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L'essentiel du Conseil de Paris des 8-11 octobre 2024


L'essentiel du Conseil de Paris des 8-11 octobre 2024.

Le 29e Conseil de Paris de la mandature s'est tenu du 8 au 11 octobre 2024. Vous trouverez ici l'ordre du jour et ici le déroulé de séance. En lien avec moi, les élus du groupe Changer Paris ont défendu deux vœux concernant le 8e arrondissement, l'un sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, l'autre sur la programmation du Théâtre de la Concorde. Le vœu que nous avions adopté lors du Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre pour dénommer une voie publique du 8e en hommage à François LEBEL n'a en revanche pas été déposé pour être défendu en séance. L'examen du Rapport social unique de la Ville de Paris pour l'année 2023 a lui permis de mettre des chiffres très alarmants sur certains maux chroniques de la Ville de Paris. Enfin, le groupe Changer Paris a déposé et défendu plusieurs autres vœux dans l'intérêt des Parisiens, notamment pour les protéger contre les externalités négatives de certaines politiques municipales.


 

Sommaire

 

Verdir l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople : la mobilisation continue !


Sur ma proposition, inspiré par la pétition en ligne que j'ai lancée dès septembre, un premier vœu déposé et défendu par les élus du groupe Changer Paris concernant le 8e arrondissement était relatif "à la création d'un espace végétalisé sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople". C'est le Maire du 6e arrondissement, Jean-Pierre LECOQ, qui l'a défendu, et je l'en remercie.



Le projet de groupe scolaire sur la parcelle de 2 300 m² du 25-27 rue de Constantinople dans le 8e arrondissement vient d'être abandonné, après 10 ans d'instruction, en raison du coût de la dépollution de l'emprise de l'ancien garage Citroën. Le permis de construire a été annulé le 1er août. L'opération de construction prévoyait aussi, outre un groupe scolaire de 8 classes, près de 50 logements sociaux et une cuisine de production. Toutefois, les conditions environnementales de la parcelle, qui empêchent le projet de groupe scolaire, pourraient compliquer aussi le projet de logements sociaux. Ces contraintes environnementales plaident donc pour un aménagement dont les usages seront temporaires plutôt que permanents.

Or le secteur de la rue de Constantinople et plus largement de l'Est du quartier de l'Europe est carencé en espaces verts suivant les diagnostics territoriaux réalisés par l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR). La Mairie de Paris s'engage par ailleurs, dans son futur Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb), à développer les surfaces de pleine terre, les lieux de respiration et de fraîcheur, ainsi que la végétalisation, jusqu'en cœur d'îlot.

Les habitants du secteur de la rue de Constantinople attendant que la Mairie de Paris travaille rapidement à un nouveau projet utile pour eux, les élus du groupe Changer Paris ont donc demandé au Conseil de Paris d'émettre le vœu que la Ville de Paris étudie la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé (ARS) sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople et diligente un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens.

Dans sa réponse, le Premier adjoint à la Maire de Paris a d'abord confirmé que le projet de groupe scolaire rue de Constantinople avait bel et bien, entre autres vocations, celle de permettre la fermeture de l'école de la rue de Florence, contrairement à ce que certains élus ont pu objecter localement lorsque je l'évoquais. Il a ensuite indiqué que l'exécutif municipal était en train de travailler avec la Mairie du 8e arrondissement sur deux premières hypothèses : une offre de logement pour personnes âgées, avec notamment une résidence autonomie ; et l'installation d'un centre d'hébergement d'urgence actuellement situé dans un autre arrondissement de Paris. Enfin et surtout, M. BLOCHE a rappelé, et je m'en félicite, que la majorité n'avait pas encore arbitré sur l'avenir de la parcelle et qu'elle souhaitait se laisser tout "le temps de la réflexion". Ce temps de la réflexion pourra être utilement mis à profit pour instruire les différentes options de réaménagement de la parcelle, y compris donc celle la création d'un espace vert.


Tout est encore possible puisque la Mairie de Paris souhaite se laisser le temps de la réflexion sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople : la mobilisation continue donc afin de signer et de faire signer la pétition en ligne pour créer un espace vert sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople. Plus de 500 personnes ont déjà signé cette pétition. Ensemble, faisons la différence pour nos projets communs !


Afin de connaître précisément le champ des possibles en termes d'aménagement de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, j'ai interrogé par un courrier l'Adjointe à la Maire de Paris "en charge de toutes les questions relatives à la santé publique et aux relations avec l’APHP, à la santé environnementale, à la lutte contre les pollutions et à la réduction des risques", Mme Anne-Claire BOUX, sur le niveau des pollutions du site.


Tout est encore possible puisque la Mairie de Paris souhaite se laisser le temps de la réflexion sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople.

