait alors voté "pour" le projet de PLUb. Lors de la séance du 5 novembre 2024, elle a finalement voté "contre". Le 8e arrondissement est la principale victime de cette politique d'accélération à marche forcée du logement social et de ce mécanisme incohérent et arbitraire des emplacements réservés : voir ici la liste complète des emplacements réservés dans le 8e arrondissement pour la réalisation de logements sociaux . Les immeubles de bureaux pastillés à Paris le sont principalement dans le quartier du Triangle d'or. Dans certaines rues, 50% des immeubles de bureaux ont été pastillés, comme si la Mairie de Paris cherchait à bouter l'activité tertiaire hors du quartier central des affaires. Or tout est affaire d'équilibre : s'il est souhaitable que davantage d'habitants vivent dans le quartier du Triangle d'or, Paris a aussi besoin de conserver des activités économiques qui ne soient pas toutes dépendantes du tourisme… Des immeubles de logements non vacants ont par ailleurs été pastillés. Des immeubles venant de faire l'objet d'une restructuration lourde ont aussi fait l'objet d'un emplacement réservé. D'autres immeubles ont été soudainement pastillés dans la plus complète opacité entre la concertation du PLUb (novembre 2022) et l'arrêt de l'avant-projet de PLUb (mai 2023). Enfin, certains immeubles pastillés sont des immeubles qui devront supprimer des mètres carrés de logement existants pour créer des logements sociaux, au prix de coûteuses transformations pour le contribuable parisien… La nouvelle liste complète et à jour des emplacements réservés dans le 8e arrondissement pour la réalisation de logements sociaux 1/3. La nouvelle liste complète et à jour des emplacements réservés dans le 8e arrondissement pour la réalisation de logements sociaux 2/3. La nouvelle liste complète et à jour des emplacements réservés dans le 8e arrondissement pour la réalisation de logements sociaux 3/3. Puisque la Ville de Paris reconnaît elle-même avoir pastillé bien au-delà du strict nécessaire, créant inutilement une insécurité juridique potentielle dévalorisant ipso facto les parcelles concernées, il lui incombe maintenant de dépastiller, bien plus largement qu'elle ne l'a déjà fait depuis le printemps 2023 . Non pour d'obscurs motifs d'infaisabilité technique ou économique, faisant généralement suite aux interventions de propriétaires influents, mais pour les motifs légitimes rappelés ci-dessus : le pastillage ne doit concerner ni des immeubles de logements occupés, ni des immeubles ayant fait l'objet d'une restructuration lourde, ni des immeubles pastillés après la concertation, ni des immeubles pour lesquels la création de logements sociaux revient à supprimer des mètres carrés de logement. Les défauts et les dysfonctionnements de la ZAC Beaujon lui survivront Compte tenu de certains défauts, malfaçons et dysfonctionnements de la ZAC Beaujon qui perdurent et attendent toujours d'être corrigés, j'ai voté contre ce projet de délibération. Nous avons ensuite examiné la délibération 2024 DU 153 ayant pour objet la suppression de la ZAC Beaujon . La réalisation de la ZAC étant terminée sur le plan opérationnel et financier, la délibération avait pour objet de la supprimer, d’approuver les comptes définitifs de cette opération et de donner quitus définitif de sa gestion à la SEMPARISEINE. Compte tenu de certains défauts, malfaçons et dysfonctionnements de la ZAC Beaujon qui perdurent et attendent toujours d'être corrigés, j'ai voté contre ce projet de délibération . La majorité d'arrondissement a voté pour. Lors de notre Conseil d'arrondissement du 27 septembre 2022 , la Maire du 8e arrondissement avait elle-même reconnu que " les équipements livrés dans le cadre de l'aménagement de la ZAC Beaujon comport[aie]nt des défauts de conception et des malfaçons " , à commencer par l'école Louis de Funès, le centre sportif et les immeubles de logements sociaux des n°8, 22 et 30 rue Laure Diebold. Ces défauts, ces malfaçons et ces dysfonctionnements, ce furent pêle-mêle une mauvaise isolation thermique, des éléments extérieurs défectueux, des panneaux solaires installés en toiture sans raccordement, le descellement des dalles à l’entrée de la piscine et les infiltrations au-dessus du bassin, la dégradation du