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Présence de traces de SARS-CoV-2 dans le réseau d'eau non potable



L’épidémie de COVID 19 et la propagation du virus à l’origine de l’infection, le SARS-COV-2, posent chaque jour des questions nouvelles. Dans ce contexte de connaissances évolutives du virus et de l’épidémie, Eau de Paris (régie autonome de la ville de Paris chargée de l'approvisionnement en eau de Paris) a la chance de bénéficier au sein de son équipe de recherche et développement de chercheurs spécialisés sur la question des virus dans l’eau. Cette équipe effectue une veille régulière sur l’activité virologique sur le territoire francilien et conduit, en fonction, des études sur la présence de ces virus dans les eaux brutes.


Dès la montée en puissance de l’épidémie de COVID 19, l’équipe de la R&D a donc développé une méthode d’analyse de la présence du virus dans les eaux de la Seine et de la Marne. Pour vérifier si cette présence du virus était confirmée dans d’autres eaux urbaines, cette méthode a été appliquée au début du mois d’avril puis la semaine passée à des échantillons prélevés en divers points du réseau d’eau non potable. Sur 27 échantillons prélevés, 4 ont confirmé la présence de SARS-COV-2, dans des quantités variables mais très faibles.


Compte tenu des usages de l’eau non potable, par la propreté notamment, et de l’impossibilité d’écarter le risque, vraisemblablement très limité, de contamination par ce biais, la Ville a décidé le 19 avril, sur la base des analyses fournies par le laboratoire d’Eau de Paris, de suspendre les usages de l’eau non potable dans l’espace public. Cette décision relève d’une application stricte du principe de précaution. Pour un ensemble de raisons, liées tant à ce que nous connaissons du virus qu’au fonctionnement actuel des services de propreté, la probabilité d’une contamination par ce biais est extrêmement faible.


Les équipes de la Direction de la propreté et de l'eau (DPE) de la Ville de Paris sont à pied d’œuvre depuis dimanche avec celles de la Direction de la distribution d'Eau de Paris pour organiser l’alimentation en eau potable des engins de nettoiement. Cela avait déjà été mis en place pour une partie importante de Paris lors des mois qui ont suivi l’incendie de l’usine d’eau non potable d’Austerlitz (d’octobre 2017 à mars 2018). Le service de propreté pourra donc être assuré, avec des efforts conséquents.


La Mairie de Paris tient à rassurer à nouveau sur la qualité de l’eau potable. Le réseau d’eau non potable est totalement distinct de celui d’eau potable. Aucun échange de l’eau non potable vers l’eau potable n’est possible. Par ailleurs, elle souligne que les traitements existants pour l’eau potable garantissent l’élimination du coronavirus comme de tous les autres micro-organismes que l’on peut trouver dans les eaux brutes.


Catherine Lécuyer

Administratrice d'Eau de Paris

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