Tout est encore possible puisque la Mairie de Paris souhaite se laisser le temps de la réflexion sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople.
Tout est encore possible puisque la Mairie de Paris souhaite se laisser le temps de la réflexion sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople.


La proposition de créer un espace vert rue de Constantinople a opportunément ouvert le débat. L'Exécutif municipal n'a pas décidé. La mobilisation continue !
La proposition de créer un espace vert rue de Constantinople a opportunément ouvert le débat. L'Exécutif municipal n'a pas décidé. La mobilisation continue !


La programmation du Théâtre de la Concorde doit garantir le pluralisme des opinions


Inspiré par ma propre intervention sur ce thème lors du Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre, le deuxième vœu déposé et défendu par les élus du groupe Changer Paris concernant le 8e arrondissement était relatif "au respect des principes républicains et du débat démocratique au Théâtre de la Concorde". Il a été défendu par le Conseiller de Paris élu de Paris Centre Aurélien VÉRON. Je l'en remercie également.

J'ai eu l'occasion d'exprimer à plusieurs reprises ma réserve sur toute programmation artistique et culturelle militante et prosélyte de la part de cette nouvelle institution publique. Je considère en effet qu'il ne relève pas de la compétence des pouvoirs publics de promouvoir et d'entraîner à une forme d'engagement pour une cause politique, a fortiori lorsqu'il s'agit d'un pseudo-progressisme. Or l'orientation des premières personnalités invitées à intervenir au Théâtre de la Concorde peut légitimement interroger : Clémentine AUTAIN, Aurélien BELLANGER, Laurent BERGER, Patrick BOUCHERON, Pascal CANFIN...


Je ne veux pas que soit dupliqué dans le 8e arrondissement le précédent de l'Académie du Climat dans le 4e arrondissement, tiers-lieu d'une propagande et d'un endoctrinement de la jeunesse par des organisations écologiques militantes dont certaines actions notoires de désobéissance civile devraient les rendre ipso facto inéligibles à tout soutien public.

Dans leur vœu, les élus du groupe Changer Paris se sont appuyés sur l'article 12 de la loi n°2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République pour demander que "la Ville de Paris veille à ce que le contrat d'engagement républicain signé par les associations subventionnées intervenant au Théâtre de la Concorde soit scrupuleusement respecté", que "le Théâtre de la Concorde s'engage à n'inviter aucune association ou groupe dont les activités violent l'ordre public ou participent à des actions illégales", et que "le Théâtre de la Concorde remplisse son rôle d'espace de culture et de débat en organisant des événements respectueux du pluralisme des opinions".

Dans sa réponse, le Premier adjoint à la Maire de Paris a malheureusement - une nouvelle fois - tourné en dérision la légitime préoccupation des élus de droite quant au respect du pluralisme des opinions dans la programmation du Théâtre de la Concorde. Il n'était manifestement pas à la hauteur de l'enjeu démocratique et républicain.


Le vœu en l'hommage de François LEBEL "oublié" par les Conseillers de Paris élus du 8e ?

Un premier hommage oral a bien été rendu à François LEBEL dans l'hémicycle du Conseil de Paris, qu'il fréquenta tant, en présence de l'épouse et de la fille du défunt, par la Maire de Paris et par la Maire du 8e arrondissement.

Lors de notre Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre, nous avions adopté un vœu pour dénommer une voie publique de l'arrondissement en l'hommage de l'ancien Maire de l'arrondissement. J'avais d'ailleurs retiré mon propre vœu, par souci de favoriser un consensus voire l'unanimité, pour soutenir celui de la majorité d'arrondissement dont je m'étais félicitée et que j'avais voté sans la moindre réserve.

Pourtant, ce vœu du Conseil d'arrondissement n'a pas été déposé - ni donc défendu - au cours du Conseil de Paris des 8-11 octobre. J'avais déjà regretté que la Mairie du 8e n'ait pas communiqué suite à la disparition de son ancien Maire, ni informé les élus, ni proposé un "livre d'or" en Mairie. J'espère que ce n'est que partie remise.


 

Quel avenir pour le Parc des Princes ?

Propriété de la Ville de Paris, le Parc des Princes accueille le club du Paris Saint Germain (PSG) depuis 1974. Aujourd'hui, la Ville de Paris et le PSG sont en conflit. Le propriétaire du PSG souhaiterait acquérir le Parc des Princes pour y réaliser des travaux de modernisation et de développement de ses équipements. Mais la Ville de Paris souhaite conserver la propriété du Parc des Princes. Face à l'impasse, le Conseil régional d'Île-de-France a récemment adopté un amendement pour réserver une cinquantaine d'hectares à un futur stade qui pourrait éventuellement accueillir le PSG.