système de fermeture des portillons du jardin, etc. C'est pourquoi j'ai regretté que la Maire du 8e n'ait jamais voulu donner suite à plusieurs de mes initiatives pour améliorer la situation . D'abord au vœu que j'avais fait adopter le 1er octobre 2019 en Conseil de Paris pour réaliser un audit thermique de l'école élémentaire Louis de Funès. Ensuite à ma demande de réalisation d'un audit global de fin de garantie décennale des différents lots du projet de la ZAC Beaujon. Résultat de l'immobilisme de la majorité d'arrondissement : dix ans après, certains défauts, malfaçons et dysfonctionnements perdurent et attendent toujours d'être corrigés... Les logements sociaux du 63-67 rue de Rome bientôt rénovés Lancée dans sa politique d'accélération à marche forcée du logement social, la Maire de Paris a trop longtemps préféré investir dans la coûteuse transformation de logements libres en logements sociaux plutôt que dans l'entretien et la rénovation des logements sociaux existants. La délibération 2024 DLH 198 concernait une subvention de plus de 550 000 euros pour réaliser un programme de rénovation de 49 logements sociaux par la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) au 63-67 rue de Rome. J'ai émis un avis favorable sur ce projet de rénovation énergétique dont je me suis réjouie. Le parc social parisien est en effet mal entretenu, y compris dans les parties communes . Pourquoi ? Parce que, lancée dans sa politique d'accélération à marche forcée du logement social, la Maire de Paris préfère investir dans la coûteuse transformation de logements libres en logements sociaux plutôt que dans l'entretien et la rénovation des logements sociaux existants. C'est pourquoi je crois qu'un autre urbanisme municipal est non seulement souhaitable, mais encore possible, pour Paris et pour les Parisiens . Cet autre urbanisme comprend notamment un moratoire sur la transformation de logements libres en logements sociaux. Il redéploie les investissements de la préemption vers la rénovation du parc social. Et il inscrit la politique du logement dans une politique plus globale de l'habitat, pour retenir les Parisiens dans la capitale, en préservant une mixité fonctionnelle et sociale qui prenne en compte le cadre et la qualité de vie. C'est aussi la raison pour laquelle je plaide notamment, et de longue date , pour que le Groupement parisien interbailleurs de surveillance (GPIS), qui a vocation à mener des actions de prévention et de surveillance sur le patrimoine social parisien pour y assurer la paisible jouissance des lieux d’habitation sans surcoût pour les locataires, puisse enfin se mobiliser dans le parc social du 8e arrondissement. Transition écologique du bâti : l'enfer est parfois pavé de bonnes intentions L'interdiction progressive à la location des logements énergivores asséchera un peu plus le marché locatif, ce qui emportera l'effet contre-productif de porter préjudice aux plus fragiles et vulnérables sur le marché du logement. J'ai voulu profiter d'une communication sans vote 2024 DLH 233 sur la transition écologique du bâti parisien pour alerter une nouvelle fois sur certains effets contre-productifs de l'interdiction progressive à la location des logements énergivores . Depuis le 1er janvier 2023, les logements classés G+ selon le diagnostic de performance énergétique (DPE) sont interdits à la location. Il s'agit des logements qui consomment plus de 450 kwh / m² / an. A mesure que l'interdiction de location montera en puissance, seront progressivement interdites les lettres G (2025), F (2028) et E (2034). Ces dispositions sont issues de la "loi climat et résilience" du 24 août 2021. Or, selon l'Institut Paris Région, 600 000 résidences principales sont classées E, F et G à Paris... et jusqu'à 66% des logements loués dans le parc privé ! Parmi celles-ci, plus de 320 000 sont étiquetées F ou G, des catégories assimilées aux "passoires thermiques" . L'état de passoire thermique peut se traduire de différentes manières : difficultés à chauffer durant l'hiver, difficultés à rafraîchir pendant l'été, accumulation d'humidité, etc. D'après l'Insee, si le 8e est l'arrondissement le moins concerné à Paris, grâce à la relative qualité de son bâti, il compterait plus de 50% de logements privés classés E, F ou G , autrement dit ayant vocation à être prochainement interdits à la location. Par conséquent, je crains que l'interdiction progressive à la location des logements énergivores n'assèche un peu plus le marché locatif , ce qui emportera l'effet contre-productif de porter principalement préjudice aux plus fragiles et vulnérables sur le marché du logement, qu'il s'agisse des locataires modestes ou des petits propriétaires-bailleurs. Illuminations de Noël : les subventions publiques doivent être mieux ciblées Le Comité Champs-Élysées a largement les moyens d’autofinancer ses illuminations pour les fêtes de Noël sans solliciter 220 000 euros des contribuables parisiens. Nous avons ensuite examiné deux délibérations, la 2024 DAE 178 et la 2024 DAE 211 , concernant les subventions aux associations de commerçants pour les illuminations des fêtes de Noël . J'ai voulu opéré une distinction suivant que les commerçants récipiendaires ont, ou non, besoin d'être aidés par les contribuables parisiens. Par principe, je suis favorable aux illuminations des rues commerçantes pour les fêtes de Noël car elles sont une source d'animation positive au moment d'une importante période d'activité commerciale, conviviale et familiale. Mais je crois aussi que les subventions publiques n'ont pas vocation à aider les acteurs économiques qui ont largement les moyens d'autofinancer leur projet et que les circonstances financières et environnementales à Paris invitent, par souci de cohérence, à une certaine sobriété budgétaire et énergétique. Sinon, pourquoi avoir augmenté de plus de 52% la taxe foncière l'année dernière ? Sinon, pourquoi avoir soutenu les mesures d'une écologie "punitive" sur le périphérique, sur la zone à trafic limité Paris Centre, sur la zone à faibles émissions du Grand Paris ? Mon soutien de principe aux commerçants pour leurs illuminations ne vaut donc pas pour n'importe quel bénéficiaire : oui pour soutenir les commerçants de proximité, non pour soutenir les enseignes des grands groupes de luxe . C'est pourquoi j'ai voté "pour" les subventions aux associations des commerçants de la rue Marbeuf, de la rue Vignon, du secteur de l'Europe et du secteur de la Madeleine, des commerçants de proximité dont les associations ont besoin d'être aidées. Ce n'est pas le cas de l'association Comité Champs-Élysées, laquelle compte parmi ses membres les enseignes des principaux groupes de luxe (LVMH, Dior, Yves Saint Laurent, Cartier, etc.), dont nous sommes bien sûr très fiers en tant que Français, mais qui ont largement les moyens d’autofinancer leurs illuminations pour les fêtes de Noël sans solliciter les contribuables parisiens. Plan Climat de Paris 2024-2030 : oui au principe, non aux modalités Le projet présente notamment d'intéressants volets locaux pour territorialiser l'action climatique avec les Mairies d'arrondissement. La délibération 2024 DTEC 1 concernait l'approbation du Plan Climat de Paris 2024-2030 . La dramatique actualité des inondations en Espagne nous le rappelle : ce type de plan d’adaptation de la ville au dérèglement climatique est important et urgent, donc prioritaire. C'est pourquoi, en dépit de très fortes réserves sur les modalités, j'ai tout de même voté "pour" le principe de ce Plan - à l'instar de la majorité d'arrondissement . D'autant que l'essentiel du territoire du 8e arrondissement est concerné par le Plan de prévention des risques d'inondation (PPRI). L'essentiel du territoire du 8e arrondissement est concerné par le Plan de prévention des risques d'inondation (PPRI). Tel un inventaire à la Prévert, le projet liste 396 actions pour " protéger les Parisiens, accélérer la réduction des émissions de carbone, préserver les ressources, accompagner le développement d'une économie locale, durable et bas carbone, mobiliser en faveur du climat " . Il a été arrêté par le Conseil de Paris en décembre 2023 puis soumis du 2 septembre au 4 octobre dernier à une consultation publique, ou plutôt très confidentielle voire quasi "secrète", puisque 80 contributions seulement ont été déposées sur la plateforme en ligne dédiée… Le projet de Plan Climat comporte de nombreux points négatifs. Le document est un fourre-tout. Les objectifs non mesurables cohabitent cahin-caha