Dans le vœu présenté par l’Adjoint à la Maire de Paris en charge des Sports, Pierre RABADAN, et adopté en séance, l'Exécutif parisien a donc réagi en autorisant la Ville à saisir la justice pour faire annuler le projet du Conseil régional d'Île-de-France prévoyant une réserve pour accueillir un nouveau stade du PSG. Ce conflit est désormais devant la justice administrative. La Ville de Paris n'a pas su, en tant que propriétaire, conserver de bonnes relations avec son locataire.

 

Ville de Paris : des chiffres et des maux

L'examen du Rapport social unique de la Ville de Paris pour l'année 2023 a permis de mettre des chiffres alarmants sur certains maux chroniques de la Ville de Paris, telle que gérée par la majorité de Mme HIDALGO. Florilège !

D'abord la sur-administration. 49 889 : c'est le nombre des équivalents temps plein (ETP) qui occupent un poste permanent à la Ville de Paris. Si le taux d'administration à Paris est très supérieur à celui des autres villes françaises et des autres capitales européennes, c'est notamment pour "compenser" le trop faible temps de travail des agents et le très fort taux d'absentéisme.

Ensuite l'encadrement pléthorique. 42 : c'est le nombre des directeurs de la Ville de Paris, qui ne compte pourtant que 22 directions techniques et (déjà) 35 sous-directeurs. Si l'encadrement est aussi pléthorique, c'est qu'il sert de plus en plus à recycler les membres des cabinets de l'Exécutif dans la haute administration parisienne. Non seulement ce "rétro-pantouflage" est coûteux mais il bloque l'évolution de carrière des autres fonctionnaires.

Enfin l'absentéisme aigu. 9,4% : c'est le taux d'absentéisme moyen des agents de la Ville de Paris, soit plus du double de celui des Français. Certaines directions présentent un taux particulièrement élevé et inquiétant. Ainsi de la Direction des ressources humaines qui atteint 31% d'absentéisme (!), ceci expliquant probablement cela...


La droite mobilisée contre la Maire de Paris dans l'intérêt des Parisiens

Les élus du groupe Changer Paris ont par ailleurs déposé et défendu plusieurs autres vœux qui méritent d'être mentionnés, dont je partage largement les motifs et les dispositifs, étant moi-même intervenue sur plusieurs de ces sujets.

Deux vœux concernaient le projet de futur Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) qui devrait être adopté en fin d'année. L'un visait à supprimer les "emplacements réservés" ou "pastilles" sur les établissements scolaires parisiens prévus dans le cadre du futur PLUb, l'autre à donner suite aux recommandations et aux réserves exprimées dans le cadre du rapport de la commission d'enquête publique relatif au PLUb. Pour mémoire, j'ai été la première élue de l'opposition parisienne à prendre publiquement position sur le projet de PLUb pour dénoncer la "chasse aux sorcières" de la Maire de Paris contre les établissements catholiques de la capitale et et "lever le lièvre" du pastillage des "emplacements réservés" pour la création de logements sociaux dans le 8e arrondissement. Vous retrouverez ici mes principales positions et propositions sur ce sujet.

Un autre vœu visait à demander la réalisation d'une étude indépendante sur les aménagements prévus sur le boulevard périphérique. Dès l'origine de la présentation du projet, j'ai déploré que la Maire de Paris décide seule, bien que le périphérique soit structurant pour la mobilité francilienne et que les Parisiens ne représentent que 20% des usagers, contre l'avis de l'Etat et de la Région Île-de-France, sans concertation des parties prenantes, sans réalisation d'une étude d'impact, sur la pollution mais aussi sur les rallongements des temps de parcours et les reports de circulation, et sans prise en compte des inquiétudes exprimées à plusieurs reprises par une majorité des Parisiens et des Franciliens. Vous retrouverez ici mes principales positions et propositions sur ce sujet.

Un vœu était relatif à la suspension du projet de zone à trafic limité (ZTL) Paris Centre. A l'instar de l'élu de Paris Centre Aurélien VÉRON, très directement concerné, je suis moi aussi réservée depuis le début sur ce projet, ni souhaitable ni opérationnel. D'abord, les externalités négatives seront immanquablement nombreuses pour les habitants et les commerçants qui se trouvent sur ses abords, avec de multiples "effets de bord" : reports de circulation, rallongements des temps de parcours, déplacements des pollutions atmosphérique et sonore. Ensuite, ses modalités concrètes de mise en oeuvre et de contrôle interrogent encore et toujours, alors que sa mise en oeuvre est désormais imminente.

Enfin, deux autres vœux, l'un pour créer une brigade de la police municipale spécialement dédiée à la lutte contre la délinquance dans le bois de Boulogne, l'autre pour dénommer une place parisienne "place du 7 octobre" en hommage aux victimes des attaques terroristes du 7 octobre 2023 perpétrées par le Hamas contre l'Etat d'Israël et les Israéliens, répondaient de façon appropriée à ces dramatiques actualités parisienne et internationale.

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