avec ceux inatteignables. Les mesures gadgets voisinent avec celles qui trahissent les tentations idéologiques de la majorité municipale, remettant radicalement en cause le mode de vie parisien et cachant mal le militantisme pour la décroissance économique . Florilège - parmi les 396 actions dont vous trouverez ici la liste complète : " atteindre 100 % de plats végétariens lors des réceptions de la Ville ", " créer un bureau 'genre et transition écologique '", " ouvrir une vingtaine de grands parcs parisiens toute la nuit en cas de canicule ", " plaider au niveau national pour une réduction du trafic aérien dans les aéroports desservant Paris ", etc. Nous voulons tous, par ailleurs, que les politiques de la mobilité soient "durables" en poursuivant des objectifs de qualité de l'air et de santé publique , tant le trafic routier est responsable de nombreux problèmes de santé, chez les adultes et chez les enfants - allergies, gênes respiratoires, problèmes cardiovasculaires, cancers, etc. Mais j'alerte une nouvelle fois sur le caractère disproportionné des conséquences négatives de certaines mesures présentées comme "écologiques" , à commencer par la zone à trafic limité Paris Centre entrée en vigueur le 4 novembre à la suite d'un arrêté publié le 31 octobre , laquelle va emporter des dommages collatéraux pour notre arrondissement, la réduction de la vitesse à 50 km/h sur le boulevard périphérique, ou encore la "zone à faibles émissions" du Grand Paris, dont l'acronyme ZFE risque d'être synonyme de zone à "forte exclusion". Ces mesures peuvent être dangereuses pour la mobilité des Parisiens. Or, la mobilité est au fondement de la vie urbaine. La corseter avec des mesures qui ne sont pas strictement nécessaires, adaptées et proportionnées à l'ensemble des besoins des Parisiens, mais qui répondent plutôt à des considérations "idéologiques", c'est prendre le risque d'un rejet de mesures perçues par les particuliers et les professionnels comme inutilement "punitives" et "discriminatoires". A fortiori lorsque s'y ajoutent diverses autres restrictions de la circulation, le renchérissement du stationnement payant des automobiles comme des deux-roues, voire sa suppression pure et simple, à l'instar du boulevard Malesherbes... Ces mesures ne sont donc pas réalistes et elles sont même nocives, à terme, puisqu'elles tendent à opposer la transition écologique et la justice sociale, l'une et l'autre étant pourtant consubstantielles. Le projet de Plan Climat compte aussi quelques points positifs. Il reconnaît qu'il faut vivre avec la hausse des températures et donc prioritairement adapter la ville. Il prévoit notamment des accès à de l’eau et à des lieux rafraîchis, 40 000 mètres carrés de toits peints en blanc, entre autres sur les écoles et les crèches, un programme de 1 000 toits "anti-surchauffe" pour les derniers étages, la sortie du chauffage au fioul, etc. Le projet présente aussi des volets locaux pour " territorialiser l'action climatique " avec les Mairies d'arrondissement. Les mesures sont encore floues et manquent cruellement d'ambition . Ainsi est-il prévu dans le 8e arrondissement la rénovation thermique de l'école élémentaire Surène, la co-construction avec les habitants de "l’éco-territoire" du quartier Europe et le développement de l'agriculture urbaine dans la "boucle de retournement du métro" qui se trouve sous le parc Monceau. Une action plus concrète et d'envergure aurait été de végétaliser la parcelle du 25-27 rue de Constantinople. D'autres actions sont au programme : la rénovation du bâtiment de la Mairie d'arrondissement, la structuration d'un réseau associatif sur la thématique des déchets, la transformation de la rue de Ponthieu en rue zéro déchet ou encore des actions de sensibilisation à la réduction, au recyclage et à la valorisation des déchets. L'un dans l'autre, j'ai donc exprimé un avis favorable sur ce projet de délibération, parce que le principe d'un tel plan est prioritaire, tout en m'opposant en l'occurrence à ses modalités. La majorité d'arrondissement a voté pour. Renforcer la lutte contre la consommation détournée de protoxyde d'azote J'ai proposé deux amendements pour compléter et peaufiner le projet de vœu de la majorité d'arrondissement, pour lequel j'ai voté. Le premier vœu de la séance, V08 2024 14 , émanait de la majorité d'arrondissement et était relatif à la lutte contre la détention et le transport de protoxyde d’azote sur l’avenue des Champs-Élysées . L'usage détourné et toxicomane du protoxyde d'azote est la source de nombreux troubles à l'ordre public sur l'avenue et dans le quartier des Champs-Élysées, des troubles à la fois à la sécurité des usagers et à la tranquillité des riverains. C'est pourquoi j'ai voté "pour" le vœu de la majorité relatif à la lutte contre la détention et le transport de protoxyde d'azote sur l'avenue des Champs-Élysées, une initiative que j'ai saluée . Je me suis d'ailleurs réjouie de l'évolution de la majorité d'arrondissement puisqu'elle avait rejeté le vœu de notre collègue Sophie SEGOND sur le même sujet lors de notre Conseil d'arrondissement du 22 septembre 2020. J'ai aussi proposé deux amendements pour compléter et peaufiner le dispositif du projet. Mon premier amendement portait sur le champ d'application dans l'espace et dans le temps de l'arrêté du Préfet de police de Paris : j'ai proposé de remplacer " sur l'avenue des Champs-Élysées, du vendredi soir à 22 heures au lundi matin à 5 heures " par "sur l'avenue des Champs-Élysées et dans les rues contiguës, du jeudi soir à 21 heures au lundi matin à 7 heures". Mon second amendement complétait le projet de dispositif en ajoutant la phrase suivante : "Que la Maire de Paris sensibilise les parlementaires à la nécessité de durcir la législation encadrant l'usage détourné du protoxyde d'azote en interdisant sa consommation sur l'espace public". Réinstaller un marché de Noël de qualité sur l'avenue des Champs-Élysées Les conditions sont aujourd'hui réunies pour travailler au rétablissement d'un marché de Noël sur l'avenue basse des Champs-Élysées. Mon premier vœu, V08 2024 15 , visait à ce que la Ville de Paris réinstalle un marché de Noël, de qualité, sur l'avenue basse des Champs-Élysées . Ce vœu faisait notamment suite à plusieurs interpellations que des habitants de l'arrondissement m'avaient faites dans ce sens. Il s'inscrivait aussi dans la suite logique des positions que j'avais prises en Conseil de Paris en 2015 et en 2017 . Alors que sa fréquentation touristique pendant la période de Noël représente une vitrine exceptionnelle afin de promouvoir la qualité des produits et des savoir-faire des artisans parisiens et franciliens, l'avenue des Champs-Élysées n'a pas été animée par un marché de Noël depuis 2017 , après que le Conseil de Paris eut décidé en juillet 2017 de ne pas reconduire la convention d'occupation du domaine public signée en 2015 avec la SARL Loisirs Associés, car son marché de Noël laissait à désirer, avec des produits hétéroclites de mauvaise qualité ne représentant en rien les savoir-faire des artisans locaux. Or, les animations lors des fêtes de Noël contribuent à l'attractivité et au rayonnement de Paris et, parmi elles, les marchés de Noël sont une source d'animation positive pour la capitale lorsqu'ils reflètent l'esprit et les traditions de Noël. Depuis 2017, la situation a évolué. D'une part, l'avenue des Champs-Élysées doit faire l'objet d'un "réaménagement global" qui démarrera dès que la Ville de Paris, la Préfecture de police de Paris et l'État auront décidé de la suite à donner à tout ou partie des 152 propositions de l'étude "Réenchanter les Champs-Élysées" initiée et financée par le Comité Champs-Élysées, puis que les études opérationnelle et réglementaire auront été menées. D'autre part, la Ville de Paris invite depuis 2015 les concepteurs et les organisateurs de marchés de Noël à signer la "Charte des marchés de Noël" , créée le 30 octobre 2015 et annexée à toutes les autorisations délivrées, laquelle prescrit de veiller à l'esthétisme des installations, d'effectuer une sélection rigoureuse des articles proposés et de développer des pratiques respectueuses de l'environnement. C’est pourquoi je crois que les conditions sont aujourd'hui réunies pour travailler à la réinstallation d'un marché de Noël sur l'avenue basse des Champs-Élysées qui promeuve des produits, des services, des animations et des décorations de qualité mettant en valeur les savoir-faire des artisans parisiens et franciliens . D'autant que le Comité Champs-Élysées a lui aussi préconisé, dans sa proposition n°60 , de " recréer un marché de Noël de qualité " sur l'avenue des Champs-Élysées. D'autant, enfin, que l'annonce par le Préfet de police Laurent NUNEZ, au détour d'un entretien récent dans Le Parisien , qu'un marché de Noël sera prochainement organisé sur la place de la Concorde, va à l'encontre d'une position largement partagée , celle de l'interdiction des occupations événementielles commerciales de la place, de sorte de n'y autoriser que des occupations non commerciales et d'intérêt national. Mon vœu préconisait aussi d'instaurer un dispositif renforcé de suivi et de contrôle du respect de la lettre et de l'esprit de la "Charte des marchés de Noël" , de sorte que son non-respect engage systématiquement un refus d'autorisation d'une année complète ou le retrait des installations. Il recommandait enfin que la Ville de Paris s'inspire des modes de gestion des marchés de Noël de Reims et de Strasbourg, lesquels permettent la sélection individuelle des exposants par la municipalité. Dans son explication de vote contre mon vœu, la Maire du 8e arrondissement a confirmé que les animations qui étaient jusqu'à présent organisées pour les fêtes de fin d'année place de l'Hôtel de Ville allaient bel et bien être transférées cette année place de la Concorde . A ma question de savoir pour combien de temps, elle n'a pas su me répondre. Plusieurs journalistes ont rendu compte de mon initiative : https://mesinfos.fr/75000-paris/un-marche-de-noel-bientot-de-retour-sur-les-champs-elysees-209972.html https://www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/155447-paris-le-marche-de-noel-sur-les-champs-elysees-bientot-de-retour https://www.lebonbon.fr/paris/loisirs/retour-marche-noel-champs-elysees Etudier la création d'un espace vert sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople Toute création d'un espace vert devra compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé (ARS). Mon second vœu, V08 2024 16 , avait pour objet que la Ville de Paris étudie la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé (ARS) sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople . Le projet de groupe scolaire au 25-27 rue de Constantinople a été abandonné, après 10 ans d'instruction, en raison du coût de la dépollution de l'emprise de l'ancien garage Citroën. Moi-même et le groupe Les Républicains au Conseil de Paris avions pourtant alerté dès l'origine sur l'avenir aléatoire de ce projet en raison des difficultés et du coût de la dépollution de l'emprise… L'opération de construction prévoyait aussi, outre un groupe scolaire de 8 classes, près de 50 logements sociaux et une cuisine de production. Toutefois, les contraintes environnementales et sanitaires de la parcelle qui empêchent le projet de groupe scolaire devraient logiquement impacter aussi le projet de logements sociaux . Ces contraintes environnementales et sanitaires plaident pour un aménagement dont les usages seront temporaires plutôt que permanents. Suivant les diagnostics territoriaux réalisés par l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR), le secteur de la rue de Constantinople, et plus largement celui de l'Est du quartier de l'Europe, est carencé en espaces verts . De plus, la Mairie de Paris s'engage dans son futur Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) à développer jusqu'en cœur d'îlot les surfaces de pleine terre, les lieux de respiration et de fraîcheur, la végétalisation, la présence de la faune et de la flore, tout comme celle des espaces libres, ainsi que la préservation de la nature et la protection des arbres. Les habitants du secteur de la rue de Constantinople attendent que la Mairie de Paris travaille rapidement à un nouveau projet utile pour eux . Dans cette perspective, plus de 1 000 internautes ont d'ores et déjà signé la pétition en ligne que j'ai lancée à l'attention de la Maire de Paris pour créer un espace vert sur la parcelle. Enfin, d'aucuns s'inquiètent que l'absence durable et non anticipée de bâti sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople puisse être un facteur de fragilisation structurelle des immeubles mitoyens. C'est pourquoi j'ai proposé à notre Conseil du 8e arrondissement d'émettre le vœu que la Ville de Paris étudie la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'ARS sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, diligente un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens et étudie, dans l’hypothèse où le projet de logements sociaux irait finalement à son terme, l’insertion dans celui-ci d’un espace vert. Une telle proposition a déjà été défendue lors du Conseil de Paris d'octobre dernier . La Mairie de Paris s'était alors montrée ouverte et souhaite manifestement se laisser le temps de la réflexion . En revanche, au cours de notre Conseil d'arrondissement, la Maire du 8e s'y est opposée, sans véritable argument de fond. L'option d'aménagement qui tiendrait désormais la corde serait une offre de logement pour personnes âgées avec une résidence autonomie. Si un tel besoin de logement était confirmé pour notre arrondissement et compatible avec les recommandations de l'ARS, j'y serais bien sûr favorable . Par souci d'optimiser un foncier en friche dans le quartier de l'Europe, je n'en continuerai pas moins de plaider, le temps des longues années d'instruction du projet, pour la création d'un espace vert "éphémère" d'ici au démarrage des travaux. Rétablir le tourner à gauche vers l'avenue de Messine Ma question était de savoir si la Maire du 8e était favorable à la restauration du sens unique depuis le bd Haussmann vers l'avenue de Messine le long de la place du Pérou. Enfin, ma question orale adressée à la Maire du 8e arrondissement, Q08 2024 06 , portait sur le rétablissement du tourner à gauche depuis le boulevard Haussmann vers l'avenue de Messine le long de la place du Pérou . La récente interdiction, pour la circulation générale, du tourner à gauche depuis le boulevard Haussmann vers l'avenue de Messine le long de la place du Pérou s'avère en effet problématique pour tous les usagers de l'espace public. D'abord, pour rejoindre l'avenue de Messine puis les rues de la Bienfaisance, Treilhard et de Téhéran, les riverains et usagers respectueux du code de la route se trouvent désormais dans l'obligation de réaliser un détour jusqu'à la place Saint-Augustin afin de revenir "dans le bon sens". Ces riverains se sont d'ailleurs mobilisés en lançant une pétition. Outre l'inconfort pour eux, un tel allongement des temps de parcours est en contradiction avec la volonté de la Ville de Paris de réduire la circulation générale dans la capitale. Ensuite, de nombreux véhicules - principalement des deux-roues mais aussi quelques quatre-roues - transgressent le nouveau sens interdit, et cette infraction est d'autant plus dangereuse en présence d'un passage pour piétons que ces véhicules accélèrent généralement pour franchir le boulevard Haussmann puis rester le moins longtemps possible en infraction à contresens. Enfin, les chauffeurs de taxi regrettent eux aussi que le repositionnement de la station de taxi sur l'avenue de Messine ne soit pas satisfaisant pour leur activité. S'il est donc souhaitable, le rétablissement du tourner à gauche depuis le boulevard Haussmann vers l'avenue de Messine le long de la place du Pérou est incompatible avec le maintien du nouveau tourner à gauche des taxis depuis l'avenue de Messine vers le boulevard Haussmann le long de la même place, autrement dit il est incompatible avec le maintien d'un double sens de circulation, et obligera en conséquence les taxis à rejoindre le boulevard Haussmann en poursuivant sur l'avenue de Messine puis en tournant à gauche dans la rue de Téhéran via la place de Narvik. Ma question était donc de savoir si la Maire du 8e arrondissement était favorable à la restauration du sens unique depuis le boulevard Haussmann vers l'avenue de Messine le long de la place du Pérou et, le cas échéant, suivant quel calendrier elle comptait prendre et faire prendre les mesures nécessaires pour sa mise en œuvre. Dans sa réponse, la Maire du 8e arrondissement a indiqué que la piste cyclable devait être "reprise" en 2025 et que le tourner à gauche depuis le boulevard Haussmann vers l'avenue de Messine serait alors rétabli. Quant au nouveau tourner à gauche des taxis, pourtant incompatible avec ce rétablissement, son avenir reste encore flou.

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